La capacité d'une personne à dire non est d'abord conditionnée par les limites établies par son éducation et son expérience. Si enfant, elle n'a pas été écoutée, si son refus a rarement été accepté, elle aura d'autant plus de mal à oser dire non car elle ne se pense pas légitime.
La peur de dire non est liée à une image négative de soi. La peur de dire non repose dans un premier temps sur un « socle affectif » instable. Par ailleurs, il est fréquent que la personne qui ne sait pas dire non, ne sache même pas ce qu'elle veut ou qu'elles sont ses envies ou désirs.
C'est avancer dans la connaissance de soi. Savoir dire non, c'est encore ne pas procrastiner. C'est ne pas dire » peut-être », ni « plus tard », ni « on verra », ni « pourquoi pas », ni « on en reparle » ; c'est ne pas mentir, et surtout ne pas se mentir à soi-même. C'est apprendre à ne pas avoir peur.
Pourquoi est-ce important d'apprendre à dire non
Au travail l'incapacité de dire non conduit souvent à un burn out. Savoir dire non, c'est arrêter de faire passer les besoins des autres avant ses propres besoins. Savoir dire non, c'est reprendre de l'estime pour soi-même, de la valeur en temps que personne.
Apprenez à mettre les formes, mais tenez bon si votre interlocuteur insiste. Gardez en tête quelques formules faciles pour affirmer votre refus, comme « je suis désolée mais je ne peux vraiment pas t'aider », ou « non, je ne suis pas disponible », ou encore « non, je ne veux pas ».
Et pourquoi est-ce qu'on endosse cette « culpabilité malsaine » ? Plusieurs raisons possibles. 1/ Des personnes qui nous manipulent en nous culpabilisant, ou en se victimisant pour qu'on se culpabilise par effet de balancier. 2/ Un besoin de se rassurer contre l'impuissance.
Pourquoi j'accepte toujours tout : parce que je veux être indispensable. Si certains d'entre nous ont peur de dire Non et de passer pour un égoïste, d'autres ont une approche plus positive : dans ce cas, nous acceptons tout dans le but de nous rendre importants, et même indispensables.
Refuser d'aller où on ne veut pas, affirmer ses choix, se faire respecter, ne pas céder aux pressions... Pour tout cela, il faut oser "dire non", que ce soit à des copains, des parents, des collègues, des profs ou d'autres encore.
Mais le phénomène impacte également les profils extravertis : "Certains n'osent pas dire "non" car ils n'ont pas envie de blesser l'autre en disant la vérité, alors qu'au fond, ils savent très bien qu'ils ne respecteront pas leur engagement", explique Fanny Marteau-Chasserieau.
En conclusion : quelqu'un qui ose dire 'oui' systématiquement est vite considéré comme plus positif, plus sympa et plus communicatif. Alors, commencez par dire 'oui'. Cela vous offre des perspectives évidentes pour la suite.
Pour beaucoup de personnes, rien n'est plus difficle que de dire non. Marie-Laurence de Bellefroid, psychothérapeute, nous dit pourquoi il est important d'oser le faire. Publié: 13 mai 2021 à 10h03 Temps de lecture: 5 min Partage : Ce sont trois lettres que beaucoup de personnes redoutent.
# 1 : Dites-le de vive voix
Vous devez assumer votre non et pour cela, le dire en face à face. Bannissez le mail et répondez lorsque vous êtes seul(e) avec la personne et mettez-vous dans une posture d'égal(e) à égal(e). Pas question que l'un soit assis et l'autre debout. Regardez-le dans les yeux.
Par exemple, chez nous, le jour du film est le mardi. Alors, si en rentrant de l'école, mon fils me dit « Je peux voir un film ? », il me suffit de répondre : « On est jeudi aujourd'hui. », ou encore mieux : « Quel jour on est ? », ce qui lui permet de conclure tout seul…
Derrière le complexe d'infériorité d'origine psychologique ("Je suis nul") se cachent des problèmes d'estime de soi, avec surestimation des autres (vus comme plus beaux, plus intelligents, plus courageux...).
“S'autoflageller peut être aussi une dépendance pour être rassurée et susciter la compassion”, précise la coach, qui rappelle que la peur de ne pas être à la hauteur, et celle de ne pas être aimée sont les craintes les plus courantes qu'elle rencontre chez ses clients.
Proposez une alternative
Soit vous ne pouvez rien y faire, soit vous ne voulez pas, peu importe si vous proposez vous-même une alternative. 'Non, ce n'est pas possible mais je peux en revanche vous proposer ceci…' Posez ainsi vos limites. Vous déplacerez le problème de façon magistrale.
Ne pas se justifier
Dites simplement que vous ne pouvez pas, sans vous justifier et sans mentir, au risque de donner l'impression que votre refus n'est pas légitime. Vous avez le droit d'être fatigué, vous avez le droit de vouloir rester chez vous, vous avez le droit de dire non à ce que vous voulez.