La solitude n'est pas une maladie, mais plutôt le symptôme d'une difficulté à s'adapter à son environnement. Cela peut parfois résulter d'un problème de santé mentale préexistant. Dépression, anxiété, troubles du sommeil ou bipolarité, peuvent se manifester également par un sentiment profond de solitude.
« Le sentiment de solitude se définit par deux symptômes. Un sentiment d'insécurité et une incapacité à faire appel aux autres. Quand ils sont en difficulté, ils ont le sentiment de ne pas pouvoir faire face et que, s'ils demandent de l'aide aux autres, ils vont déranger », explique le psychiatre.
Les causes de la solitude lorsqu'on vit seul
Cela concerne des personnes de tous les âges. Les principales causes de cette situation sont l'allongement de l'espérance de vie et le vieillissement de la population. Les personnes peuvent se retrouver seules par choix ou du fait de situations particulières.
Cette phobie d'être seul cache souvent un manque de confiance en soi et une mauvaise estime de soi. Il n'est pas rare de voir une personne autophobe souffrir de dépression. Le plus souvent, l'autophobie provient d'une blessure d'abandon importante que la personne a vécue.
Si vous ressentez un vide lorsque vous êtes seul, c'est un signe que vous perdez votre individualité et que vous dépendez des autres pour faire et ressentir. Cela peut nuire à votre estime de soi et à votre sécurité personnelle.
Une personne autophobe a peur de soi et peur de la solitude. Elle ressent le besoin d'être accompagnée pour faire face à son angoisse de la solitude, Pour ne pas être seul, l'autophobe s'entoure de personnes ou d'activités qu'il n'aime pas ou qu'il aime peu pour éviter d'être confronté à lui-même.
solitaire n. Personne qui aime la solitude, vit à l'écart. solitaire n.m. Anachorète, moine qui vit seul, dans un lieu écarté.
Une solitude indispensable
Selon le professionnel, notre émancipation s'en trouve même bloquée. "Prendre du temps pour être seul est une source d'épanouissement car on prend de la distance par rapport à ce qu'il se passe dans le monde, dans sa vie.
Si vous souffrez de solitude, n'hésitez pas à provoquer des rencontres. Parlez à vos voisins, invitez-les pour un goûter, échangez quelques mots avec vos commerçants, avec des passants durant vos promenades, etc., des bons moyens pour tisser des liens et se sentir moins seul.
Cette solitude peut également être due à un sentiment d'indifférence, c'est-à-dire que vous avez l'impression que votre partenaire ne vous écoute pas vraiment et qu'il·elle est moins attentionné·e.
La solitude fait partie du développement, elle est intrinsèque à la condition humaine. Mais la solitude est aussi source de souffrances terribles. On n'en finit jamais de rencontrer sa propre solitude et de souffrir de sa solitude.
La déprime peut être due à un déséquilibre de la chimie du cerveau lorsque la fabrication de certains neurotransmetteurs jouant sur la régulation de l'humeur comme la sérotonine ou la dopamine diminue. Ce déséquilibre hormonal peut provoquer un « coup de cafard », sans vraiment avoir de raison particulière.
Le mal être se manifeste le plus souvent par du stress, de l'angoisse, de la peur face aux difficultés. Ces troubles sont accompagnés d'un sentiment permanent d'être en situation d'échec. Cela accentue le manque d'estime de soi, ou la perte de confiance en soi.
Quand nous ressentons de la tristesse, nous avons envie de ralentir notre rythme, d'être seul(e), de s'isoler. Hors le risque pendant cette période, c'est que nous nous éloignons des autres, de notre entourage. Paradoxalement, le besoin exprimé par la tristesse et un besoin de réconfort.
La solitude radicale, une folie
De même, pour Durkheim, l'isolement social est un facteur prédictif du suicide, qui varie en fonction inverse du nombre des liens sociaux d'un individu (6). Plus encore, la solitude profonde peut être synonyme de maladie mentale grave.
L'isolement peut survenir dans notre vie à tout moment. Ce sentiment de solitude se déclenche pour diverses causes : une période de chômage, des problèmes familiaux, une addiction aux réseaux sociaux, une rupture amoureuse, une maladie... Les raisons sont multiples et ne se ressemblent pas.
Il peut résulter d'une intégration difficile ou d'un processus de désinsertion sociale. Avec l'avancée en âge, l'isolement fait suite à des ruptures, en particulier quand on ne dispose de relations qu'au sein d'un réseau unique.
Plusieurs études ont clairement établi que certains facteurs psychologiques comme le stress, l'anxiété, la dépression et l'absence de relations sociales adéquates exercent une influence négative sur la santé et diminuent significativement l'espérance de vie.
Les baisses de moral peuvent être liées à une perturbation du fonctionnement cérébral. C'est bien le fonctionnement du cerveau qui est atteint, non sa structure. Cette distinction est importante car elle permet de bien comprendre que cette situation peut être réversible.