Ce dernier est donc « l'anti-héros » par excellence : il est manipulateur, hypocrite, opportuniste (il hesite entre l'armée et la religion pour se faire une place dans le monde), ultra-ambitieux, Orgueilleux.
Julien Sorel est décrit comme un héros ayant pour modèle Napoléon Ier, rêvant de faire une carrière militaire, et contraint d'y renoncer.
Julien Sorel apparaît ainsi comme un héros romantique assez bien caractérisé, porté à la fois par la jeunesse, le déclassement, l'ambition et l'orgueil, le sentiment amoureux, l'apprentissage de soi et du monde avant de dresser sa propre statue de rebelle qui accomplit son destin tragique.
Julien a aussi des défauts car il vit dans un monde souvent hostile. Il doit affronter ce monde avec ses propres armes, et il est difficile de le trouver détestable. - Julien est mal entouré, il subit une maltraitance sans pitié pendant son enfance. - Il est à nouveau harcelé et battu au séminaire.
Julien aurait aimé faire partie de ces élus. Le modèle napoléonien a fondé ses valeurs : il s'agit d'être héroïque, courageux, de poursuivre gloire et conquêtes et de relever d'ambitieux défis.
Julien Sorel apparait dans le Rouge et le noir comme l'incarnation de ces personnages romantiques hantés par un idéal révolu. Son amour de la gloire napoléonienne le tire vers le haut, tout au long du roman, Il lit régulièrement Le Mémorial de Sainte Hélène, qui se présente comme un guide spirituel.
Quelle morale ? Le bonheur réside dans la simplicité, serait-ce là le message que tente de nous faire passer Stendhal dans son œuvre ? En effet, les dernières pages du roman laissent une grande place à Fouqué, un « esprit sage », qui s'avère être le seul véritable ami de Julien.
Mais Julien Sorel est le représentant des classes pauvres à la conquête du monde. Pour lui il s'agit de deux conquêtes : la conquête de ses projets, de la fortune, du pouvoir et puis la conquête des femmes et par les femmes (Mme de Rênal et Mathilde de La Mole).
Le registre épique se poursuit par la mention du combat intérieur de Julien : « L'affreux combat que le devoir livrait à la timidité (…) »). Mais il s'agit d'un combat particulier, celui de l'arriviste qui se fait un devoir de réussir ses projets.
Stendhal prend de la distance avec son personnage, il se moque un peu de lui. Il est ironique et le trouve trop enfantin. Stendhal a toujours eu des rapports complexe avec ses personnages, il aime l'énergie et la jeunesse mais n'aime pas le côté enfantin, qui grossi. Julien en fait trop: « mortelle angoisse » (l.
Le thème de la domination sociale parcourt tout le roman, y compris dans les rapports amoureux. Julien Sorel observe d'un regard critique une classe privilégiée et rêve d'une revanche sociale. Il veut prouver qu'il est subordonné à ses employeurs par sa pauvreté mais non pas par sa valeur.
Julien Sorel : héros du roman. Fils du propriétaire de la scierie de Verrières, il est anobli à la fin du roman. Un temps précepteur chez Monsieur de Rênal où il est l'amant de Mme de Rênal, il vit ensuite dans un séminaire avant de devenir secrétaire chez le Marquis de la Mole.
Julien est décapité. Dans la voiture qui suit le corbillard, Mathilde garde la tête de Julien sur ses genoux (comme Marguerite de Navarre l'a fait pour son amant). Mme de Rênal, elle, meurt de désespoir trois jours après, en embrassant ses enfants.
Mme de Rênal fut fidèle à sa promesse. Elle ne chercha en aucune manière à attenter à sa vie ; mais trois jours après Julien, elle mourut en embrassant ses enfants.
Bardamu a participé à la Première Guerre mondiale et ce qu'il y a vu met fin à son innocence. Il est un homme banal, ordinaire, qui subit les événements. Son comportement n'a rien de celui d'un héros puisqu'il tente d'éviter les difficultés plutôt que de les affronter.
Julien revendique son indépendance et son ambition. Il se condamne à mort, car il veut mourir dignement. Il est orgueilleux, il se fait martyr : "ce que l'orgueil" (périphrase).
Puisqu'elle porte le deuil en hommage de l'homme « le plus distingué de son siècle », si peut on conclure qu'elle cherche l'homme le plus distingué de son propre siècle (511).
Fouqué : Seul ami de Julien, propriétaire d'une entreprise de vente de bois. Élisa : Femme de chambre de Mme de Rênal, elle est amoureuse de Julien, et dénonce sa relation avec Mme de Rênal lorsque celui-ci la rejette.
Dans son roman "Le Rouge et le Noir", Stendhal démontre cette influence à travers les personnages du roman. Julien Sorel, le protagoniste du roman en est l'exemple. Il adore Napoléon Bonaparte et l'admire.
Sa volonté de « se faire un nom » impose à Julien de ne pas perdre de temps : c'est pourquoi il refuse la proposition de Fouqué. Cependant, la conduite de Julien relève moins de l'opportunisme que d'une sorte de revanche sociale.
Madame de Rênal constitue le premier amour de Julien. Au chapitre 6, d'emblée leur préjugés respectifs s'effondrent. Non, le précepteur ne sera pas sévère pour ses enfants et non, Julien ne sera pas considéré comme un domestique. Les obstacles à leur rencontre sont levés.
Le destin des trois personnages principaux est alors scellé : Julien est décapité, Mathilde effondrée et Madame de Rênal meurt de chagrin trois jours plus tard.
Mathilde de la Môle révèle Julien comme un être aux ambitions atteintes. Elle lui offre une consécration sociale avec un nouveau nom, des terres et un grade dans l'armée.
Au moins, Julien évite-t-il la bassesse de ses pairs, brutes épaisses totalement dénuées de morale. On a aussi vu qu'il est contraint de voiler sa vraie personnalité ; il cache ainsi ses passions et ses véritables opinions politiques. La Restauration impose à l'homme du peuple de manœuvrer pour percer dans la société.
Le anti-héros joue, bien souvent, à l'image de Deadpool, le rôle central d'une œuvre fictive, similitude qu'il partage avec le héros. On a donc inconsciemment l'envie d'être de son côté, quoi qu'il fasse. Et on peut dire que, des actions immorales, voire immatures, l'anti-héros en a plus d'une dans son sac !