Une inflation excessive brouille les repères de prix, conduit à une mauvaise allocation des ressources et augmente les inégalités. La déflation, c'est l'inverse : une baisse durable et généralisée des prix.
Elle peut inciter les ménages à reporter leurs décisions d'achats dans l'attente de nouvelles chutes de prix et surtout, provoque une dégradation de la situation financière des particuliers et institutionnels qui ont recours à l'emprunt.
D'une part, la baisse régulière des prix incite les ménages à reporter leurs décisions d'achats dans l'attente de nouvelles chutes de prix. Ce comportement conduit à baisser la consommation globale et à gonfler les stocks des entreprises qui n'arrivent plus à écouler leurs productions.
L'inflation peut aussi pénaliser la compétitivité d'une économie et le commerce extérieur (face à une inflation domestique, les produits importés deviennent moins chers que les produits domestiques, les produits exportés trouvent moins d'acheteurs).
Les causes de la déflation
Lorsqu'elle n'est pas le fait d'un choix politique volontaire, la déflation résulte généralement d'un déséquilibre durable entre le niveau de l'offre et celui de la demande.
Une inflation excessive brouille les repères de prix, conduit à une mauvaise allocation des ressources et augmente les inégalités. La déflation, c'est l'inverse : une baisse durable et généralisée des prix.
En cas d'inflation, la valeur de la monnaie diminue, en cas de déflation, elle augmente. L'inflation est due à deux phénomènes: une demande accrue et un renchérissement de la production. L'inflation peut entraîner une dépréciation monétaire et un ralentissement de la croissance économique.
Les salaires baissent, les embauches se raréfient et le chômage progresse, ce qui finit par affecter le revenu des ménages. Il s'ensuit une nouvelle baisse de la consommation qui génère la formation d'un cercle vicieux car auto-entretenu.
La très forte reprise économique, la guerre en Ukraine et le re-confinement chinois sont trois facteurs qui peuvent expliquer l'inflation actuelle. Un dernier facteur pourrait également engendrer des hausses de prix à long terme. Il s'agit des relocalisations de certaines productions en Europe et aux États-Unis.
L'inflation est un élément positif net lorsqu'elle est modérée, car elle stimule la croissance des salaires et l'investissement. Un taux d'inflation élevé est insoutenable et incite les investisseurs à conserver leur argent au lieu de le dépenser.
L'inflation négative, phénomène temporaire et localisé
Une baisse globale des prix peut provenir d'une baisse localisée de certains prix. Même si elle se prolonge quelques mois, il ne s'agira pas d'une situation de déflation. A l'instar de l'inflation, la déflation doit être générale et durable.
La déflation est le gain du pouvoir d'achat de la monnaie qui se traduit par une diminution générale et durable des prix ; c'est une inflation négative.
Une théorie keynésienne
Ses analyses économiques envisagent l'inflation modérée d'une manière positive. Pour Keynes, l'accroissement de la quantité de monnaie en circulation ne produira de l'inflation que si les capacités de production sont employées pleinement.
Acheter des obligations
« Les obligations représentent une bonne défense contre la déflation, garantissant une protection voire une valorisation du capital », résume Isabelle Vic-Philippe, responsable taux, euro et inflation chez Amundi. Même s'il est faible, leur rendement est fixe et régulier.
Les « gagnants » sont ceux qui ont accès à ces liquidités surabondantes : les banques, les assurances (et réassurances), les opérateurs immobiliers, les fonds d'investissements, les fonds spéculatifs (ils ne se sont jamais portés aussi bien), les (grandes) entreprises dont le taux de rendement est supérieur à l' ...
Pour résumer :
L'inflation est la hausse générale et durable des prix à la consommation et cela un impact sur le pouvoir d'achat. Le Gouvernement s'engage à protéger le pouvoir d'achat des Français, notamment des plus vulnérables !
Augmentation des coûts de production : Les entreprises peuvent avoir des coûts de production plus élevés en raison de l'augmentation des prix des matières premières et des salaires. Cela peut les amener à augmenter les prix de leurs produits, ce qui contribue à l'inflation.
Dans l'Hexagone, ces derniers ont ainsi chuté de 5,4% en avril-mai. Leur glissement annuel a ainsi dégringolé de 27,9% en août 2022 à 3,4% en mai 2023, un plus bas depuis février 2021. Autrement dit, après la forte inflation de 2022-2023, une phase de déflation pourrait voir le jour à partir de la mi-2024.
Les agents économiques, cherchant à se désendetter, vendent des actifs afin de récupérer du cash. Ces ventes de détresse exercent alors une pression accrue à la baisse des prix des actifs.
Une inflation modérée contribue donc à assurer l'équilibre entre le niveau d'épargne et le niveau de l'investissement sans lequel les taux d'intérêt s'orienteraient à la hausse, limitant ainsi les projets d'investissements des entreprises.
L'inflation augmente le prix des biens et des services. Elle diminue ainsi votre pouvoir d'achat si vos revenus n'augmentent pas aussi vite.
L'inflation alimentaire ralentit nettement
On risque de vivre encore avec des prix toujours en hausse en 2024 et 2025". Pour rappel, l'inflation moyenne sur l'ensemble de l'année 2022 s'est élevée à 5,2%, contre 1,6% en 2021 et 0,5% en 2020. En 2023, elle devrait s'établir aux alentours de 4,9%.
L'inflation est favorable aux emprunteurs
Les salaires progressent en fonction des hausses des prix, mais pas les mensualités de vos emprunts. Par conséquent, le poids relatif de l'emprunt au sein des revenus décroît. La période semble donc propice à un achat immobilier.
La désinflation correspond à la baisse du taux d'accroissement du niveau moyen des prix en restant strictement positif. La désinflation n'est pas la déflation (ou inflation négative) qui est la baisse durable et entretenue du niveau des prix et qui est particulièrement néfaste pour l'économie.
Selon Friedman, « l'inflation est toujours et partout un phénomène monétaire en ce sens qu'elle est et qu'elle ne peut être générée que par une augmentation de la quantité de monnaie plus rapide que celle de la production ».