En réaction, celles-ci réduisent leur production et leurs investissements. Les salaires baissent, les embauches se raréfient et le chômage progresse, ce qui finit par affecter le revenu des ménages. Il s'ensuit une nouvelle baisse de la consommation qui génère la formation d'un cercle vicieux car auto-entretenu.
Le même mécanisme se produit sur les marchés financiers : en situation de déflation, les acteurs financiers endettés doivent vendre toujours plus d'actifs pour payer leurs dettes. Mais le prix de ces actifs, déjà orienté à la baisse, baisse d'autant plus que tout le monde vend.
Déflation : les effets néfastes
La déflation procure aux ménages un gain de pouvoir d'achat, puisque les prix des biens et services s'orientent à la baisse. A priori, on pourrait penser que cela est bénéfique à la consommation et donc à l'activité économique et à la croissance. Or, il n'en est rien, bien au contraire.
Causes de la déflation
En économie de marché, et sauf choix politique délibéré, la déflation résulte structurellement d'un déséquilibre durable de l'offre et de la demande, la première étant supérieure à la seconde. Il en découle mécaniquement une baisse des prix qui s'auto-entretient.
Le dernier tiers du XIX e siècle est marqué par une longue période de déflation des prix à la consommation dans les pays développés. De 1873 à 1896 au Royaume-Uni, de 1875 à 1906 en France, de 1865 à 1906 aux États-Unis.
La déflation est le gain du pouvoir d'achat de la monnaie qui se traduit par une diminution générale et durable des prix ; c'est une inflation négative.
Une cause présente la raison de quelque chose, c'est un élément qui en produit un autre, c'est un fait qui en entraîne un autre, etc. Une conséquence explique ce qui arrive (l'effet), c'est le résultat de quelque chose (les répercussions).
La déflation fait baisser la production de biens et de services et les salaires. En conséquence, la demande venant des consommateurs et des entreprises diminue, ce qui fait encore baisser les prix, et ainsi de suite.
La déflation est l'inverse de l'inflation, c'est-à-dire une baisse durable et généralisée des prix. La déflation ne doit pas être confondue avec la désinflation, qui désigne une diminution du taux d'inflation (c'est-à-dire un ralentissement du rythme d'inflation).
Inflation par la masse monétaire
Il est possible d'expliquer l'inflation en s'intéressant à la masse monétaire. Si cette dernière est augmentée de manière excessive, alors la monnaie créée excède la richesse réelle d'un pays. La monnaie perd de la valeur et les prix augmentent pour compenser cette dépréciation.
Symétriquement, la déflation alourdit le poids réel des dettes : la valeur des dettes passées augmente car la quantité de monnaie qu'elles représentent correspond à un pouvoir d'achat plus important. Elle équivaut donc à un transfert de richesse des débiteurs vers les créanciers.
« Les moyens de traiter l'inflation consistent à freiner l'ensemble des dépenses » précise Milton Friedman dans l'ouvrage cité précédemment. Les ménages adaptent leurs modes de consommation. Augmenter les taux d'intérêt suppose en effet une augmentation du poids des charges d'intérêt.
Le mécanisme déflationniste de certaines crypto. Brûler des cryptomonnaies et des NFT est comparable à mettre le feu à des espèces ou à des œuvres d'art, bien que le processus soit un peu plus complexe que d'allumer une allumette ^^.
En cause notamment : des anticipations d'inflation autoréalisatrices liées au contexte japonais et une faiblesse de la consommation privée.
La hausse de l'inflation pourrait également entraîner dans son sillage une augmentation des taux d'intérêt qui pourrait à moyen terme représenter un frein pour l'investissement et la solvabilité des emprunteurs. Sur les marchés financiers, les taux d'intérêt ont d'ailleurs déjà commencé à augmenter.
Une inflation trop élevée peut déboucher également sur une forte hausse des salaires, ce qui réduit la compétitivité des entreprises et du pays », indique notre source. Mais une inflation modérée (2% à 5%, c'est le cas actuellement dans le monde) reste bénéfique, et est facilement maîtrisable.
- L'inflation profite à ceux qui peuvent emprunter à des taux de faveur et, si possible, inférieurs au taux d'inflation : - La capacité d'emprunter est cumulative, et dépend déjà de la capacité antérieure d'emprunter. Ce qui confirme précisément le proverbe populaire bien connu : « On ne prête qu'aux riches ».
En se prolongeant, cet état stressant et anxiogène peut provoquer des maladies plus ou moins graves, telles que l'insomnie, la dépression, le cancer, etc…, et parfois, conduire au suicide. Une étude de 1997 a montré qu'une augmentation de 3 % du taux de chômage pouvait provoquer une hausse du taux de suicide de 4,4 %.
Le chômage fragilise physiquement. En effet, cette situation entraîne bien souvent l'absence de rythme régulier, la baisse d'activité physique et une alimentation moins saine. Ces changements peuvent être source de problèmes physiques et avoir de lourdes répercussions sur la santé.
Le chômage est la situation d'une personne, d'une entreprise, d'un secteur entier de l'activité économique caractérisée par le manque de travail. Les causes d'absence d'emploi pour la population active sont nombreuses : entrée dans la vie active, licenciement, démission volontaire ou réorientation professionnelle.
Il peut s'agir d'une surproduction de biens et d'offres de services, d'une baisse des coûts de production, d'un surendettement (on parle alors de déflation par la dette), de politiques économiques d'austérité ou de monnaie forte ou encore de plusieurs de ces éléments cumulés.
On l'a dit, la dévaluation monétaire a pour objectif d'aider un Etat à améliorer sa compétitivité. Cela est possible dans la mesure où, grâce à la baisse de la valeur de la monnaie, le prix des biens exportés et importés est directement impacté.
Pour déflater une série statistique, il faut lui appliquer l'indice des prix à la consommation pour la période et la zone géographique voulue. L'indice des prix est souvent rapporté à une année de référence, par exemple 2015.