Un recul habituel dû à la température de l'eau en hiver, « qui se contracte quand elle est froide ». Mais cela ne suffit pas à expliquer l'importante baisse de niveau observée en ce début 2023.
Chaque hiver, le recul est dû à la température de l'eau "qui se contracte quand elle est froide", explique Gaël André, expert marée au Shom à nos confrères du Point. Si ce recul est plus important cette année, c'est en raison de deux facteurs identifiés, tous les deux dus à la météo.
Hérault : la Méditerranée a reculé de plusieurs centimètres sous l'effet de la pression atmosphérique. Vous avez peut-être observé le recul de la mer, ces derniers temps. Ce phénomène est lié à la pression atmosphérique, qui a battu des records sur le littoral héraultais.
Puis de repartir vers l'océan. Cette onde de marée voyage plus vite dans les océans, qui peuvent faire jusqu'à 3 000 mètres de profondeur. Et elle se déplace plus lentement dans les mers peu profondes comme la Manche (une centaine de mètres de profondeur).
D'habitude, le niveau de la mer perd entre 5 et 10 centimètres, surtout parce que l'eau est plus froide en hiver, donc les masses d'eau se contractent. Cette année en revanche, la baisse atteint les 30 à 40 centimètres, à cause d'un anticyclone au-dessus de la Méditerranée ces derniers jours.
Du fait d'un mouvement saisonnier, la mare nostrum baisse d'une dizaine de centimètres chaque année. Cette diminution s'explique par une eau plus froide du fait de la saison hivernale et donc d'un volume d'eau moins important.
En période de vive-eau, la mer se retire loin, très loin parfois, découvrant ainsi des lieux inaccessibles en temps ordinaire. Coquillages et crustacés sont alors à portée de main.
La mer d'Aral, une mer sans eau ? La mer d'Aral se situe en Asie, au nord du Kazakhstan et au sud de l'Ouzbékistan. Mer à l'origine, elle est aujourd'hui considérée comme le 4ème plus grand lac du monde.
On parle alors faussement de "marées du siècle" dès lors que les coefficients atteignent 118, ce qui arrive plusieurs fois par siècle. Les prochains coefficients 119 seront atteints le 3 mars 2033, le 14 mars 2051, tandis que le coefficient 120 (maximal) sera atteint le 25 mars 2073.
Y a quelqu'un, tout en bas ? Les conditions de vie dans les profondeurs de l'océan sont extrêmes : pas de lumière, peu de nourriture, une température glaciale et une pression écrasante ! Elles n'empêchent pas la vie de s'y développer : on y trouve des poissons, des bactéries, des méduses, des invertébrés, des requins.
Le Soleil, qui est beaucoup plus gros que la Lune, agit aussi sur les marées... mais deux fois moins que la Lune, car il est plus loin. La grande marée. Si le Soleil et la Lune sont alignés du même côté, leurs forces s'ajoutent. L'eau des océans est attirée très fort et monte très haut : ce sont les grandes marées.
Cette situation que les scientifiques nomment « crise de salinité messinienne » va durer approximativement 300 000 ans ».
Le phénomène n'est pas rare en hiver mais surprend cette année par son ampleur et sa durée : le niveau de la Méditerranée a baissé de 30 cm en moyenne depuis le début du mois de février. Cette baisse du niveau d'eau s'explique par la présence d'un anticyclone au-dessus de la mer.
Conclusion : à marée basse, l'eau ne va nulle part. Elle baisse simplement. Et si une bouteille à la mer peut voyager sur de grandes distances, ce n'est pas par un déplacement de l'eau (sauf dans un grand courant), mais plutôt à ce qui peut contrarier les marées, en l'occurrence les vents.
« Tous les ans, on observe une baisse d'environ 10 centimètres à cette période », relève Gaël André, expert marée au Shom. Un recul habituel dû à la température de l'eau en hiver, « qui se contracte quand elle est froide ». Mais cela ne suffit pas à expliquer l'importante baisse de niveau observée en ce début 2023.
La source d'air froid la plus proche se situe sur la mer. D'où un vent onshore dit "thermique" (de part sa cause thermique / écarts de température) qui vient de la mer vers la terre. La nuit : il n'y a plus de soleil, le système terre-mer se refroidit, mais la mer se refroidit plus lentement que la terre.
Lorsque la pression atmosphérique est supérieure à la moyenne, ou qu'il existe un vent fort opposé au mouvement de marée (la tramontane ou le mistral notamment), l'effet de marée est réduit, ce qui explique qu'on ne l'observe presque pas en région Provence-Alpes-Côte d'Azur ou dans le golfe du Lion.
Comment savoir si la mer monte ou descend ? C'est en prenant en compte la position de la Lune et du Soleil par rapport à la Terre qu'il est possible de savoir si la marée est haute ou basse. En effet, lorsque les deux astres sont du même côté de la Terre ou totalement à l'opposé l'un de l'autre, alors la marée monte.
Ainsi, toute la baie du Mont Saint-Michel, de Cancale à Granville en passant par l'archipel de Chausey, est l'endroit d'Europe ayant le plus grand marnage, c'est-à-dire la plus grande différence de hauteur d'eau entre la marée basse et la marée haute.
UE : Andorre; Biélorussie, Kosovo, Liechtenstein, Macédoine, Moldavie, Saint-Marin, Serbie et Suisse. 2 Afghanistan, Arménie, Azerbaïdjan, Bhoutan, Cisjordanie, Kazakhstan, Kirghizistan, Laos, Mongolie, Népal, Ossétie du Sud, Ouzbékistan, Tadjikistan, Turkménistan.
La mer d'Aral est en fait… un lac. Un lac salé d'Asie centrale, à cheval sur le Kazakhstan et l'Ouzbékistan. En 1960, ce lac alimenté par les fleuves Amou-Daria et Syr-Daria était le quatrième plus grand au monde. Sa surface s'étendait alors sur 67 300 km2, soit l'équivalent de deux fois la Belgique !
Et pour cause, avec un taux de salinité d'environ 27,5% contre 4% pour la salinité moyenne de l'eau de mer, la Mer Morte porte bien son nom puisqu'aucun poisson ou végétal ne peut y survivre. Pour autant, il est tout de même possible de s'y baigner ou plutôt d'y flotter.
Si le km 0 des cartes françaises est au pied de Notre-Dame, à Paris, l'altitude zéro est, elle, à Marseille, dans les entrailles du marégraphe, un monument historique devenu vigie pour la Grande Bleue, dont elle prend le pouls depuis plus de 130 ans.