TENSIONS - La dégradation (ou la sauvegarde) du patrimoine au profit d'intérêts économiques (nouvel urbanisme) cause des tensions diverses : - Patrimoines naturels dégradés : l'exploitation des ressources au sein de milieux fragiles constitue l'un des principaux facteurs de conflits d'usages.
La valeur symbolique du patrimoine en fait la cible de tensions politiques. Il peut ainsi être visé en tant qu'incarnation de valeurs ennemies. Sa destruction est un moyen de nier la mémoire d'un groupe social ou d'une période historique pour instaurer un nouvel ordre social (Mali, Syrie, Irak).
Le patrimoine et sa préservation suscitent donc des tensions idéologiques, culturelles ou religieuses, à l'échelle locale, nationale ou internationale. La patrimonialisation d'un certain héritage, culturel, religieux ou historique cristallise en effet de nombreux enjeux et tensions entre les communautés.
Le patrimoine constitue une source d'identité et de cohésion pour des communautés perturbées par l'accélération des changements et l'instabilité économique. La créativité contribue à l'édification de sociétés ouvertes, inclusives et pluralistes.
La valorisation du patrimoine consiste à faire connaitre et à mettre un patrimoine local (architectural, artistique, naturel…) en valeur afin de favoriser l'attractivité du territoire. Le but est ainsi d'augmenter les flux touristiques et de jouer le rôle de levier de développement.
Le patrimoine culturel a le potentiel de favoriser l'accès et la jouissance de la diversité culturelle. A travers l'élaboration d'un sens d'appartenance individuel et collectif, il peut aussi enrichir le capital social et contribuer à soutenir la cohésion sociale et territoriale.
La conservation du patrimoine consiste à identifier, à protéger et à faire connaître les aspects importants de notre culture et de notre histoire.
La valeur du patrimoine provient du rapport de la société avec lui. La question du patrimoine urbain pose une interrogation sur qui réalise ce patrimoine et plus largement quels sont les enjeux de pouvoirs (politique, économique, religieux et culturel).
Le patrimoine joue un rôle de cohésion entre les peuples et les cultures. La reconnaissance d'un art, d'un savoir-faire ou d'un monument, permet de valoriser une civilisation aux yeux du reste du monde. Avec plus de 1 000 sites classés, sans compter le patrimoine immatériel, chaque peuple obtient reconnaissance.
Aujourd'hui, le patrimoine est devenu un enjeu géopolitique mais c'est aussi un facteur identitaire permettant une meilleure cohésion interne des sociétés Des œuvres, des monuments ou des fêtes et des traditions communes, ancrés dans le passé, participent de la construction d'une culture nationale.
Il suffit de rappeler la Convention de La Haye de 1954 sur la protection des biens culturels en cas de conflit armé, la Convention UNESCO de 1970 sur les moyens d'empêcher et d'interdire le déplacement illicite, l'importation, l'exportation de biens culturels, ou la Convention UNESCO de 1972 sur le patrimoine culturel ...
l'urbanisme.
Cette démarche permet, au moment où un document d'urbanisme est réalisé, de mettre en évidence tous les éléments qu'ils soient arbres, haies, clôtures, bâtiments,... qui constituent des éléments identitaires forts pour la commune et que celle-ci souhaite préserver.
Le classement au patrimoine mondial de l'UNESCO est une marque de reconnaissance internationale de l'intérêt culturel, patrimonial et architectural du centre historique de la ville.
Le patrimoine d'un individu ou d'une famille est l'ensemble des biens sur lesquels celui-ci ou celle-ci peuvent faire valoir un titre de propriété ou un droit et qui peuvent être vendus ou données.
24 mausolées détruits à coups de pioches et de burins par les terroristes. En juin 2012, l'Unesco reclasse la ville de Tombouctou : elle devient "patrimoine mondial en péril". Le groupe armé djihadiste Ansar Dine a alors pris possession de la ville depuis deux mois.
Qui plus est, tourisme et patrimoine représentent des ressources territoriales de premier plan dont les mises en valeur impliquent un processus transactionnel – économique, mais aussi culturel et social – émanant de stratégies d'acteurs particulières (François et al., 2006).
L'UNESCO adopte en 1972 la Convention pour la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel qui constate que « le patrimoine culturel et le patrimoine naturel sont de plus en plus menacés de destruction non seulement par les causes traditionnelles de dégradation mais encore par l'évolution de la vie sociale et ...
La direction générale des patrimoines est chargée de recenser, d'étudier, de protéger, de conserver et de valoriser le patrimoine architectural, mobilier, urbain, archéologique, ethnologique, immatériel, photographique, , de monuments historiques et de sites patrimoniaux, de parcs et jardins et les richesses ...
23Dans ce deuxième cas d'étude, les acteurs responsables de la sous-patrimonialisation sont classés en trois catégories : 1) la population locale avec son désintérêt pour le patrimoine et les infractions multiples des citoyens aux moments des interventions sur le bâti pour construire une extension ou modifier l' ...
Le patrimoine culturel recouvre des manifestations diverses, tant matérielles (tels les sites et monuments, les paysages culturels, les objets d'art) qu'immatérielles (tels les langues, les savoirs et savoir-faire, les folklores).
La loi du 2 mai 1930 permet la protection des monuments naturels et des sites ainsi que de leurs abords. La loi du 25 février 1943 crée autour des monuments historiques un champ de visibilité de 500 mètres à l'intérieur duquel aucune construction nouvelle ni modification ne peut être réalisée sans autorisation.
Au territoire est associé un patrimoine culturel qui a été légué de génération en génération. Il permet aux peuples de se situer dans un continuum temporel et il confère à ce territoire des particularités distinctives, base de constitution des identités collectives.