« Ce qui change, c'est la pression dans l'atmosphère, plus basse à haute altitude : le nombre de molécules d'oxygène dans un litre d'air diminue au fil de l'ascension... et l'on est obligé de ventiler davantage pour récupérer la quantité d'oxygène qui permet de fournir un même effort », décrit le Dr Samuel Vergès, du ...
La réponse ventilatoire à l'hypoxie varie d'un individu à l'autre. Dès l'arrivée en haute altitude, la fréquence et le volume respiratoires augmentent (hyperventilation), ce qui induit une augmentation de l'élimination du CO2.
Avec l'altitude, la pression barométrique diminue et la quantité d'oxygène disponible est de plus en plus basse. Le corps se retrouve donc exposé à un manque d'oxygène que l'on appelle l'hypoxie. C'est à partir de 1500-2000 mètres que ces changements commencent à avoir des effets sur le corps surtout à l'exercice.
La montagne, unique pour le bien-être physique
Plus nous grimpons en altitude, moins l'oxygène est présent dans l'air. Notre organisme compense alors en augmentant notre taux d'hématocrite (nos globules rouges dans le sang). C'est ce mécanisme que recréent artificiellement les sportifs lors d'un dopage à l'EPO.
Attention en très haute altitude
La diminution de la quantité d'oxygène en altitude peut néanmoins entraîner des conséquences moins positives. «Pour compenser ce phénomène, notre respiration s'accélère, explique ainsi Grégoire Millet. Cela entraîne une hyperventilation qui réduit la teneur en CO2 du sang.
L'air que l'on expire est chargé de dioxyde de carbone, il est donc très important d'aérer la classe régulièrement. Lorsque que tu pars en montagne, ne monte pas trop vite, prends le temps de bien respirer pour éviter d'être essoufflé. Si tu dois monter en haute altitude essaye de faire des paliers pour t'acclima- ter.
Du fait de la raréfaction de l'oxygène, que notre organisme compense en produisant davantage de globules rouges, la montagne est un dopant naturel. Contrairement aux idées reçues, on ne dort pas mieux à la montagne.
Selon le chercheur, les personnes vieillissantes, obèses ou souffrant de problèmes veineux ont tout intérêt à séjourner fréquemment en altitude, « sans prendre de risque entre 800 et 1800 mètres », puisqu'elles pourraient considérablement y améliorer leur santé.
"Des risques d'apnée du sommeil sont aussi présents, surtout lorsque l'on dépasse les 1800 mètres d'altitude", ajoute Sylvie Royant-Parola. Certaines personnes souffrent même dès la "moyenne montagne", et "ont le nez qui se bouche ou dorment mal à partir de 1600 mètres d'altitude", complète Olivier Coste.
Pour savoir si on est intolérant à l'altitude, un bon indice est de passer une nuit à 3.000 mètres. Si tout se passe bien, pas d'inquiétude à avoir. L'autre moyen est de réaliser un test en hypoxie. Une machine reproduit les effets de l'altitude.
Altitude : une pression plus faible en montagne
Quand la pression est plus faible, un même volume d'air contient moins de molécules, donc moins d'oxygène, mais aussi moins d'azote et moins de dioxyde de carbone.
Oui. Le poids d'un corps est égal à la force de gravité que la Terre exerce sur lui. Il est aussi proportionnel à la distance qui l'en sépare.
En raison de la forte prévalence de l'hypertension, il n'est pas rare qu'un hypertendu se retrouve à haute altitude. L'augmentation de la pression artérielle avec l'altitude a pu être démontrée par des mesures ambulatoires sur 24 heures aussi bien chez le volontaire sain que chez le patient hypertendu.
L'altitude est aussi connue pour diminuer la sensation de faim (réduction d'une hormone qui stimule la faim, la Ghréline), phénomène connu sous le terme d'«anorexie d'altitude». Sans surprise, des chercheurs ont observé aux Etats-Unis que lorsque l'altitude de résidence augmente, le taux d'obésité baisse.
Jusqu'à 1500 mètres d'altitude, il n'y a normalement pas de problèmes pour les patients cardiaques. Si votre insuffisance cardiaque est stable, vous pouvez même envisager 2500 mètres. Avant d'entreprendre des randonnées en altitude, prévoyez 2 à 3 jours d'acclimatation.
Tous ces mécanismes font que l'on réagit encore correctement au manque d'oxygène. Au-delà, on entre dans un domaine qu'on pourrait qualifier d'extraphysiologique : on ne peut pas vivre de façon permanente au-delà de 5 500 mètres.
Pour les personnes particulièrement sensibles à l'altitude, une prophylaxie médicamenteuse peut être prescrite par le médecin. Dans ce cas, on utilise principalement deux médicaments : l'acétazolamide (Diamox), un médicament qui stimule la respiration et diminue la fréquence du mal aigu de montagne de 50% environ.
Les médicaments utiles lors d'un trek en haute altitude pour surmonter le mal aigu des montagnes (MAM) Aspirine et paracétamol pour les maux de tête. Évitez de prendre des antalgiques puissants contenant des dérivés morphiniques, qui sont des dépresseurs respiratoires.
Le mal aigu des montagnes (MAM) est un syndrome de souffrance, lié à une montée trop rapide en haute altitude, à l'absence d'acclimatation et à une sensibilité personnelle plus ou moins importante.
Qu'est-ce que l'hypoxie ? Le terme hypoxie désigne une situation où la disponibilité en oxygène est réduite. Elle peut être rencontrée dans différentes situations pathologiques comme dans les maladies respiratoires ou cardiaques.
Le mal des montagnes peut être aggravé par toute affection chronique. Des complications peuvent être engendrées par d'autres problèmes de santé liés à une altitude élevée, tels que les engelures, les caillots sanguins dans les jambes et les poumons, une déshydratation et un gonflement des pieds et des chevilles.
Chez les femmes en effet, la diminution des hormones de reproduction accentue, avec chaque mètre de dénivelé, la probabilité que le cycle soit perturbé et que les règles n'arrivent pas ou soient retardées.
Le mal aigu des montagnes est un ensemble de symptômes, variables en intensité selon les individus. Les céphalées en font toujours partie. Peuvent s'y ajouter les désordres déjà cités : gastro-intestinaux (une perte d'appétit, des diarrhées, etc.), vertiges, perte d'énergie soudaine et/ou sommeil perturbé en altitude.
Mal aigu des montagnes
L'effet de l'hypoxie sur le cerveau est également l'objet de nombreuses études car il est très sensible au manque d'O2 notamment en haute altitude (> 4000-5000 mètres environ).