Pour Aristote, la rhétorique est avant tout un art utile, plus précisément elle est un « moyen d'argumenter, à l'aide de notions communes et d'éléments de preuve rationnels, afin de faire admettre des idées à un auditoire ».
L'orateur doit donc se montrer fiable, honnête, sincère et susciter la sympathie de ceux à qui il s'adresse. Sa bonne réputation permet de gagner le respect du public. Il doit être digne de confiance en respectant les valeurs dans lesquelles le public se reconnaît ou désire se reconnaître.
Apprendre à convaincre et à décrypter les discours.
55La rhétorique peut témoigner de la versatilité existant entre description et prescription. Car elle est un art visant à certains effets, en même temps qu'elle se donne pour un savoir sur ces effets et sur les moyens d'y parvenir.
Elle se définit alors comme l'art du rhéteur et sa fonction devient didactique plus que pratique: le rhéteur enseigne en effet les techniques efficaces permettant de persuader, sans pour autant pratiquer lui-même l'art oratoire.
Pour Gorgias, la rhétorique est le pouvoir de convaincre les masses grâce au discours et de prendre l'ascendant sur le reste des hommes : « ce bien est le bien suprême, il est à la fois cause de liberté pour les hommes qui le possèdent et principe de commandement que chaque individu, dans sa propre cité, exerce sur ...
Les figures de rhétorique se distinguent ainsi en figures de mots : métaphore, synecdoque, métonymie, catachrèse, etc. Les effets de sens dépendent du contexte dans lequel ces mots sont employés.
Socrate voit la rhétorique comme une pratique sans valeur car elle n'apporte pas la vérité avec son langage (les rhéteurs prétendaient pouvoir soutenir une thèse et son contraire avec la même intensité).
L'éloquence, une discipline transversale
Organiser ses idées, les illustrer, faire des liens logiques entre chacune, trouver les mots justes, représente un travail fondamental. Il s'agit avant tout d'acquérir un esprit analytique, de savoir mettre en perspective des arguments opposés et de développer un sens critique.
La rhétorique est à la fois une science, un art et un enseignement. On la définit couramment comme l'art de persuader par le discours. En grec, la rhétorique – rhétorikè – est l'art de celui qui parle en public avec éloquence (rhètôr). L'éloquence : l'éloquence est la qualité d'un discours ou d'un orateur persuasifs.
Pour convaincre ou persuader le destinataire du bien-fondé de son raisonnement, le locuteur utilise différents moyens appelés procédés de la rhétorique. Ils servent à rendre le discours plus pertinent, plus efficace.
Ensemble de procédés constituant l'art du bien-dire, de l'éloquence. 2. Littéraire. Déploiement d'éloquence, de moyens oratoires, pour persuader ; style emphatique et déclamatoire.
J'entendrai par argumentation rhétorique l'activité verbale visant à faire croire quelque chose à quelqu'un. Cette activité est en effet un des objets d'étude traditionnels de la rhétorique. Deux mots de commentaire sur cette définition. Elle exclut volontairement l'activité visant à faire faire quelque chose.
La question rhétorique (interrogation oratoire) est une "fausse question" qui n'attend pas de réponse et qui permet d'affirmer un point de vue et d'éveiller la curiosité. Elle sert à provoquer l'auditeur et a donc un effet immédiat...
La rhétorique comme art de convaincre est avant tout utile au citoyen impliqué dans la vie civile. L'enseignement de cet art devrait être nécessaire et même vital en démocratie. Or c'est précisément au moment où la rhétorique est devenue utile qu'elle fut en même temps critiquée parce qu'assimilée à de la manipulation.
Interrogation qui ne requiert pas obligatoirement de réponse, car elle est suggérée directement dans l'énoncé ou à l'avance connue par la personne qui la pose. La question a alors la plupart du temps valeur d'affirmation en dépit de sa tournure souvent négative. Exemple : Tu penses vraiment que je n'y ai pas pensé ?
La rhétorique, pour Aristote, est un discours que tient un orateur et qui est propre à persuader un auditoire, ou à l'émouvoir. Les trois dimensions sont bien présentes, mais intégrées à la puissance du verbe. C'est lui qui crée de l'effet sur l'auditoire et c'est cette puissance que vise l'orateur.
Aristote commence par définir la rhétorique et montrer en quoi elle est utile. Selon lui, elle n'a d'autre utilité que de faire prévaloir le vrai et le juste.
Mais Socrate accuse : ce pouvoir que donne le discours rhétorique tient à son adresse à faire croire et non à faire savoir. Il faut en effet distinguer croire et savoir. La croyance est une impression, sensible à toutes les manipulations, alors que le savoir suppose l'acquisition raisonnée d'une connaissance.
Les éléments rhétoriques de l'ethos, pathos, logos, sont éminemment prégnants dans la relation pédagogique : l'enseignant doit connaître le fonctionnement cognitif d'un élève (pathos), d'un certain âge, qui n'a pas les mêmes capacités selon son âge (stade de développement), ainsi il pourra développer des moyens de ...
Les quatre moments du discours
L'organisation du discours (la dispositio) comporte quatre étapes : l'exorde (exordium), la narration (narratio), l'argumentation (confirmatio) et la péroraison (peroratio).
7. Il y a une grande différence entre la rhétorique et l'éloquence. L'éloquence est surtout un talent ou un don de la nature, la rhétorique est un fruit de l'étude ou un art ; l'une trace la méthode, l'autre la suit ; l'une enseigne les moyens, l'autre les emploie.
L'objet du discours politique est de persuader autrui : une des deux fonctions de la rhétorique, qui s'intéresse aussi à la manière de convaincre. Le débat politique, entre spécialistes, prend le plus souvent la forme d'un débat réglé qui limite les moyens qu'il est permis d'employer.