La semaine dernière, sur le constat que la Russie avait réduit ses livraisons de gaz de 60% via le gazoduc Nord Stream 1 à cause de soi-disant travaux de maintenance, l'Allemagne a activé le « niveau d'alerte » de son plan visant à garantir l'approvisionnement en gaz, ce qui rapproche la première économie européenne de ...
Qu'est-ce qui détermine l'exposition ? La dépendance envers la Russie pour le gaz et d'autres sources d'énergie varie considérablement d'un pays à l'autre. Les infrastructures européennes et l'offre mondiale ont fait face, jusqu'à présent, à une baisse de 60 % des livraisons de gaz russe depuis juin 2021.
La nouvelle est tombée mardi 30 août, en soirée. Gazprom a fait savoir qu'il allait suspendre entièrement ses livraisons de gaz au groupe français Engie à partir de jeudi 1er septembre. En cause, le non-paiement par ce dernier de l'intégralité des livraisons effectuées en juillet.
Pour se justifier, le géant gazier russe a reproché à Engie de n'avoir pas payé l'intégralité des livraisons effectuées en juillet. Côté français, une source industrielle explique qu'il s'agit « simplement » d'un « différend commercial lié avant tout à une différence d'interprétation ».
La Norvège demeure le principal fournisseur de la France (36 % du total des entrées brutes), devant la Russie (17 %), l'Algérie (8 %), les Pays-Bas (8 %), le Nigeria (7 %) et le Qatar (2 %).
La France importe la totalité de son gaz naturel auprès d'autres pays comme la Norvège et la Russie. Mais, depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie, de nombreux pays comme la France ont décidé de stopper les importations afin de faire pression sur Moscou.
La France dépend partiellement de la Russie, mais elle est aussi le premier employeur étranger dans ce pays. Les sanctions infligées à la Russie, après l'invasion de l'Ukraine, pourraient également peser sur les échanges commerciaux.
Par voie terrestre, le gaz naturel est transporté dans des gazoducs via deux gestionnaires : GRTgaz et Teréga. Par voie maritime, le gaz naturel est transporté sous forme liquéfiée par méthaniers depuis le pays producteur jusqu'aux frontières françaises.
Le prix du kWh de gaz naturel en 2022 est fixé à 0,0880 € TTC au tarif B1 (Chauffage), 0,1121 € TTC au tarif B0 (eau-chaude) et 0,1121 € TTC pour le tarif Base (cuisson), en zone tarifaire 2. De nombreux fournisseurs alternatifs proposent des remises sur le prix du kilowattheure .
Le gaz naturel, ou gaz fossile, est un mélange gazeux d'hydrocarbures constitué principalement de méthane, mais comprenant généralement une certaine quantité d'autres alcanes supérieurs, et parfois un faible pourcentage de dioxyde de carbone, d'azote, de sulfure d'hydrogène ou d'hélium.
Mais en 1946, la loi de nationalisation a permis à ENEDIS et à GRDF d'obtenir le monopole de toutes les activités de gestion de réseau de transport et de distribution, ainsi que de fourniture de l'électricité et du gaz.
Si de nombreux pays d'Europe centrale ou orientale dépendent entièrement de la Russie pour leur approvisionnement en gaz, comme la Slovaquie ou les Pays Baltes, la part du gaz russe est de 80 % en Pologne, 65 % en Autriche, 37 % en Allemagne et en Italie et 24 % en France.
En 2021, environ 45% des importations de gaz naturel de l'UE provenaient de Russie. Face à la situation actuelle, la Commission européenne propose un plan, baptisé REPowerEU, visant à affranchir l'Union de sa dépendance au gaz russe d'ici à 2027.
la hausse de la demande de gaz en Europe : la reprise économique est un facteur, mais également la nécessité de devoir reconstituer les réserves de gaz européens. En effet, l'hiver dernier en Europe a été rude et les différents pays doivent maintenant reconstituer leurs réserves de gaz pour l'hiver 2021 - 2022.
Le bouclier tarifaire, déjà prolongé jusqu'en décembre 2022 pour le gaz, et jusqu'au 1er février 2023 pour l'électricité, sera reconduit en 2023.
Une activité continue même si elle est peu visible
Au cours de cette période, la France a produit environ 100 millions de tonnes de pétrole et 300 milliards de m3 de gaz (245 Gm3 pour le seul gisement de Lacq, 56 Gm3 pour Meillon). Environ 4 000 puits d'exploration et de production ont été forés.
En effet, en 2014, la France a importé 27,3 TWh d'électricité. D'ailleurs, avec 13,2 TWh, l'Allemagne est le principal fournisseur en énergie électrique devant la Suisse (9,1 TWh), l'Espagne (2,9 TWh), le Royaume-Uni (0,8 TWh), la Belgique (0,8 TWh) et l'Italie (0,5 TWh).
L'Allemagne, les Pays-Bas, l'Italie, la Pologne, la Bulgarie, la Belgique et l'Espagne font partie des plus gros consommateurs de produits fossiles russes. La France arrive en cinquième position. Elle a importé pour plus de 5 milliards d'euros de gaz et de pétrole russes entre le 24 février et le 24 août.
Les États-Unis ont toujours l'armée la plus puissante du monde devant la Russie. La France quant à elle reste 7e et confirme son statut de puissance majeure en Europe. Le Global Fire Power a dévoilé son classement des plus grandes puissances militaires en 2022.
En 1993, la Russie, la Biélorussie, l'Arménie, l'Azerbaïdjan, le Kazakhstan, l'Ouzbékistan, le Tadjikistan, le Kirghizistan et la Géorgie signent un accord-cadre d'union économique dans le cadre de la CEI (l'Ukraine et le Turkménistan s'y sont associés).
Plusieurs alliés de la Russie ont déjà affiché ouvertement leur soutien, comme la Syrie ou le Venezuela. D'autres, comme l'Afrique du Sud ou de la Chine, ne condamnent pas l'offensive russe. Tous ont de bonnes raisons d'agir ainsi.
« 50 % du gaz d'Uniper vient de Russie et le groupe assure 40 % des besoins en gaz de l'Allemagne », a-t-il rappelé pour justifier cette nouvelle intervention étatique.
C'est la Norvège qui fournit le plus de gaz dans le pays avec 36% des entrées brutes. La Russie arrive derrière avec 17%, suivie de l'Algérie et des Pays-Bas à 8%, et enfin le Nigéria (7%) et la Qatar (2%).
A plusieurs reprises, TotalEnergies justifie ses choix en soulignant les contraintes de la sécurité d'approvisionnement énergétique. C'est notamment le cas pour son maintien dans les projets gaziers. L'argument est simple. L'Europe a encore besoin du gaz russe pour les deux à trois prochaines années selon la compagnie.