La science explique toujours un fait en le référant à un autre, de sorte qu'elle ne peut pas découvrir le fondement ultime de tout ce qui existe. De même, elle présuppose toujours auparavant le cadre des lois de la nature et ne peut alors pas l'expliquer.
La science construit ses propres limites
Les limites prédictives montrent l'impossibilité de prévoir certains phénomènes avec une précision arbitraire sur une échelle de temps indéterminée. On retrouve ce type de limite en physique, par exemple dans la théorie du chaos.
La science donc ne pense pas, car la tâche de la pensée consisterait précisément à aller au-delà de la méthodologie des sciences (et de toute discipline particulière) pour en porter au jour les présupposés fondamentaux, le plus souvent considérés comme acquis, et les questionner.
La science, dans son besoin d'achèvement comme dans son principe, s'oppose absolument à l'opinion. S'il lui arrive, sur un point particulier, de légitimer l'opinion, c'est pour d'autres raisons que celles qui fondent l'opinion ; de sorte que l'opinion a, en droit, toujours tort.
« Les scientifiques sont devenus trop nombreux, la compétition trop féroce, la pression à la publication trop intense, les possibilités de manipulation (…) trop riches, et les enjeux (surtout dans les disciplines biomédicales) trop importants.
La science a permis, aux niveaux technologique, physique, chimique, astronomique et biologique, d'enregistrer certains acquis, considérés jadis comme impossibles, qui ont permis à l'homme d'évoluer et d'avancer pour progresser et améliorer sa qualité de vie.
Chacun admet que la science et l'opinion individuelle diffèrent en qualité, parce que la première démontre là où la seconde ne fait qu'affirmer ; que la science vise l'objectivité tandis que l'opinion se fonde sur la seule impression subjective. Cette différence….
1Penser rationnellement, scientifiquement, n'est pas un processus spontané de l'être humain. Cela ne peut se faire qu'après avoir surmonté un certain nombre d'obstacles épistémologiques. Telle est la thèse centrale de l'ouvrage majeur de Gaston Bachelard, La Formation de l'esprit scientifique (1938).
Bachelard pense que la science ne provient pas du raffinement de l'intuition sensible. La vérité scientifique n'est pas à chercher dans l'expérience ; c'est l'expérience qui doit être corrigée par l'abstraction des concepts. Mais ces obstacles épistémologiques ne sont pas de simples erreurs contingentes.
Cette phrase – péremptoire, voire choquante – prononcée par Heidegger dans son Cours du semestre d'hiver 1951-1952 : « La science ne pense pas » a provoqué de nombreux commentaires.
C'est la conception « désintéressée » de la science conçue par la philosophie grecque qui survécut jusqu'à la naissance de la science moderne, et dut lentement laisser la place à une toute autre compréhension des rapports entre théorie et pratique, c'est-à-dire science pure et science appliquée.
Le but de la science est de comprendre pour comprendre, sans chercher à valoriser ses découvertes et en ne prenant aucun brevet. Pour la science seule compte la connaissance désintéressée et sa transmission à chacun.
Par exemple, le processus de la recherche pourrait connaître spontanément un ralentissement progressif et un arrêt automatique. Il se pourrait qu'il existât ainsi une limite au développement de la science, un peu comme il existe une limite à la taille d'un immeuble qui ne peut pas monter à l'infini vers le ciel.
La science apporte des solutions aux défis de la vie courante et nous aide à répondre aux grands mystères de l'univers. En d'autres termes, la science est l'une des voies les plus importantes de la connaissance.
L'esprit scientifique consiste pour Bachelard à dépasser les obstacles épistémologiques. L'esprit scientifique se heurte à des obstacles épistémologiques. Lors de sa formation, en effet, il doit lutter contre lui-même pour s'arracher à ses illusions et atteindre la connaissance.
C'est la capacité de formuler des interrogations pertinentes qui signe la marque du véritable esprit scientifique : « Toute connaissance est une réponse à une question. S'il n'y a eu de question, il ne peut y avoir de connaissance scientifique. Rien ne va de soi. Rien n'est donné.
Les enfants qui développent une pensée scientifique atteindraient une meilleure compréhension des divers sujets qu'ils ont à explorer. De plus, le fait de leur faire mener leur propre enquête à l'aide de la démarche scientifique serait bénéfique pour leur apprentissage.
À première vue, le savoir s'oppose à la croyance : savoir, c'est affirmer une vérité en s'appuyant sur des preuves objectives, des démonstrations, des raisonnements… alors que la croyance repose davantage sur la conviction intime, sur une forme d'intuition non réfléchie.
Mais le rôle des sciences n'est pas de rassurer les gens. » Les sciences sont là pour assurer la fiabilité d'un résultat collectivement et rationnellement acquis sur les réalités du monde. Quant à la croyance, au sens générique de confiance, c'est une nécessité sociétale.
Au point de départ d'un savoir, on trouve un questionnement ; chaque savoir peut être continuellement questionné, voire potentiellement réfuté. Une croyance est une certitude individuelle et subjective qui peut reposer sur l'autorité ou sur la confiance, mais qui n'a pas été validée de façon objective.
Ce proverbe signifie que la science doit être soumise à la moralité pour éviter les débordements. On peut prendre comme exemple la bombe nucléaire, découverte scientifique, qui a pourtant fait beaucoup de victimes. Formule de Rabelais.
Questions fréquentes sur Albert Einstein et « progres »
La science et la philosophie furent longtemps inséparables. Dans l'Antiquité, la philosophie représentait la science suprême, celle « des premiers principes et des premières causes ». Les autres sciences, et notamment la physique, recevaient d'elle leurs fondements.