Utilisé par ses opposants, le surnom de Vierge rouge permet ainsi de discréditer, diffamer et calomnier Louise Michel, afin de disqualifier à la fois les revendications féministes et la lutte révolutionnaire16.
Fille illégitime du fils d'un châtelain et d'une servante, élevée par ses grands-parents en Haute-Marne, Louise Michel (1830-1905) fait partie des rares femmes à s'être vue attribuer le nom d'une station de métro à Paris.
Louise défend les droits des ouvriers et des femmes… qu'elle encourage à travailler. Elle déclare : « Notre place dans l'humanité ne doit pas être mendiée mais prise ! » Puis, Louise est élue présidente du comité des vigilances citoyennes de Montmartre, une association politique qui protège le peuple.
Ayant appris que sa mère avait été arrêtée à sa place, Louise Michel se rendit aux soldats versaillais, au risque d'être aussitôt passée par les armes. C'est le moment que Jules Girardet (1856-1946) a choisi de représenter dans le tableau intitulé L'Arrestation de Louise Michel.
Elle est une figure féminine et radicale de la Commune. Elle combat pour instaurer une République sociale et démocratique. Écrasée dans le sang lors de la semaine sanglante de mai 1871, l'expérience communarde est un échec : Louise Michel, comme de nombreux Communards, est déportée en Nouvelle-Calédonie.
Adolphe Thiers (1797-1877), homme d'Etat et historien français. Adolphe Thiers réprimant la Commune.
Quelles sont les causes de la Commune de Paris ? La Commune de Paris est née des événements de la guerre franco-allemande de 1870. Lorsque, le 4 septembre 1870, les Parisiens apprennent la défaite de Napoléon III à Sedan, il n'est pas question pour eux de renoncer aux combats.
En avril 1890 , Louise Michel est arrêtée à la suite d'un discours qu'elle a prononcé à Saint-Étienne et en raison de sa participation à un meeting qui a entraîné de violentes manifestations à Vienne.
Elle assimile les dialectes, les chants, les mœurs canaques et transmet son savoir. Là-bas, elle prend la défense des Canaques et les instruit. Elle soutient la population dans sa lutte pour l'indépendance. C'est au bagne que Louise Michel devient anarchiste (du grec « an » : sans et « arkhê » : pouvoir).
Après la sanglante répression de la Commune par les troupes versaillaises, la justice française jette en prison Louise Michel (1830-1905), puis la déporte en Nouvelle-Calédonie, où elle reste sept ans et, infatigable, y embrasse la cause des Canaques en révolte contre le colonialisme de l'Hexagone.
Elle est condamnée à la déportation à vie en enceinte fortifiée en Nouvelle Calédonie (18000 Kms). C'est au travers de ces épreuves, de cette grande déception, de cette déportation qu'elle devient anarchiste. Avec la loi d'amnistie totale votée en juillet 1880, Louise Michel revient en France par le port de Dieppe.
La Commune entend réaliser l'aspiration du mouvement ouvrier français du XIX e siècle : « l'émancipation des travailleurs par les travailleurs eux-mêmes » (mot d'ordre de l'Association internationale des travailleurs dès 1864).
Les femmes sont à l'avant garde de l'action éducative et culturelle de la Commune. Elles mettent en place des écoles professionnelles pour les filles. Elles agissent pour la création de crèches populaires.
Le 9 janvier 1905, Louise Michel mourait d'une congestion pulmonaire à Marseille où elle s'était rendue pour donner l'une de ses innombrables conférences en faveur de la cause libertaire.
Fille illégitime d'un notable et d'une servante, Louise Michel reçoit dans la famille de ses grands-parents paternels une éducation affectueuse et soignée. Après avoir obtenu un brevet d'institutrice, elle s'installe à Paris en 1856 pour y exercer ce métier.
Fondé sur la négation du principe de domination d'un individu ou d'un groupe d'individus dans l'organisation sociale, l'anarchisme a pour but de développer une société sans classe sociale. Ce courant prône ainsi la coopération dans une dynamique d'autogestion.
Louise Michel assure des rôles traditionnellement féminins : institutrice, infirmière. Elle est aussi soldat contre les Versaillais, de la prise des canons de Montmartre le 18 mars aux combats durant la Semaine sanglante.
C'est en effet à Montmartre que celle qui fut surnommée « la vierge rouge » s'installa bien avant le premier jour de l'insurrection populaire le 18 mars 1871. Née en Haute-Marne en 1830, Louise Michel emménage à Paris en 1856 où elle exerce la profession d'institutrice rue du Château d'Eau dans le 10e arrondissement.
Le 18 mars 1871, une émeute éclate à Paris, sur la butte Montmartre. Adolphe Thiers, chef du gouvernement provisoire de la République, renonce à la réprimer et s'enfuit à Versailles avec tous les corps constitués. C'est l'amorce de la « Commune ».
La semaine sanglante (21-28 mai 1871) désigne la répression violente de la Commune de Paris. Cette semaine opposa 130 000 soldats sous les ordres d'Adolphe Thiers qu'on désigne sous le terme de « Versaillais », à 30 000 communards, qui tenaient alors Paris depuis l'insurrection du 18 mars 1871.
La Garde nationale s'organise en une Fédération des bataillons avec pour mot d'ordre l'instauration de la République. Elle reçoit le soutien du Comité central des vingt arrondissements de Paris.
Les Parisiens accusent la république bourgeoise et ceux qui l'incarnent, comme le Ministre des Affaires étrangères, Jules Favre, d'être trop conciliants envers la Prusse.