Il est vrai que Le Cid contient des éléments caractéristiques de la tragédie : un héros noble, un obstacle, et un amour contrarié voire impossible. Mais la résolution de la pièce est digne d'une comédie. Il s'agit d'une fin heureuse, qui plus est, d'un mariage, thème typique pour un dénouement de comédie.
Le Cid est une pièce de théâtre tragi-comique en vers (alexandrins essentiellement) de Pierre Corneille dont la première représentation eut lieu le 7 janvier 1637 au théâtre du Marais.
Ces deux genres sont opposés. Les personnages de la tragédie sont des nobles et elle se finit toujours par la mort d'un ou plusieurs personnages. La tragédie suscite la peur et la pitié aux spectateurs afin de les dissuader de faire du mal aux gens. La comédie est généralement plus légère et son dénouement est heureux.
Le Cid est écrit en vers rimés deux à deux (rimes plates), ce sont principalement des alexandrins. On la classe souvent dans le style de la tragi-comédie, qui mêle comme son nom l'indique plusieurs styles théâtraux. Lors de sa sortie, un épisode marqua les esprits comme celui de Querelle du Cid et déclenche la colère.
Le terme est apparu en France chez le dramaturge Robert Garnier vers la fin du XVI e siècle, orthographié tragecomedie , par haplologie des mots 'tragédie' et 'comédie'; le terme nous vient de Plaute, qui désigne son Amphitryon comme une « tragi-comoedia » (au vers 59).
Relatif à la tragicomédie, c'est-à-dire la tragédie dans laquelle sont introduits certains éléments comiques et dont le dénouement est heureux. Exemple : Don Juan est l'un des textes tragi-comiques les plus célèbres de la littérature.
Les deux principaux thèmes de cette tragi-comédie sont la vengeance et l'amour : Ici, la vengeance est un des éléments principaux, en effet, la vengeance se place rapidement au coeur des différentes actions.
Pour l'Infante, l'amour est synonyme de sacrifice. C'est la cause de son malheur et de ses soupirs. Doña Urraque aime Rodrigue mais elle ne doit pas l'aimer, parce qu'elle est fille de roi, tandis que lui, il appartient à un rang inférieur.
Et le duel entre Rodrigue et son père ne fait que le confirmer : Rodrigue tue le comte de Gormas afin de venger son père. Pour venger le sien, Chimène souhaite que Rodrigue soit capturé et condamné.
L'intrigue du Cid peut se résumer ainsi : Rodrigue et Chimène s'aiment et sont destinés l'un à l'autre. Mais, au cours d'une querelle, le père du jeune homme est souffleté par celui de la jeune fille. Rodrigue tue l'offenseur en combat singulier. Chimène réclame la tête de ce meurtrier qu'elle continue d'aimer.
Les caractéristiques de la tragédie classique
La tragédie met en scène des personnages célèbres et nobles (issus de l'histoire ou de la légende). Elle se passe dans un temps passé ou mythique (comme dans l'Antiquité grecque ou romaine). Les héros procèdent à un combat contre la fatalité.
Pièce de théâtre destinée à provoquer le rire par le traitement de l'intrigue, la peinture satirique des mœurs, la représentation de travers et de ridicules.
Mais lorsque le roi démentit finalement ses propos, Chimène exige à nouveau que Rodrigue périsse. Elle finit par promettre qu'elle épousera le vainqueur du duel entre Rodrigue et don Sanche, seulement si Rodrigue le perd.
En évacuant la ville avec sa petite armée, elle emporte les restes du Cid. Pour ne pas décourager les soldats, dit-on, Chimène le fit tenir sur son cheval, Babieca, en lui plaçant son épée Tizona dans la main, de façon que les soldats le croient encore en vie.
LA REGLE DES TROIS UNITES
«Qu'en un lieu, en un jour, un seul fait accompli tienne jusqu'à la fin le théâtre rempli». La règle des trois unités vise à renforcer l'illusion théâtrale en réduisant l'écart entre action et représentation.
Il est vrai que Le Cid contient des éléments caractéristiques de la tragédie : un héros noble, un obstacle, et un amour contrarié voire impossible. Mais la résolution de la pièce est digne d'une comédie. Il s'agit d'une fin heureuse, qui plus est, d'un mariage, thème typique pour un dénouement de comédie.
Son surnom, le Cid, est une abréviation du terme arabe sidi, qui signifie le seigneur, quelqu'un de noble. - Chimène : c'est la fille du comte de Gormas. Elle est amoureuse de Rodrigue qu'elle rêve d'épouser. - Don Diègue : il est le père de Rodrigue.
Méconnu en France, où son nom n'évoque guère que la pièce que Corneille lui consacra en 1637, le guerrier castillan Rodrigo Diaz de Vivar, surnommé le Cid* par déformation du mot arabe sayyid , signifiant « seigneur », a donné lieu dans son pays, au cours des siècles, à l'élaboration d'un véritable mythe.
DON DIÈGUE Rodrigue, as-tu du cœur ? DON RODRIGUE Tout autre que mon père L'éprouverait sur l'heure. DON DIÈGUE Agréable colère ! Digne ressentiment à ma douleur bien doux !
Qui Chimène espère-t-elle épouser (acte I) ? ? Don Rodrigue.
Rodrigue est face à un dilemme, il doit choisir entre sauver l'honneur de sa famille et perdre sa bienaimée Chimène, ou alors mourir, laisser en vie le père de Chimène mais perdre l'honneur de sa famille.
L'Infante, qui doit avoir à peu près le même âge que Chimène, est éprise de Rodrigue, comme elle, sans qu'elle le sache. Pour se guérir d'un amour impossible, puisque, fille de roi, elle ne peut songer à épouser un de ses sujets, elle favorise le mariage des deux jeunes gens.
Le but de la comédie est moral et didactique : elle démasque les imperfections des hommes et les incite à se corriger. La comédie «corrige les mœurs pas le rire», rappelle Molière dans la préface de Tartuffe.