a) Le dernier jour d'un condamné est bien un récit, mais il n'est pas rétrospectif : pour l'essentiel, il n'est pas rédigé au passé, mais au présent de l'indicatif. b) Le « je » ne renvoie pas à une personne réelle.
Dans l'incipit (chapitre 1) du Dernier jour d'un condamné, Victor Hugo met en scène, dans un registre fantastique (I), le destin tragique d'un homme (II) pour mieux faire un réquisitoire contre la peine de mort (III).
Le dernier Jour d'un Condamné, de Victor Hugo, n'est ni un monologue intérieur, ni un roman-monologue. Pour écrire ce roman, Hugo suppose que son personnage, condamné à mort, a été autorisé à conserver sur lui papier et crayon, et à noter ses impressions jusqu'à la dernière minute avant son exécution.
La morale de cette histoire : Victor Hugo choisit, en toute conscience, de ne pas donner de nom à son personnage ni de donner de détails sur le crime pour lequel le prisonnier est condamné.
Victor Hugo n'a jamais été condamné à mort, c'est pourquoi on ne peut pas parler de roman autobiographique. Il parle à la place du personnage et défend sa thèse,l'abolition de la peine de mort.
Journal intime fictif d'un condamné dans l'attente angoissée de son exécution, Le Dernier Jour d'un condamné paraît anonymement en 1829.
RÉCIT AUTOBIOGRAPHIQUE selon Philippe LEJEUNE : Récit introspectif en prose qu'une personne réelle fait de sa propre existence lorsqu'elle met l'accent sur sa vie individuelle en particulier sur l'histoire de sa personnalité. JOURNAL INTIME : C'est un récit écrit au jour le jour, l'auteur y est présent personnellement.
La peine de mort est le signe spécial et éternel de la barbarie. (Mouvement.) Partout où la peine de mort est prodiguée, la barbarie domine ; partout où la peine de mort est rare, la civilisation règne.
Il est le seul narrateur, et toute l'œuvre se vit à travers son regard. On ne sait pas grand-chose de lui : on ne connaît ni son nom, ni sa classe sociale, ni son crime, ni son mobile, ni sa ou ses victimes.
5) Marie : fille du condamné, elle a trois ans ; son père lui voue un amour absolu ; mais elle ne reconnaît pas son père dans ce barbu qui l'embrasse. Elle est persuadée que son père est mort. 6) La foule : compatissante et cruelle à la fois, elle assiste à une exécution capitale comme à un spectacle.
Il précise ses motivations : le livre est bien un plaidoyer contre la peine de mort. Pour que ce plaidoyer soit efficace, qu'il ait valeur de généralité, il fallait que le personnage principal fût le plus quelconque possible, exécuté un jour quelconque, pour un crime quelconque.
Victor Hugo a vingt-six ans quand il écrit, en deux mois et demi, "Le Dernier Jour d'un Condamné", roman qui constitue sans doute le réquisitoire le plus véhément jamais prononcé contre la peine de mort. Il n'a ni nom , ni crime défini mais dans six semaines , il sera guillotiné .
Caractéristiques. Le monologue intérieur est caractérisé par des phrases nominales, des énumérations, une logique peu visible (idées juxtaposées, association d'idées, parataxe, ellipses), une ponctuation inhabituelle.
La peine de mort, ou peine capitale, est une peine prévue par la loi consistant à exécuter une personne ayant été reconnue coupable d'une faute qualifiée de « crime capital ». La sentence est prononcée par le pouvoir judiciaire à l'issue d'un procès.
Le registre ironique consiste à exprimer le contraire de ce que l'on pense ou de ce que l'on veut faire penser, non pour dissimuler la vérité, mais pour moquer la thèse adverse. Ce registre est souvent utilisé dans des textes polémiques.
L'écriture du prisonnier peut également avoir une autre fonction : thérapeutique elle l'aide à moins s'ennuyer, didactique , elle délivre un enseignement et enfin, elle lui permet de mieux se comprendre; elle a ainsi une fonction d' expliquer ce qu'il ressent; L'écriture intime fixe ainsi les changements qui se font en ...
Situation initiale: Le personnage-narrateur menait une vie heureuse avec sa famille, sa fille Marie, sa femme et sa mère jusqu'au jour du crime qui a bouleversé sa vie. NB: Le récit commence in medias res c'est-à-dire le moment où l'action est déjà engagée.
Les personnages principaux sont le condamné -le narrateur-. Marie, la fille du narrateur. Les magistrats: Le narrateur les décrit de manière caricaturale. Les gardes-chiourmes: Geôlier sans instruction et sans éducation qui rudoient le narrateur.
Imaginée en 1789 par le docteur Guillotin, fabriquée trois ans plus tard par un facteur de pianos, la guillotine réussit ce paradoxe d'avoir été inspirée par des idées héritées des Lumières.
D'après les recherches, non. Il n'existe aucune preuve crédible que la peine de mort soit plus dissuasive qu'une peine d'emprisonnement. En fait, dans les pays qui ont interdit la peine de mort, les chiffres relatifs à la criminalité n'ont pas augmenté. Dans certains cas, ils ont même baissé.
une idée de justice, de réparation pour les victimes ; la nécessaire protection de la société contre un individu dangereux que l'on met hors d'état de nuire ; son effet dissuasif ; un argument économique : la mise à mort coûte moins cher à la société que la prison à vie.
Portée par l'engagement et le discours à l'Assemblée nationale du ministre de la Justice de l'époque, Robert Badinter, la loi du 9 octobre 1981 a aboli la peine de mort en France. Cette loi a renforcé le combat que la France menait de longue date pour la promotion de la dignité humaine.
Les raisons pour écrire
L'homme écrit pour parler de ce qu'il y a à l'intérieur de lui, son angoisse de vivre : "en moi", "tempête", "lutte", "tragédie", "violent et inconnu"," tortures", "angoisses", "terreurs". Chaque homme porte en lui la condition humaine et peut raconter quelque chose.
Le héros romantique incarne régulièrement une personnalité angoissée et idéaliste, pure au fond de son cœur, mais souillée par une vie de débauche; un personnage trop individualiste pour faire partie d'un grand projet de société, mais trop passionné pour se taire et rester immobile.
L'auteur : Victor Hugo
Il est né le 26 février 1802 à Besançon et mort le 22 mai 1885 à Paris (83 ans) ; Un poète, dramaturge, écrivain et homme politique français du XIXe siècle ; Parmi ses œuvres : Notre-Dame de Paris.