En raffinerie, le diesel coûte plus cher à fabriquer que l'essence. Pour extraire du mazout du pétrole brut, il faut le chauffer à près de 250 degrés, alors que le sans-plomb se contente d'une "cuisson" à 70 degrés seulement. Qui dit chauffage plus élevé, implique des coûts plus élevés aussi.
Comme tous les produits et service, le prix du carburant est évidemment indexé sur l'offre et la demande, ce qui explique que le diesel est plus cher que l'essence, lorsque la demande est supérieure. Ce qui explique la hausse des prix, d'autant plus forte que la majeure partie du pétrole utilisé provient de Russie.
La raison en est simple : le gasoil demeure le carburant le plus consommé en France, même s'il a connu un recul ces dernières années. Il pèse ainsi pour près de 77 % de la consommation de carburant. Or, pour schématiser, avec un baril on produit aujourd'hui pour moitié de l'essence et pour moitié du gasoil.
Les taxes, 45 %. La matière première représente donc la moitié du coût. Or, les cours du brut restent élevés sur les marchés mondiaux, notamment en raison du conflit en Ukraine. Et la reprise mondiale tire la demande à la hausse, analyse Olivier Gantois, le président de l'Union française des industries pétrolières.
Cette mise à jour des prix publiée par le ministère de la Transition écologique est la dernière avant le 1er septembre et l'augmentation de la remise carburant du gouvernement. Elle passera ainsi de 18 à 30 centimes, permettant de réduire la facture pour les automobilistes à la pompe.
Mise en place par le gouvernement depuis le 1er avril 2022, la remise carburant évolue ce 1er septembre. L'aide exceptionnelle pour accompagner les automobilistes face à la hausse des prix augmente dès aujourd'hui et va continuer pour quelques mois.
Depuis le 1er avril 2022, l'Etat a mis en place une remise de 18 centimes d'euros sur les prix des carburants. Une ristourne qui va être augmentée pour passer à 30 centimes d'euros en septembre et octobre 2022. Elle baissera à 10 centimes d'euros en novembre et en décembre 2022.
Concernant l'essence justement, Thierry Bros, professeur à Science-Po et expert énergies et climat, avance une explication : "Le diesel en dessous du prix de l'essence, ça veut dire qu'aujourd'hui la tension sur l'essence est supérieure à celle sur le diesel.
La guerre en Ukraine crée de l'incertitude et de la spéculation liées à de possibles sanctions économiques dans les secteurs du gaz naturel et du pétrole russe, et cela engendre une pression à la hausse sur le prix du baril de pétrole sur les marchés.
L'essence étant privilégié pour ses reprises, sa sportivité ; le diesel, plus lourd, lui, pour sa fiabilité. Doté de matériaux plus robustes, pour résister aux fortes compressions dans les cylindres, mais plus cher à changer, les diesels s'usent en effet moins vite, mais sont aussi généralement plus lourds.
Cette crise touche également d'autres matières premières, telles que le blé, le pétrole, ou encore le charbon et l'aluminium. L'accroissement des tarifs va impacter aussi bien les entreprises, la distribution et les consommateurs, qui vont le ressentir dans leur caddie au supermarché.
Le conflit en Europe de l'Est intervient au moment où les prix étaient déjà en train de s'envoler en raison de l'insuffisance de l'offre et d'une forte reprise de la demande dans le monde provoquée par la levée des restrictions contre le coronavirus dans de nombreux pays.
Une interdiction du diesel totale en 2035
Au mois de juin 2022, le Parlement européen a voté en faveur de l'interdiction des voitures thermiques, diesel et essence compris en 2035. Il ne s'agit pas réellement d'une interdiction totale des voitures thermiques. A partir de 2035, la vente de ces véhicules sera interdite.
Il n'y a donc aucun risque à acheter une voiture essence neuve en 2022, si ce n'est à faire exploser votre budget carburant si vous venez de lâcher une voiture diesel. Un paramètre à prendre en compte pour bien calculer votre budget.
Diesel ou gazole, un seul et même produit
Diesel et gazole sont en réalité les deux mêmes produits. Les noms varient toutefois selon les régions du monde. Carburant aujourd'hui le plus vendu en France, il est produit grâce à la distillation du pétrole brut.
La station la moins chère pour acheter du gazole ? Elle est à Blanzac-lès-Matha (Charente-Maritime), où le litre s'affiche à 1,436 euro en ce moment. Tandis que si vous roulez au sans-plomb, le meilleur plan se trouve à Port-Sainte-Foy-et-Ponchapt en Gironde (1,498 euro le litre de SP 95-E10).
TotalEnergies va baisser les prix de ses carburants jusqu'à fin 2022 dans toutes ses stations. Le géant gazier et pétrolier français TotalEnergies va appliquer une remise à la pompe de 20 centimes par litre en septembre et en octobre dans toutes ses stations-service, puis à 10 centimes par litre en novembre et décembre ...
La différence principale réside dans le stockage des carburants dans les différentes stations. Aussi, les cuves qui permettent le stockage de carburant dans les supermarchés sont moins contrôlées que celles des stations-service. Ces dernières sont donc moins polluantes, mais coûtent plus cher.
du 1er septembre au 31 octobre 2022, le montant de l'aide sera de 30 centimes d'euros par litre. du 1er novembre au 31 décembre 2022, le montant de l'aide sera minoré à 10 centimes d'euros par litre.
Ce décret prévoit une remise à la pompe de 30 centimes d'euro par litre du 1er septembre au 31 octobre 2022, puis de 10 centimes d'euro par litre du 1er novembre au 31 décembre 2022.
Il faut faire le plein le matin, à la fraîche. Ne pas attendre d'être sur la réserve pour faire le plein, car le réservoir vide favorise l'évaporation. Au moment de se servir en carburant, ne pas appuyer à fond sur la gâchette qui a trois positions. Il faut choisir la position la plus lente.
Ces pays qui soutiennent encore la Russie de Poutine. Alors que l'invasion de l'Ukraine s'éternise, la Russie de Vladimir Poutine n'a jamais paru si isolée sur la scène mondiale.
Pourquoi l'OTAN n'intervient-elle pas dans le conflit ? La « no fly zone » (zone d'exclusion aérienne, en français) consiste à interdire de vol tout ou partie du ciel ukrainien pour empêcher les avions russes de bombarder les civils, les infrastructures ou les unités combattantes.