En cas de faible demande, les installations nucléaires ou renouvelables suffisent, mais lorsque la demande est forte, les centrales thermiques sont mises à contribution, et le coût de l'électricité est alors basé sur le cours du gaz (ou du charbon).
Cette envolée du prix du gaz est liée à des raisons internationales, voire géostratégique, puisque la France n'est pas productrice de gaz, elle importe entièrement ses besoins en gaz, notamment depuis la mer du Nord, de Norvège, et aussi, comme ses voisins Européens d'autres pays tel que la Russie.
La dépendance entre énergies : l'électricité, en particulier, est dépendante des prix du gaz et du charbon. Cette dernière pouvant être produite par les centrales à gaz et à charbon particulièrement en période de pointe.
Secteur réglementé et secteur libre
Le prix est fixé par les ministres en charge de l'économie et de l'énergie et révisable périodiquement après avis de l'autorité de régulation de l'énergie : la CRE (Commission de Régulation de l'Energie).
Actuellement, le prix de gros de l'électricité dans l'UE est fixé par la dernière centrale électrique nécessaire pour répondre à la demande.
Par ailleurs, la flambée du cours du gaz engendre mécaniquement une envolée de celui de l'électricité sur le marché spot, car le mécanisme de fixation des prix repose sur la dernière centrale électrique appelée pour répondre à la demande, qui est bien souvent une centrale à gaz...
« La solidarité européenne permet d'assurer la sécurité d'approvisionnement en France et en Europe [...] Nous travaillons avec l'Allemagne pour renforcer les échanges de gaz et d'électricité », a poursuivi Agnès Pannier-Runacher vendredi.
Considérant leur consommation respective sur une surface équivalente, le chauffage au gaz demeure bien plus économique que l'électrique. Néanmoins, sur le coût de l'installation, l'électrique remporte le match haut la main, avec une facture résolument moins salée.
En 2018, elle valait 44,6 €/t. CO₂ en 2030. L'augmentation du prix du carbone va se faire graduellement, jusqu'à atteindre 100 €/t. CO₂ en 2030.
En France, la production d'électricité est ouverte à la concurrence. L'État a mis en place un tarif régulé afin de permettre aux concurrents d'EDF de bénéficier d'une partie des capacités de production nucléaire construites par EDF avant l'ouverture du marché à la concurrence : l'ARENH.
Pourquoi le prix de l'électricité augmente
Quand les besoins dépassent la production déjà couverte avec les énergies renouvelables ou avec les centrales nucléaires, ce sont logiquement les centrales thermiques, à gaz, voire au charbon, que l'on doit « appeler ».
L'augmentation ou la baisse du cours de l'électricité est fortement liée aux évolutions d'autres indicateurs. À commencer par le gaz naturel qui fait tourner des centrales produisant de l'électricité et qui a un fort impact sur le marché de gros de l'énergie européen.
Cette hausse de la demande brutale a pris de cours la production, d'autant que moults entreprises ont cherché à rattraper la production dont elles ont été privées durant la pandémie. La demande a donc repris plus rapidement que la production, ce qui a causé une explosion des prix du gaz.
Selon la Commission de Régulation de l'Énergie (CRE), elle est la conséquence de l'augmentation des coûts d'approvisionnement en électricité et du tarif d'utilisation des réseaux publics d'électricité (TURPE).
Comme annoncé par le gouvernement le 21 septembre dernier, le prix de l'électricité va largement augmenter à compter du mois de février 2023 avec une hausse de 15%. Cette envolée des prix devrait représenter environ 20 euros de plus, chaque mois, sur votre facture.
Pour rappel, la Première ministre Elisabeth Borne a confirmé une hausse assez inédite de 15% du prix du gaz, à partir de janvier 2023. Autrement dit, chaque mois, un foyer verra sa facture augmenter de 25 euros.
En 2022, le prix de l'électricité en France était de 0,1740 € TTC/kWh (option base, 6kVA) tandis qu'en 2012, le prix de l'électricité était 0,1188 € TTC/kWh. En 10 ans, entre 2012 et 2022, le prix de l'électricité en France a augmenté de +46%. En moyenne, la hausse du prix de l'électricité est d'environ +4% par an.
Cette augmentation s'explique par : L'augmentation des coûts d'approvisionnement de l'électricité ; La baisse des coûts de commercialisation ; Le rattrapage de la différence entre le tarif de l'électricité et son coût de production causée par la crise sanitaire ainsi que la hausse du nombre d'impayés.
-1,4 % sur le prix du gaz en avril 2021
Première baisse du prix du gaz sur l'année 2021 en avril. Le tarif réglementé du gaz HT baisse de 4,1 % en moyenne par rapport à mars 2021.
Toutefois, l'électricité reste l'énergie de chauffe la plus économique dans le cas des petites consommations (petits logements bien isolés) ; Le gaz naturel est la deuxième énergie présentant le prix du kWh le plus bas à 0,0715 €TTC (après le bois à 0,0638 €TTC en moyenne).
D'après ce graphique issu du site du Ministère de la Transition Ecologique, il ressort que le gaz naturel est bien moins cher que l'électricité, qui demeure l'énergie la plus chère en France.
Le poêle à granulés, le mode de chauffage le moins cher en 2022. Cette chaudière est également appelée « chaudière à pellets ». C'est incontestablement la plus économique ! De plus, son principe de fonctionnement est presque identique à celui d'une chaudière classique, qu'elle soit au gaz ou au fioul.
Le taux d'indépendance énergétique du pays atteint 53,1 %, selon les chiffres du Commissariat général au développement durable . Cela signifie que la production d'énergie tricolore couvre un peu plus de la moitié de la consommation seulement.
La France a maintenu sa position de premier exportateur net d'électricité en Europe au second semestre 2021, malgré un recours extrême aux importations au début de l'hiver. Les pays européens importateurs (en bleu) et exportateurs (en vert) d'électricité sur le second semestre 2021.