Elle précise : « Le prix du diesel a dépassé celui de l'essence en raison de la structure de nos importations d'hydrocarbures russes. » Le prix à la pompe est dépendant des cours des produits finis pétroliers sur les marchés de gros de Rotterdam (Pays-Bas).
Comme tous les produits et service, le prix du carburant est évidemment indexé sur l'offre et la demande, ce qui explique que le diesel est plus cher que l'essence, lorsque la demande est supérieure. Ce qui explique la hausse des prix, d'autant plus forte que la majeure partie du pétrole utilisé provient de Russie.
Mise en place par le gouvernement depuis le 1er avril 2022, la remise carburant évolue ce 1er septembre. L'aide exceptionnelle pour accompagner les automobilistes face à la hausse des prix augmente dès aujourd'hui et va continuer pour quelques mois.
En raffinerie, le diesel coûte plus cher à fabriquer que l'essence. Pour extraire du mazout du pétrole brut, il faut le chauffer à près de 250 degrés, alors que le sans-plomb se contente d'une "cuisson" à 70 degrés seulement. Qui dit chauffage plus élevé, implique des coûts plus élevés aussi.
Concernant l'essence justement, Thierry Bros, professeur à Science-Po et expert énergies et climat, avance une explication : "Le diesel en dessous du prix de l'essence, ça veut dire qu'aujourd'hui la tension sur l'essence est supérieure à celle sur le diesel.
Cette mise à jour des prix publiée par le ministère de la Transition écologique est la dernière avant le 1er septembre et l'augmentation de la remise carburant du gouvernement. Elle passera ainsi de 18 à 30 centimes, permettant de réduire la facture pour les automobilistes à la pompe.
Le Parlement européen a voté, mercredi 8 juin 2022, la fin des ventes des véhicules essence et diesel neufs en 2035.
Selon les derniers remontées des stations-service, le litre de diesel est actuellement affiché à 1,84 €. Soit une hausse de cinq centimes par rapport à la semaine précédente. Ainsi, le gazole redevient plus cher que l'essence. Une tendance qui pourrait durer jusqu'au début du mois de septembre.
Il n'y a donc aucun risque à acheter une voiture essence neuve en 2022, si ce n'est à faire exploser votre budget carburant si vous venez de lâcher une voiture diesel. Un paramètre à prendre en compte pour bien calculer votre budget.
L'essence étant privilégié pour ses reprises, sa sportivité ; le diesel, plus lourd, lui, pour sa fiabilité. Doté de matériaux plus robustes, pour résister aux fortes compressions dans les cylindres, mais plus cher à changer, les diesels s'usent en effet moins vite, mais sont aussi généralement plus lourds.
La différence principale réside dans le stockage des carburants dans les différentes stations. Aussi, les cuves qui permettent le stockage de carburant dans les supermarchés sont moins contrôlées que celles des stations-service. Ces dernières sont donc moins polluantes, mais coûtent plus cher.
Les taxes, 45 %. La matière première représente donc la moitié du coût. Or, les cours du brut restent élevés sur les marchés mondiaux, notamment en raison du conflit en Ukraine. Et la reprise mondiale tire la demande à la hausse, analyse Olivier Gantois, le président de l'Union française des industries pétrolières.
La remise de l'Etat de 30 centimes par litre de carburant prendra effet dans toutes les stations-services de l'Hexagone du 1er septembre au 30 octobre prochains. En revanche, concernant les mois de novembre et décembre 2022, la remise tombera à 10 centimes/litre.
La guerre en Ukraine crée de l'incertitude et de la spéculation liées à de possibles sanctions économiques dans les secteurs du gaz naturel et du pétrole russe, et cela engendre une pression à la hausse sur le prix du baril de pétrole sur les marchés.
L'explication à cette hausse, qui fait bondir beaucoup de Français comme Samuel, est très simple. Si les prix s'envolent à la pompe, c'est parce que le prix du baril de pétrole est lui aussi en très forte hausse. Il est même au plus haut depuis 2014 pour ce qu'on appelle le Brent, le pétrole extrait de la mer du Nord.
Une interdiction du diesel totale en 2035
Au mois de juin 2022, le Parlement européen a voté en faveur de l'interdiction des voitures thermiques, diesel et essence compris en 2035. Il ne s'agit pas réellement d'une interdiction totale des voitures thermiques. A partir de 2035, la vente de ces véhicules sera interdite.
Le cas où il faut encore acheter un diesel sans hésiter : si vous parcourez un fort kilométrage à l'année. Etant donné des consommations extrêmement faibles sur les voies rapides, autrement dit les plus empruntées par les “gros” rouleurs, c'est bien là que le mazout se révèle le plus pertinent.
En termes de kilométrage, la durée de vie moyenne d'un diesel serait donc de 250 000 kilomètres, contre 100 000 kilomètres de moins côté essence.
Contactée par Le Monde, l'Union française des industries pétrolières (UFIP) confirme que cette « flambée récente du gazole [autour du 10 mars] est liée aux menaces d'embargo sur les hydrocarbures russes » brandies par les Européens et mises à exécution par les Etats-Unis.
Car celle-ci dégage moins d'émissions de ce gaz que l'essence. Primes à l'achat et autres bonus-malus lui donnent donc un coup de pouce supplémentaire. Avec à la clé de nouvelles parts de marché records en termes d'immatriculations : en 2011, plus de 70 % des véhicules vendus dans l'hexagone roulent au gazole.
C'est par un processus de raffinage du pétrole que l'on obtient du gasoil. Assez proche du fioul domestique par sa composition chimique, le gazole est issu de la distillation fractionnée du pétrole brut, lorsque celui-ci est porté à une température de 200 à 350°C, à pression atmosphérique.
A minima, Paris, Lyon, Grenoble, Marseille, Nice, Toulon, Toulouse, Montpellier, Strasbourg et Rouen, devront exclure les véhicules Crit'Air 5 en 2023, Crit'Air 4 en 2024 et Crit'Air 3 en 2025.
Ce sont finalement les zones à faibles émissions, toujours plus nombreuses, qui risquent de poser le plus de problèmes aux utilisateurs français. Celle du Grand Paris, qui englobe la capitale et sa proche banlieue, prévoit ainsi l'interdiction de tous les véhicules essence et diesel à l'horizon 2030.
La réponse des autorités s'accélère. Depuis un an, la loi Climat et Résilience(loi n°2021-1104 du 22 août 2021) a fixé un calendrier particulièrement contraignant pour bannir des centres-villes les véhicules Crit'Air 5 dès 2023, Crit'Air 4 (2024) et Crit'Air 3 (2025).