Le 10 juillet 1940, le Parlement vote les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain pour établir une nouvelle constitution. Les premiers actes constitutionnels, publiés le 11 juillet, consacrent un régime autoritaire dénommé l'État français qui mènera une politique de collaboration avec les forces d'occupation allemandes.
En effet le régime de Vichy se caractérise par une volonté d'effacer tout ce qui peut rappeler la république. Il développe dès le départ un discours antirépublicain. Ainsi l'affiche donne-t-elle sa propre vision de la République. À ses yeux, ce régime est responsable de la défaite.
Le régime de Vichy était antirépublicain dans la mesure où le maréchal Pétain cumulait plusieurs pouvoirs (législatif et exécutif) et qu'il a fait supprimer le Parlement. Il s'agissait donc d'un régime autoritaire, où les décisions étaient prises par un seul homme, sans vote préalable.
Le régime de Vichy est incontestablement l'un des moments les plus noirs de l'histoire de France. Régime réactionnaire, Vichy va également développer une idéologie anti-républicaine : la révolution nationale. Mais c'est aussi un régime qui va faire de la France, un État satellite de l'Allemagne.
A.
En effet, il concentre les pouvoirs exécutif et législatif. Pétain récuse le modèle de la démocratie. Ainsi, le Parlement n'est plus réuni, les élections n'ont plus lieu et les partis politiques disparaissent. Les moyens d'information comme la presse et la radio sont censurées.
En France, à partir du 10 juillet 1940, un nouveau régime se met en place, appelé gouvernement de Vichy. Il s'oppose au précédent, celui de la IIIe République.
La chasse aux communistes et aux francs-maçons s'organise, la persécution des juifs s'intensifie. C'est ainsi que le régime de Vichy, qui collabore avec les nazis, déportera vers les camps d'extermination allemands 75 721 Juifs, dont près de 11 000 enfants.
Parallèlement, des thèses négationnistes instrumentalisent l'héritage de Pétain et servent une idéologie complotiste. En 1945, Philippe Pétain est reconnu coupable de haute trahison et d'intelligence avec l'ennemi. Il est condamné à l'indignité nationale, dégradé, privé des droits civiques et de toute décoration.
« La Milice » constitue en fait rapidement la police politique de Vichy et en vient à jouer un rôle supplétif auprès de la Gestapo ou des autres forces nazies présentes sur le territoire.
Les deux hommes sont en désaccord sur la façon de préparer l'armée française à la guerre. Et, en 1940, De Gaulle portera un jugement très dur sur le Maréchal:«Pétain est un grand homme, mort en 1925. Le drame, c'est qu'il ne l'a pas su».
Ce volet de la Révolution nationale exclut la liberté syndicale. Depuis novembre 1940, les chefs d'entreprise des sociétés anonymes voient leur pouvoir renforcé avec la fonction nouvelle de président-directeur général.
La devise républicaine « Liberté, Égalité, Fraternité » est remplacée le 15 septembre 1940 par le slogan « Travail, Famille, Patrie ».
L'ordonnance du 9 août 1944 dispose en son article 1er : « La forme du gouvernement de la France est et demeure la République ; en droit celle-ci n'a pas cessé d'exister ». Tous les actes du régime de Vichy, qui s'est effondré, sont en principe annulés, sauf ceux jugés nécessaires pour la continuité de la nation.
Appelé le 18 mai 1940 par Paul Reynaud parce qu'il est respecté à droite comme à gauche et qu'il incarne le sursaut contre l'envahisseur, Pétain défend pourtant l'idée de l'armistice comme « condition nécessaire de la pérennité de la France éternelle ». Selon lui, les causes de la défaite sont politiques.
Une Francisque est une hache à deux côtés bleu, blanc et rouge. Avec un manche orné d'étoiles. L'Etat Français à choisi ce symbole car c'est une décoration qui fut attribuée par le Régime de Vichy en tant que larque spéciale d'estime du Maréchal Pétain.
A Verdun, en 1916, il va imposer sa conception de la guerre: reculs tactiques, emploi massif de l'artillerie, refus des offensives inutiles. Et imposer sa légende. En mai 1917, il est nommé commandant en chef des armées françaises et redonne confiance aux troupes.
L'accusation reproche aussi à Pétain sa politique de collaboration qui a "contribué au fonctionnement de la machine de guerre allemande", notamment à partir de la mise en place du STO (Service du travail obligatoire) qui fera de la France le troisième pourvoyeur de main d'oeuvre pour le régime nazi après l'URSS et la ...
b) Vichy, un régime autoritaire
Dès ses débuts, le régime a supprimé la liberté de la presse et le droit de grève, interdit les partis et les syndicats. Pour Pétain, le pays ne peut en effet se relever que s'il est uni. Les fonctionnaires doivent prêter serment. L'État favorise le corporatisme.
Des raisons logistiques aiguillent le choix du gouvernement de Vichy. Ce sont Raphaël Alibert et Paul Baudoin qui proposent la ville de Vichy. Stratégiquement, le choix est intéressant, car la ville est proche de la ligne de démarcation et que les liaisons routières et ferroviaires en direction de Paris sont bonnes.
DEVELOPPEMENT CONSTRUIT :
La République est abolie ; sa devise est remplacée « travail, famille, patrie », valeurs d'une « Révolution nationale » censée mettre fin à un déclin français par un retour aux valeurs traditionnelles.
Les trois termes se trouvaient déjà dans le slogan « Patrie, famille, travail » lancé en 1902 par le syndicaliste Paul Lanoir au sein de la Fédération nationale des Jaunes de France. Malgré l'antériorité des différents usages, la devise est parfois attribuée à Emmanuel Berl.
Les deux obstacles majeurs à la syndicalisation demeurent la division et la politisation des syndicats. La division syndicale entraîne une faiblesse incontestable du fait de la faible représentation.
La résistance face à l'occupation et à Vichy. Face à l'occupation du territoire et à la mise en place du régime de Vichy, certains Français font le choix de la lutte. Ils refusent la défaite et souhaitent défendre les valeurs républicaines.
Fondée en Prusse par Hermann Göring, son pouvoir s'étendit ensuite, sous l'impulsion de Heinrich Himmler, à l'ensemble du Reich et des territoires envahis par ce dernier au cours de la Seconde Guerre mondiale.