Le temps est irréversible : son mouvement se fait dans un seul sens et de façon uniforme, de ce que nous appelons le passé vers ce que nous nommons le futur. Il n'y a qu'une direction possible, on ne peut revenir en arrière. Cette propriété du temps nous semble évidente, mais nous ne pouvons pourtant pas l'expliquer.
Est irréversible ce dont on ne peut changer le sens (versus signifie en latin « direction »). Ainsi en est-il du temps : il ne peut être parcouru que dans une seule direction – du passé vers l'avenir. Il nous est impossible de revenir en arrière pour revivre des moments heureux.
Ce caractère destructeur du temps est lié selon Aristote au mouvement dont le temps est le « nombre » ou la mesure. En effet, le passage incessant du temps, et l'action que ce changement perpétuel provoque sur les êtres, les déstabilise et les « renverse » en défaisant leur permanence.
(Philosophie) Dimension du réel qui rend possible et compréhensible le changement. (Traditionnellement) Milieu indéfini et homogène où se déroulent les événements naturels et l'existence humaine.
Selon Platon, le temps est une œuvre engendrée par le démiurge. Pour Plotin, dans le monde intelligible (νοητός) il existe une entité objective qui se temporalise. La question qui surgit est la suivante: cette temporalité, par laquelle l'entité manifeste son activité, peut-elle être conçue comme l'âme du monde?
C'est selon le même procédé que Kant montre que le temps est une forme pure de l'intuition sensible . En effet, on ne peut, à l'égard des phénomènes en général, supprimer le temps lui-même, bien que l'on puisse tout à fait bien soustraire du temps les phénomènes . Le temps est donc une forme de l'intuition pure.
On peut résister au passage du temps
Lutter contre le temps serait dès lors la seule façon de lui échapper, et s'il n'est pas possible de sortir du temps, il est pourtant possible de s'opposer à son passage.
Écrire un récit, prédire le retour d'une comète, lister une série de dates : chacune de ces actions est directement liée au temps. Pourtant, il y joue des rôles divers. Il peut être essentiellement un repère plus ou moins explicite, comme dans le récit ou la liste de dates.
La technologie connaît aujourd'hui des dérives et des conséquences sur l'Homme, son équilibre et son rapport au temps. Stress, anxiété, ou même la dépression sont les pathologies psychiques des temps modernes. L'Homme doit courir toujours plus vite et plus longtemps.
Le temps est subjectif car il appartient à chacun de nous et qu'il ne dispose pas d'une uniformité dans sa mesure de grandeur. Avec le temps subjectif, il n'existe plus d'unité de mesure pour comparer les instants du temps.
Le premier est un refus total du temps. Ce refus s'apparente à un propre refus de sa condition humaine et donc de soi-même, autrement dit se donner la mort, afin d'annihiler au temps de vieillir l'homme. Celui-ci ne lui laisse pas la faculté d'accomplir le dernier élément du cycle de la vie.
Aussi vit-il douloureusement son rapport au temps, qui le sépare de ce qu'il désire, qui emporte ce et ceux qu'il aime, qui le rapproche inéluctablement de sa fin. Le temps semble bien être en permanence l'ennemi du bonheur. Le bonheur n'est-il donc qu'un rêve, qu'un coup de chance qui ne saurait durer ?
l'essentiel du temps n'est pas d'être destructeur mais bien irréversible. L'irréversibilité du temps est bien une caractéristique objective tandis que l'idée de la destruction du temps, peut être considéré comme accidentel en fonction de la subjectivité du sujet qui le considère.
La définition du temps comme «nombre du mouvement selon l'antérieur et le postérieur»1 permet à Aristote de montrer que la réalité du temps dépend de la conjonction du mouvement physique et de l'acte de l'âme. En effet, selon le Stagirite, le temps est ce qui, dans le mouvement, est nombre par l'âme.
La mémoire est le moyen à la disposition de l'homme pour lutter contre la fugacité du temps. Proust appelle cela la mémoire affective : “Pour la magie du ressouvenir, le passé pouvait être restitué”. Bien sûr, on ne retrouve jamais le passé tel qu'il était, on l'évoque toujours en fonction de ce que l'on est devenu.
Le temps n'est pas qu'une réalité psychique. Il existe aussi un temps du corps, une horloge biologique. Le terme d'horloge biologique, ou d'horloge interne, fait référence à un réglage temporel interne au vivant et indépendant de l'environnement.
Car le temps, c'est la vie. Et la vie habite dans le coeur des hommes. Cette phrase de Michael Ende contient 15 mots. Il s'agit d'une citation courte.
Selon Marx, “les animaux ne travaillent pas car ils n'ont pas conscience de leur activité.” Il prend notamment l'exemple des abeilles, qui ne seraient que “les vecteurs des lois de la nature” en répétant au fil des générations le même schéma dans la construction de leurs ruches.
Le temps est l'intuition de la succession de nos états de conscience. Il est la forme par laquelle nous comprenons qu'une représentation vient après une autre. Le temps n'est rien d'autre que la forme du sens interne, c'est-à-dire de l'intuition que nous avons de nous-mêmes et de notre état intérieur.
Le temps est précieux. Dans la vie, chaque moment est crucial. Vous ne pouvez jamais retourner dans le passé pour corriger les erreurs. Vous ne pourrez jamais vivre le même jour dans un mois, dans une année ou dans toute l'existence de votre vie.
Si l'invention du temps s'associe aux découvertes des Sumériens, puis des Babyloniens, la notion du temps ou plus précisément l'étude du temps ne s'est conscientisée qu'au XVIe siècle av. J. -C., au temps de la civilisation mycénienne.
Vous croyez vraiment que des humains en vie aujourd'hui pourront échapper à la mort? Ce n'est pas certain, mais c'est très probable. J'estime à au moins 50% les chances que, d'ici 25 à 30 ans, de nouvelles technologies parviennent à minimiser les effets néfastes du vieillissement sur le corps.
EST-IL RAISONNABLE DE LUTTER CONTRE LE TEMPS ? La question sur le fait de lutter contre le temps est paradoxale , car le temps nous paraît insaisissable, c'est un conflit entre le temps objectif et le temps subjectif. Le temps est un concept développé par l'être humain pour appréhender le changement dans le monde.
Ainsi pour Épicure, il ne faut pas avoir peur de la mort en elle-même puisque : « Le mal qui nous effraie le plus, la mort, n'est rien pour nous puisque lorsque nous existons la mort n'est pas là et lorsque la mort est là, nous n'existons plus » (Lettre à Ménécée).