En 1690, le Furetière enregistre le mot, qu'il définit ainsi : « Tartuffe. Faux dévot et hypocrite. Molière a enrichi la langue de ce mot, par une excellente comédie à qui il a donné ce nom, dont le héros s'appelle ainsi. Elle est imitée d'une fort jolie nouvelle espagnole qui s'appelle Montufar. »
Dans sa préface, Molière écrit que la pièce a un but moral : "Rien ne reprend mieux les hommes que la peinture de leurs défauts". Il écrit Tartuffe pour que les hommes cessent d'être de faux dévots et des hypocrites.
Tartuffe (ou Tartufe), est l'emploi comme nom commun (1669) de Tartuffe, nom du personnage éponyme de la célèbre comédie de Molière (1664). L'auteur emprunte ce nom à la Comédie italienne, où un personnage a le surnom de Tartuffo, proprement « truffe » (XVIe siècle).
Orgon est un bourgeois fortuné et charitable qui recueille Tartuffe, un soi-disant homme d'Église qu'il admire. Mais ce séducteur invétéré (Tartuffe a pour habitude de séduire, c'est une manière d'être) n'est qu'un imposteur qui n'en veut qu'à la fortune de son hôte, lequel se laisse piteusement tromper et abuser.
Présentation du Tartuffe. Outre son titre Le Tartuffe, la pièce porte un sous titre « l'Imposteur ». Le titre, par l'article défini « le », particularise le personnage, mais celui-ci n'est pas immédiatement identifiable comme peut l'être « L'Avare », par son défaut, ou « Dom Juan », personnage connu.
Ainsi, le personnage principal, Tartuffe, est un faux dévot qui manipule la religion pour avoir tout ce qu'il veut. C'est exactement le but de Molière; il rit de ces religieux hypocrites qui la manipulent pour réaliser tous leurs désirs.
La pièce a fait scandale parce que, tout en prétendant viser les faux dévots, elle attaquait aussi les vrais dévots, ainsi que l'affirment ses adversaires.
Madame Pernelle arrive et malgré les accusations de son fils refuse de croire à la fourberie de Tartuffe. Un huissier, M. Loyal, arrive et ordonne à Orgon et à sa famille de quitter les lieux avant demain sous peine d'expulsion. Madame Pernelle finit par reconnaître son erreur et son aveuglement.
En 1664, sous l'impulsion d'une frange des dévots, Louis XIV interdit la représentation de la nouvelle œuvre de Molière, Tartuffe. Dans cette pièce de théâtre, l'hypocrisie a un manteau ecclésiastique. Le dramaturge y met en scène un faux dévot manipulateur : de quoi choquer l'Église.
Madame Pernelle et Orgon : ils sont naïfs, prenant fait et cause pour le Tartuffe, leur parole n'évolue pas. Dorine, Cléante, Elmire : ils s'entendent tous les trois pour démasquer le tartuffe, malgré trois caractères différents. Tartuffe est à part : c'est avant tout une figure fuyante, qui brille par son absence.
Chez Molière, l'hypocrisie est indissociable d'une certaine subversion de la confiance. Tartuffe, de toute évidence, n'a pas choisi Orgon par hasard. Il a compris qu'il obtiendrait facilement sa confiance, et même qu'avec lui il pourrait se permettre d'être plutôt approximatif dans son rôle.
Le rythme très rapide de la scène 1 de l'acte I de Tartuffe met en valeur l'emportement de Madame Pernelle sur qui repose le comique de la scène.
Tartuffe ou Molière l'imposteur
Deux fois interdite, Le Tartuffe est à juste titre considérée comme une œuvre majeure de Molière. Cette fois-ci il dénonce le fanatisme religieux en introduisant un faux dévot, Tartuffe, dans la maison et le cœur d'un riche bourgeois, Orgon.
Tartuffe, faux dévot chrétien, se réclamait de la même morale que ceux qu'il prenait de haut. Aujourd'hui, ceux qui pratiquent le signalement moral ne se font pas les champions d'une morale populaire ou universellement admise, mais très souvent cherchent à imposer de nouvelles normes.
Conclusion Malgré le fait que la pièce réponde à certaines caractéristiques de la tragédie, on peut dire que Le Tartuffe est une comédie grâce à l'ampleur du comique de cette pièce, au nombre de procédés comiques différents employés, grâce au fait que des défauts humains soient soulignés, et que le dénouement soit ...
Faux dévot,
personne qui affecte hypocritement une dévotion outrée.
Il est devenu surtout un nom commun : un « tartuffe » désigne un hypocrite. Il est présenté par Dorine comme un homme sage et courageux qui a servi loyalement son prince (I, 2). Il est fort riche et mène un train de vie aisée. Il est impossible de savoir pourquoi Orgon a tant changé, rien dans la pièce ne l'explique.
La pièce respecte la règle des trois unités : l'action (que l'on peut résumer à la tentative de Tartuffe, faux dévot et imposteur,pour s'emparer des biens d'Orgon, son bienfaiteur) se déroule dans un lieu unique : le salon d'Orgon où défilent les personnages.
Le stratagème
Pour démasquer le faux dévot, Elmire feint ainsi d'être libertine, démasquant le libertin qui se cache derrière le faux dévot. Ces stratagèmes donnent lieu à de savoureuses scènes de comédie dans la comédie.
Dorine : elle ne fait pas changer les choses, mais agit plutôt comme un révélateur pour le spectateur. Elle n'élabore pas de stratégie et ne réalise pas d'action remarquable. A la façon d'Orgon, elle assure une présence sourde.
yeux. L'histoire se passe au XVII è siècle dans le salon d'Argon. Mme Pernelle, la mère d'Orgon, un catholique sincère mais crédule, est en visite chez son fils. A l'instar de celui-ci, elle admire Tartuffe pour sa dévotion et elle est scandalisée que les autres membres de la famille voient en lui un hypocrite.
Tartuffe déclare ses sentiments en mêlant dans un discours mêlant langage amoureux et langage religieux. Il utilise un vocabulaire précieux qui, à l'image de l'amour courtois, place la femme sur un piédestal, comme une déesse adorée par son amant.
Le classicisme, courant majeur à partir des années 1660, alors que Louis XIV règne à la cour. Le Tartuffe (1669) est une comédie de moeurs qui s'adresse à la raison et à l'équilibre de chacun. Elle s'attaque à l'hypocrisie et a la fausse dévotion tout en faisant rire.
Loyal, exprime une déférence obligée à l'égard d'Orgon, ou "Madame" qui, dans la bouche des deux amoureux de la pièce, Tartuffe et Valère, désigne Elmire et Marianne (laquelle d'ailleurs n'est pas mariée: c'est l'usage précieux du "ma dame").
Les méchants (1). Tartuffe, c'est l'hypocrite dans sa gluante onction. A partir du Tartuffo de la comédie italienne, Molière va distiller l'essence même de la fausseté et faire de son personnage un nom propre. Un tartuffe, c'est celui qui se drape dans les oripeaux de la religion (de toute idéologie...)