Dans le cas précis, l'effet est cathartique. En écoutant une musique triste, l'idée est d'évacuer ses émotions négatives, pour éviter d'avoir à les vivre en vraie. Les sentiments de tristesse suscités par la musique auraient un effet libérateur de ses propres émotions.
Écouter de la musique triste provoque du chagrin, de la peine ou de la mélancolie de façon plus intense mais fait office d'exécutoire qui fait du bien. Ressentir ces émotions négatives contient des effets positifs car cela permet d'affronter sa douleur plutôt que de la refouler.
La musique déclenche des émotions modulées par divers paramètres, tel le tempo ou le mode, majeur ou mineur. L'étude de ces paramètres indique que l'on peut distinguer l'impact psychologique de la musique qui suscite colère, joie, tristesse ou apaisement.
Le Top 10 des chansons qui rendent heureux :
Don't Stop Me Now (Queen) Dancing Queen (Abba) Good Vibrations (The Beach Boys) Uptown Girl (Billie Joel)
La durée prolongée d'écoute fatigue l'oreille en épuisant les réserves énergétiques des cellules. Il faut les reposer dans le silence, éviter les «after» prolongeant la fête sonore. Plus violent est le traumatisme sonore, véritable fracture des cils de la cochlée…
Elle favorise la neurogenèse. Il s'agit du processus par lequel notre cerveau développe davantage de neurones, améliorant ainsi nos capacités cognitives. Elle libère de la dopamine qui améliore l'humeur générale. Elle peut améliorer la capacité d'attention.
La musique fait réagir les hémisphères du cerveau avec un effet direct sur le corps. Au contact d'une musique douce ou classique, le rythme cardiaque ralentit, la tension artérielle diminue, tout comme les niveaux d'hormone du stress. La respiration devient plus profonde et régulière.
La musique influence notre humeur
Si l'on écoute une musique que l'on apprécie, notre cerveau va libérer le neurotransmetteur de la dopamine, qui procure une sensation de plaisir et permettra de réduire le stress et l'anxiété.
Nous libérons de l'endorphine, un opiacé naturel sécrété par notre cerveau qui favorise le bien-être. Nous faisons chuter notre taux de cortisol, l'hormone du stress par excellence. Enfin, nous libérons de la sérotonine, un neurotransmetteur qui régule notre humeur.
A l'écoute de morceaux de musique que nous apprécions le plus, notre cerveau anticipe la libération de dopamine, l'hormone du plaisir. Cela crée même des frissons chez certains. Notre cerveau réagit positivement lorsque nous écoutons une de nos musiques favorites.
Une citation d'Usher
Quand on est heureux, on écoute la musique. Quand on est malheureux, on comprend les paroles.
MUSIQUE ET ÉMOTIONS
Quelle que soit sa forme, la musique est un puissant vecteur émotionnel, même si les sentiments qu'elle crée ou provoque sont contradictoires. La mélodie, le rythme, les harmonies ou parfois les trois réunis deviennent ses conducteurs émotionnels.
Écouter de la musique peut aider à réduire l'anxiété, la douleur ou à se motiver pour faire du sport. La musique agit sur le système de récompense du cerveau et stimule la libération de dopamine qui nous fait nous sentir mieux.
Le pouvoir apaisant de la musique
La musique joue un rôle évident dans la régulation de nos émotions. Emmanuel Bigand, chercheur à l'Institut Universitaire de France rattaché à l'Université de Bourgogne, explique qu'il existe des musiques propices à apaiser nos anxiétés.
Les effets du stress peuvent donc être positifs. Il nous aide à mettre notre cerveau en alerte. Cette hausse de la vigilance contribue à de meilleures capacités intellectuelles et nous rend plus efficaces : performances cognitives améliorées, concentration et mémoire stimulées, capacités d'apprentissage décuplées.
La musique est un allié de taille pour traiter les troubles psychologiques. Grâce à son effet relaxant, elle permet de réduire le taux de cortisol, l'hormone du stress. En revanche, elle stimule la libération des endorphines qui ont des vertus calmantes et analgésiques.
Écouter de la musique pour dormir peut aider les muscles à se détendre et permettre à l'esprit de se relaxer en plongeant dans un état de somnolence. Le cerveau libère plus de mélatonine (hormone du sommeil), ce qui permet de bénéficier d'un sommeil réparateur sans utiliser de médicaments.
C'est bien connu, certaines personnes ne supportent pas des sons au point d'éprouver un profond énervement et l'envie de fuir. Une réaction disproportionnée dont le nom est "misophonie", un trouble qui trouverait son origine dans une suractivité anormale dans une zone précise du cerveau.
Selon une étude de l'université de Cambridge, les musiques instrumentales sont celles qui augmentent le plus notre concentration et notre productivité. A l'inverse, les musiques qui contiennent des paroles sont généralement celles qui nous distraient le plus.
Pour le Coran, c'est essentiellement le verset 6 de la sourate 31 qui est interprété comme un interdit de la musique : « Tel homme ignorant se procure des discours futiles (lahw) pour égarer les autres hors du chemin de Dieu et prendre celui-ci en dérision.
La musique favorise les relations au-delà des mots. Elle est intergénérationnelle et son action est multiple. Source d'expériences corporelles, sensorielles, sociales car son plaisir peut être partagé avec ses proches, elle marque les étapes de la vie émotionnelle et contribue à l'identité d'une personne.
En mai 2020, 13,5 % des personnes âgées de 15 ans ou plus vivant en France1 déclarent des symptômes évocateurs d'un état dépressif, une proportion en hausse de 2,5 points par rapport à 2019. L'augmentation est plus marquée chez les femmes et les moins de 44 ans, et tout particulièrement chez les 15-24 ans.