Les deux œuvres reflètent l'esprit et les thèmes de l'époque : l'amour de la Renaissance pour le corps humain ; les tensions entre la richesse et la foi ; et surtout, un rendu vibrant des grandes histoires de la Bible.
Michel-Ange incarne l'ambition universelle qui fut celle de la Renaissance : il fut sculpteur du David, peintre des fresques de la chapelle Sixtine, architecte et organisateur de la bibliothèque des Médicis et de la place du Capitole à Rome, poète et même ingénieur en fortifications.
Il a mélangé les idéologies de la Renaissance de la beauté classique avec le naturalisme, mais ce qui a mis Pieta de Michel-Ange en dehors de tous les autres était que le sien était une sculpture multi-figuré, considéré comme une rareté dans sa journée.
Michel-Ange était aussi un humaniste, plaçant l'homme au centre du monde. Avec La Création d'Adam, figure centrale du plafond, il représente cet idéal humaniste du lien direct entre l'Homme et Dieu. Superposition des états « avant / après » de la chute et expulsion d'Adam et Ève du paradis terrestre.
La fresque symbolise le voyage des âmes après la mort, le jugement devant le Christ au départ pour le paradis ou l'enfer. L'ensemble reflète le style maniériste de Michel-Ange : les corps sont représentés dans des postures très expressives, la perspective chère à la Renaissance n'est pas totalement respectée.
La Renaissance est également un courant artistique. Les styles sont très différents en fonction des pays mais on remarque des points communs : une recherche de réalisme, l'utilisation de la perspective, la recherche de lumière, de nouvelles techniques et de nouveaux sujets.
À la fin des temps, le christianisme croit que Jésus reviendra pour juger les vivants et les morts. Ce sera le jugement dernier, ou jugement général, où les bonnes actions et les péchés de tous seront montrés à tout le monde, et où seront jugés les péchés collectifs (faits par des groupes de personnes).
Le besoin de prouver son génie
Et puis, il rechigne à l'idée d'abandonner le tombeau de Jules II. Mais son besoin de prouver au monde qu'il est un génie finit par l'emporter. Dans une lettre datée du 10 mai 1508, Michel-Ange annonce à son père la signature du contrat pour peindre le plafond de la chapelle Sixtine.
Lorsqu'il accepte en 1508 la commande de Jules II pour la voûte de la chapelle Sixtine, Michel-Ange relève le plus grand défi de l'histoire de la peinture : représenter l'histoire du Salut, de la création du monde au Déluge, sur la plus grande surface jamais peinte jusque-là.
Les neuf panneaux du plafond de la chapelle Sixtine représentent des scènes emblématiques de l'Ancien Testament, mais les images les plus célèbres de Michel-Ange se trouvent peut-être dans les six premiers panneaux, qui montrent la création des cieux, de la terre et de l'Homme d'après les trois premiers chapitres de la ...
En effet, la 'Pietà' c'est la foi de Michel-Ange sculptée dans le marbre. L'artiste a voulu souligner, dans le visage jeune de Marie, un message toujours actuel : éviter le péché est l'unique véritable cure de beauté et de jeunesse pérenne.
L'humanisme
Alors que Dieu était au cœur de la pensée médiévale, la Renaissance place l'homme au centre de ses préoccupations. On s'interroge sur le monde qui l'entoure. Les humanistes sont des penseurs, des écrivains ou des savants. Ils apprennent les langues pour traduire, avec exactitude, les textes anciens.
Le Christ juge, 1537-1538, détail du Jugement Dernier, (Vatican, chapelle Sixtine). Michel-Ange peint, dans un halo de lumière qu'il substitue à la mandorle traditionnelle, le groupe central de Jésus et de Marie, moteur de toute la composition. L'artiste s'inspire essentiellement de La Divine Comédie de Dante.
La Chapelle Sixtine est pour chaque pape, le lieu qui garde la mémoire d'un jour particulier de sa vie… C'est précisément ici, dans ce lieu sacré, que les cardinaux se recueillent en attendant la manifestation de la volonté du Christ quant à la personne appelée à être le Successeur de saint Pierre.
La Chapelle Sixtine doit son nom au Pape Sixte IV qui la fit construire entre 1477 et 1483. Michel-Ange : Plafond de la chapelle Sixtine C'est dans cette chapelle que se déroule l'élection du Pape. Elle mesure 40 mètres de long sur 13 mètres de large et sa hauteur est de 21 mètres.
'Un génie universel, capable d'embrasser à la fois et de pousser à toutes leur perfection les arts de la peinture, de la sculpture et de l'architecture' selon les mots de Giorgio Vasari, Michel-Ange est avec Léonard de Vinci et Raphaël, l'un des plus grands artistes de son temps.
Si le pape Jules II avait déjà fait appel à Michel-Ange pour son tombeau, il lui demande à présent de recouvrir le plafond de la Chapelle Sixtine de fresques : Jules II réclame seulement l'exécution de 12 apôtres (...). Mais Michel-Ange transforme ici cette commande en un véritables peuples de figures.
Humaniste, il s'inspire des Anciens : il garde le volume des œuvres, la forme massive des corps. Il emprunte des idées aux artistes du Quattrocento : la beauté des corps et s'intéresse beaucoup aux œuvres de Léonard de Vinci où les corps sont entrelacés.
Une fresque est une peinture murale à base de pigments et terres naturelles délayés à l'eau avant d'être étendue sur du plâtre frais. Le plâtre qui doit rester humide tout au long de l'opération est étendu au fur et à mesure en fonction de la surface que l'artiste estime pouvoir peindre sur une journée.
Michel Ange choisit de représenter plusieurs sujets sur le plafond de la chapelle Sixtine. Il a représenté le Péché original et l'expulsion de paradis, puis Jérémy se lamentant de la destruction de Jérusalem, ensuite la création d'Adam et pour finir, la sylinye des cimes.
Selon le christianisme
Le Jugement dernier pour les chrétiens est le jour où les humains seront jugés selon leurs actes et paroles. Il est à distinguer du jugement particulier de l'âme après la mort. En effet, les actions d'une âme ne s'arrêtent pas nécessairement au moment de la mort physique.
Dans la Bible, les sept Trompettes de l'Apocalypse annoncent les fléaux qui vont s'abattre sur la terre. Elles sonnent la fin des temps. Or depuis 2012, on les aurait entendues à divers endroits de la planète…
L'ordalie, ou « jugement de Dieu », était une forme de procès à caractère religieux, issu des coutumes franques, qui consistait à soumettre un suspect à une épreuve, douloureuse voire potentiellement mortelle, dont l'issue, théoriquement déterminée par une divinité ou Dieu lui-même, permettait de conclure à la ...