Selon une étude de l'Ined, 5% des femmes et des hommes en France ne veulent pas d'enfant. Leurs raisons sont multiples : indépendance, éthique, ambition, absence de désir de maternité… Certains couples font aussi le choix de ne pas avoir d'enfant. Cette décision est souvent mal perçue par leur entourage.
Même s'ils restent minoritaires, de plus en plus de jeunes Français choisissent de ne pas faire d'enfant. Par militantisme écologiste ou tout simplement parce qu'ils ne ressentent pas le désir de devenir parents. On les appelle les "No Kids" ou les "Child free".
ANDROPHOBIE : Définition de ANDROPHOBIE.
Les préjugés sur les femmes qui ne veulent pas d'enfant vont bon train, et ne pas vouloir d'enfants est vu comme contraire à la norme. Non, ces femmes ne sont pas des égoïstes, des carriéristes et j'en passe. Ce sont des personnes engagées qui ont pris une décision délibérée.
Qu'on les appelle Childfree ou S'envol (Sans enfant volontaires), ils sont de plus en plus nombreux à être sûrs et certains de ne jamais enfanter. Aujourd'hui, en Occident, une femme sur 5 mourra sans avoir eu d'enfant. Ceux pour qui c'est un choix nous expliquent pourquoi. Pourquoi ne souhaites-tu pas d'enfant ?
En France, l'âge moyen pour un premier enfant chez les hommes est de 31 ans, contre 28/29 ans pour les femmes. Mais selon les derniers chiffres de l'INED, 5% des hommes font un enfant après 45 ans, soit presque trois fois plus qu'en 1980.
Depuis des millénaires, la femme existe par son statut de mère, mais depuis quelques années de plus en plus de femmes se rebellent contre cette convention et revendiquent leur liberté à ne pas vouloir d'enfant tout en étant heureuses dans leur vie.
"Le non désir d'enfant prend ses racines au fin fond de l'inconscient et ne peut faire l'objet de généralités", répond la psychanalyste Catherine Vanier. "Il peut trouver sa source dans la façon dont les relations avec le père ou la mère ont été vécues, dans une histoire familiale.
Résumé : Je ne veux pas être maman est un récit autobiographique qui traite du choix de la non-maternité, et des situations et conflits que génère la prise d'une telle décision, encore taboue dans notre société.
Ce n'est ni un sacrifice personnel, ni un choix égoïste. C'est une question de bon sens, de logique. Ne pas avoir d'enfant, dans le monde dans lequel nous vivons, c'est presque un don de soi à autrui.
Il en est ressorti trois grandes raisons d'engendrer couramment avancées : le plaisir, ou la joie que procurera la présence de l'enfant ; le devoir, la volonté de transmettre des valeurs, un nom, une histoire ; et enfin l'amour.
Non, il n'est pas obligé d'aimer sa mère du point de vue du devoir, si celle-ci lui nuit et ne lui porte elle-même aucun amour. Mais de là à dire qu'on peut réellement ne ressentir strictement aucun amour pour sa mère, quel que soit son comportement, il est plus compliqué d'y répondre.
Un choix réfléchi et personnel qui doit être respecté
Ne pas vouloir d'enfant est un choix délibéré et mûrement réfléchi, un choix comme les autres. C'est la volonté de ne pas bouleverser un mode de vie qui convient, ou l'équilibre d'un couple. Avoir un enfant ça change la vie, les priorités ne sont plus les mêmes.
Nombreuses sont les raisons pour ne pas faire d'enfants en 2022, n'en déplaise à la pression sociale. Il existe autant de raisons de ne pas vouloir d'enfants que de personnes child free, et personne ne devrait avoir à se justifier.
Mais le principal facteur reste le fait que les femmes font moins d'enfants, qu'elles soient déjà mères ou non. Ce sont surtout chez les moins de 30 ans (de 25 à 29 ans) que le taux de fécondité baisse le plus régulièrement depuis les années 2000, avec une diminution qui s'accélère à partir de 2015.
Cet écart peut s'expliquer par la situation économique des ménages en temps de crise. Avoir plusieurs enfants demande généralement une stabilité concernant le logement, l'emploi, les revenus. Le pouvoir d'achat des familles n'étant pas extensible, le choix d'une deuxième naissance serait de moins en moins évident.
“Avoir des enfants permet de transmettre des copies de ses gènes au cours des générations. Sans succès reproductif, l'individu disparaît”, explique sur LaLibre.be Serge Aron, biologiste et chercheur à l'Université Libre de Bruxelles.
Et la source de ce désir si fort est multiple. Elle est à la fois culturelle et sociale. Ce sont les images vues et imprimées depuis l'enfance qui lui dictent qu'un jour elle aussi sera une maman : sa mère à elle, les publicités, les jouets qu'on lui a offerts, etc.
Un épuisement profond, physique et émotionnel, qui n'est pas ou peu soulagé par un repos. Une distanciation progressive avec les enfants. Le parent ressent de moins en moins d'affect pour ses enfants et agit au quotidien comme un automate.
Entre 30 et 35 ans, la probabilité d'avoir un bébé est de 12% par cycle. A 35 ans, 94% des femmes à 35 ans conçoivent un enfant après 3 ans de rapports réguliers sans contraception. A 38 ans, cette valeur passe à 77%. Après 45 ans, la fertilité des femmes est presque nulle.
Avoir des enfants permet de transmettre des copies de ses gènes au cours des générations. Sans transmission génétique, sans succès reproductif, l'individu disparaît et n'existe pas à l'échelle de l'évolution biologique.
L'homme se considère encore comme un enfant :
Dans ce cas l'homme peut créer une angoisse à l'idée de ne pas avoir le premier rôle, d'être mis à l'écart par sa compagne au profit d'un enfant. Un amour qui devra être partagé, et donc une attention moins forte sur lui.
De leur côté, les deux spécialistes sont unanimes: la maternité n'est pas un passage obligé pour vivre une vie pleinement satisfaisante. « Le problème, c'est que certaines personnes ont encore de la difficulté à croire qu'une femme puisse vraiment ne pas désirer avoir d'enfant », observe Isabelle Tilmant.
On estime que 90 % des couples parviennent à obtenir une grossesse au cours de l'année et 97 % dans les 2 ans.
The Sun rappelle que le plus jeune père connu est Sean Stewart, devenu en 1998 papa à l'âge de 12 ans avec Emma Webster, une adolescente de 15 ans.