Il y a différents accents parce qu'il y a différentes langues. Dans le sud de la France, par exemple, le français s'est développé au contact de l'occitan, du gascon et autres dialectes. C'est l'influence de ce substrat linguistique qui colore la prononciation.
Tout le monde a un accent
D'un point de vue sociolinguistique, il est tout simplement impossible de ne pas avoir d'accent. Un accent n'est rien d'autre qu'une façon de parler définie par un ensemble de facteurs : lieu géographique, classe sociale, éducation, origine ethnique et langue maternelle.
Ce qui constituait au départ une véritable exception – parler sans l'accent – a été progressivement gommé et ce que l'on nommait l'accent de Tours est aujourd'hui l'accent français moyen.
D'où l'utilisation des accents pour distinguer les deux sons : l'accent aigu (introduit en 1530 par Robert Estienne) pour le [ę] et l'accent grave (introduit en 1532 par Jacobus Sylvius ) pour le [ẹ].
En France hexagonale chaque région possède un accent particulier provenant des anciennes langues ou dialectes de la France. Avant la Seconde Guerre mondiale, il y avait encore des régions où les gens ne parlaient français qu'à l'école.
L'accent parisien historique reste associé à l'accent populaire de Belleville et Ménilmontant — et plus globalement des quartiers populaires dans l'Est parisien et la petite couronne —, celui du titi parisien, popularisé notamment par le cinéma dans les années 1930 et 1940, mais encore bien présent dans celui des ...
Des variations du « r » selon la région et l'âge
« Si, jadis, le trait phonétique du roulement du r était une variation diatopique, une variation selon le lieu, entre l'est et l'ouest du Québec. Aujourd'hui, on dit que c'est une variation diachronique, selon l'âge. »
L'accent de la ville de Tours a longtemps été le plus "pur" de France. La diction de la langue française y était la plus neutre du fait de l'Histoire mais aussi de la position de la ville loin des frontières et des "points de migration".
L'accent du Sud, par exemple, vient d'une forme de français pratiquée par des Méridionaux qui parlaient autrefois (ou parlent encore, pour certains) des dialectes occitans (provençal, languedocien, gascon, etc.).
L'Angleterre arrive en bonne tête du classement, avec 780,000 personnes, et plus généralement 920,000 au Royaume Uni – Le français est d'ailleurs la langue officielle, avec l'anglais, à Guernesey et à Jersey.
Voici ce qu'il dit du parler du Val de Loire, de Blois à Tours : «Le français que l'on parle en ce pays est extrêmement pur, non seulement en ville mais dans la campagne et les bourgs voisins. Maupas l'enseigne aux étrangers et tout le monde lui accorde la palme en ce domaine.» (cité par Gelly 1984, p. 1013-1014)
Tout simplement de France ! Au XVIIIème siècle, les habitants de la Nouvelle-France, ancienne colonie française d'Amérique du Nord, parlaient le même Français que les habitants de Paris. Il s'agit à l'époque d'un français populaire qui se distingue toutefois du dialecte de la Cour, sans en être très éloigné.
Bien qu'il soit difficile de perdre complètement son accent, il est possible de le changer. Pour améliorer votre prononciation, vous aurez besoin d'entraîner à la fois votre bouche et vos oreilles. Tout un domaine du coaching linguistique se consacre à ce que l'on appelle la réduction ou la modification d'accent.
En gros, si voulez perdre votre accent français, il faudra arrêter d'utiliser le rythme français. Quand on parle du rythme, on parle non seulement de l'accent mais aussi de la longueur des syllabes. Notez qu'en français les syllabes dans une phrase ont la même longueur, par exemple: « J'aime aller à la plage. »
Le terme glottophobie est un néologisme utilisé pour définir la discrimination linguistique.
Fidèle à sa réputation, l'accent italien monte sur la première marche du podium, avec 35 % des Français (dont 40 % de femmes) avouant être complètement sous le charme !
L'accent lyonnais est une variante régionale de la langue française. Il a été influencé par le franco-provençal dont la langue lyonnaise est un dialecte, et qui était autrefois parlée dans la ville de Lyon. Le franco-provençal est une langue gallo-romaine issue de la latinisation qui a rayonné à partir de Lugdunum.
L'accent toulousain, considéré comme le plus sexy, le plus charmant et le plus charmeur est également le plus célèbre. Ainsi, à l'inverse de l'accent breton connu seulement par 43% des sondés, l'accent toulousain est reconnu par 78 % des Français.
Chose tout à fait logique lorsque l'on sait que la RDC est aujourd'hui le premier pays francophone du monde, avec plus de 78 millions d'habitants.
Mais dans quels pays les élèves apprennent-ils le plus le français ? On note des disparités. Hors de l'Hexagone, on observe que 99,9 % des élèves apprennent le français en Belgique, 100 % au Luxembourg, mais aussi 82,2 % en Roumanie, 85,6 % à Chypre ou encore 69,7 % au Portugal et 64,2 % en Italie.
L'Organisation internationale de la Francophonie rassemble trois pays membres, le Cambodge, le Laos et le Vietnam, les ex-pays de l'Indochine française avec le Vanuatu dans le Pacifique.
Le [R] français contemporain est une consonne fricative, c'est-à-dire qu'elle est produite avec un bruit de frottement dans la région arrière du palais. Par contre dans certains pays francophones (notamment en Afrique) le [r] est roulé c'est-à-dire que la langue s'enroule sur l'avant du palais.
Ce travail vise à documenter la prononciation du /R/ chez des locuteurs (souvent âgés) qui, en plus du français, parlent un dialecte gallo-roman et qui « roulent » les r, de façon plus ou moins stable, en français et dans leur dialecte : gascon, languedocien, francoprovençal, bourguignon et mainiot.
Selon Richard Miller, dans Structure du chant, « le son r est celui qui pose le plus de problème aux chanteurs ». Si on souhaite le rouler, la langue doit claquer le palais, alors que le r « grasseyé » nécessite de faire vibrer la luette contre le dos de la langue.