Incroyablement coûteuse, dangereuse et trop lente à déployer face à l'urgence climatique, cette énergie est une fausse solution. Elle produit aussi des déchets dangereux pour lesquels aucune solution n'existe. Il est donc nécessaire de sortir, progressivement, du nucléaire.
L'industrie nucléaire génère un cocktail de substances radioactives et chimiques. Cancers, malformations, stérilité... en cas d'accident, la liste des pathologies possibles est longue. Et même en fonctionnement “normal”, des risques existent pour les riverain·es et les travailleurs du nucléaire !
En effet, la production d'électricité d'origine nucléaire génère des quantités démesurées de déchets : chaque année, 23 000 m3 de déchets nucléaires sont produits. Une partie de ces déchets sont hautement radioactifs et le resteront pendant plusieurs milliers d'années. Et ce n'est pas tout !
#3 Une énergie compétitive
Le nucléaire est l'une des sources d'électricité les moins coûteuses à produire, permettant à la France d'avoir un prix d'électricité parmi les plus bas d'Europe. +70% : c'est ce qu'un ménage allemand paye en plus d'un ménage français sur sa facture d'électricité.
la présence de déchets radioactifs; une méthode d'extraction de matière première très polluante; une matière première fossile et donc épuisable, l'uranium ; le risque d'accidents nucléaires.
Les risques qui s'attachent au nucléaire sont de deux sortes, ceux qu'engendre le dysfonctionnement de réacteurs, illustrés par les catastrophes de Tchernobyl et de Fukushima, et ceux qui s'attachent à la création de déchets radioactifs à longue durée de vie dont il faut disposer.
France 2030 relance la filière nucléaire en accélérant sur l'innovation avec l'émergence de nouveaux réacteurs nucléaires de petite taille et la formation aux métiers du nucléaire. Cet effort répond au besoin de décarbonation de l'énergie en maintenant l'objectif d'atteindre la neutralité carbone d'ici 2050.
Pour atteindre ses objectifs climatiques, le monde devra réduire drastiquement sa consommation d'énergies fossiles (charbon, gaz, pétrole), fortement émettrices de CO2. Il aura pour cela besoin de toutes les énergies bas-carbone mobilisables à grande échelle, dont le nucléaire.
Outre la lutte contre le dérèglement climatique, l'énergie nucléaire permet de lutter contre la pollution atmosphérique. Une centrale nucléaire n'émet ni dioxyde d'azote, ni dioxyde de soufre, ni particules fines ni poussières, qui contribuent à la pollution de l'environnement, (air, eau et forêts).
Selon le bilan électrique RTE de 2022, la production nucléaire française recule d'environ 30 % par rapport à la moyenne de ces vingt dernières années (279 TWh produits en 2022).
Le nucléaire émet 70 fois moins de CO2 que le charbon, 40 fois moins que le gaz, 4 fois moins que le solaire, 2 fois moins que l'hydraulique et autant que l'éolien.
Le nucléaire n'est plus une énergie rentable
Il est désormais évident que le coût de production d'électricité à partir de réacteurs vieillissants n'est pas rentable tant les réparations du parc ancien coûteront cher. Par ailleurs, en France comme à l'étranger, les nouveaux projets tombent à plat.
L'uranium est un métal assez répandu dans le sous-sol de la Terre. Il est contenu dans des minerais, qui sont extraits de gisements à ciel ouvert ou en galeries souterraines. Ces gisements se trouvent essentiellement en Australie, aux États-Unis, au Canada, en Afrique du Sud et en Russie.
Pour sortir du nucléaire, il faudrait simultanément programmer dès maintenant la fermeture des réacteurs au fur et à mesure de l'atteinte de leur limite d'âge au cours des vingt prochaines années.
Investir dans des infrastructures nouvelles : multiplication des centrales photovoltaïques ou éoliennes, transformation du réseau électrique pour assurer le transport de l'énergie de gros parcs vers toute la France, ou de petites unités en local, selon le scénario retenu.
La France dispose peu de ressources énergétiques (gaz, pétrole ou charbon) sur son territoire. Combinée aux chocs pétroliers des années 70, la France a décidé de recourir à l'énergie nucléaire pour assurer sa sécurité d'approvisionnement et acquérir une souveraineté.
La vapeur d'eau visible à l'extérieur des centrales nucléaires provient d'une tour de refroidissement (Tour AéroRéfrigérante ou TAR) à la base de laquelle de l'eau chaude est dispersée et mélangée à l'air ambiant.
Le charbon, un combustible noir formé par l'accumulation de débris végétaux transformés par la carbonisation, est considéré comme la source d'énergie la plus polluante.
Ceux de faible et moyenne radioactivité sont conservés au sein des centrales, dans des installations dédiées et sont à terme compactés, incinérés ou recyclés. Les déchets fortement radioactifs sont actuellement vitrifiés et entreposés dans l'usine de retraitement de Sellafield.
En cas d'accident grave, certaines ins- tallations nucléaires, notamment les centrales nucléaires, sont susceptibles de rejeter dans l'atmosphère de l'iode radioactif. Son absorption par l'organis- me ferait alors courir un risque accru de cancer de la tyroïde, en particulier pour les enfants.
Situation nucléaire en France
Les centrales nucléaires regroupent un total de 56 réacteurs dont 32 produisent chacun une puissance électrique de 900 MWe, 20 réacteurs de 1300 MWe, tandis que les quatre derniers délivrent 1450 MWe. Un 57ème réacteur est actuellement en construction à Flamanville, dans la Manche.
Aujourd'hui, le nucléaire fournit environ 60 % de la production d'électricité en France - et près de 75 % quand toutes les centrales tournent à plein régime - or la loi fixait jusqu'à présent l'objectif de ramener cette part à 50 % à l'horizon 2035, dans un souci de réduire la dépendance de la France au nucléaire.
Si l'uranium est une ressource présente en abondance sur la planète, elle n'est toutefois pas inépuisable. Elle ne se reconstitue pas dans les mines. C'est pourquoi on parle d'énergie de stock car une fois le stock épuisé alors il n'y a plus d'énergie disponible.
Impacts des radionucléides dans l'environnement
Concernant l'environnement, les radionucléides à vie moyenne comme le 137Cs (césium) ou le 90Sr (strontium) peuvent contaminer les sols pendant plusieurs centaines d'années (comme pour les accidents de Tchernobyl ou de Fukushima).
On peut considérer que, dans l'avenir immédiat, le prix du concentré d'uranium (UqCO variera entre 13 et 17 dollars le kilo. Les coûts de fabrication ont aussi baissé ; pour les éléments combustibles Magnox uti- lisés en Grande-Bretagne et en France, ils sont main- tenant d'environ 20 dollars par kilo.