Un phénomène séduisant surtout les adolescents qui regardent des films d'horreur à deux ou en groupe. "Confronter la peur en groupe permet d'accentuer l'excitation et de partager des émotions fortes. Vivre la même expérience est un moyen de cohésion sociale", expose Laura Gélin.
L'adolescent y découvre une forme de jouissance. Le film d'horreur agit assurément comme un exutoire pulsionnel à un âge où, précisément, il bouillonne de pulsions. »
En effet, la peur crée du lien social, les personnes se rapprochent et créent une cohésion de groupe d'avoir vécu la même expérience au même moment. La peur ça rapproche ! La peur ça donne également confiance en soi. Vous avez tenu tout le film sans vous cacher les yeux ?
Le dernier bienfait que procure le visionnage de ces films est le renforcement du système immunitaire. En effet, la peur et le stress que nous ressentons produisent des globules blancs et favorisent leur circulation.
En tant que spectateur/spectatrice, quand on aime les scènes gores, c'est peut-être parce-que ce côté « sans tabou » nous permet de ressentir des sensations fortes sans qu'il y ait pour autant de mise en danger : regarder des scènes violentes peut nous permettre de vivre notre peur, notre colère, notre agressivité, ...
Nous sommes addicts aux sensations fortes
ont après chaque épisode de peur un "shot" de dopamine. "Une fois que la situation de peur passée, le cerveau va être dans un état de repos, un état apaisé". Nous sommes donc accros aux hormones associées au plaisir.
Selon Coltan Scrivner, le besoin de d'information est l'une des raisons principales qui nous poussent à rechercher la morbidité dans les médias que nous consommons.
Les gens recherchent des divertissements d'horreur pour le frisson et l'aventure, mais des études ont montré des avantages pour la santé mentale en regardant des films d'horreur, notamment en évacuant le stress, en gérant les peurs réelles et en réduisant progressivement l'impact des facteurs de stress grâce à l'exposition au danger et à la peur dans un environnement contrôlé.
La tendance à craindre les pensées et les images intrusives peut être déclenchée et augmenter les niveaux d’anxiété ou de panique. Regarder des images d’horreur peut conduire à des pensées et des sentiments indésirables . Ainsi, les personnes souffrant de sensibilité à l’anxiété ont souvent besoin d’éviter ces expériences.
Dans certains cas, ils peuvent causer plus de mal que de bien :
Les films d'horreur peuvent avoir un effet négatif sur les personnes sensibles et celles souffrant de problèmes de santé mentale, augmentant ainsi le stress, l'anxiété, la panique et la dépression . Des images horribles peuvent déclencher des pensées et des flashbacks incontrôlables.
Commentaire social : les films d'horreur reflètent souvent la société, abordant les inquiétudes et les phobies sociales . Ils peuvent entamer des conversations sur des questions telles que la moralité, l’inconnu et la nature de la psyché humaine. Le frisson de vaincre la peur : De nombreuses personnes trouvent amusant de confronter leurs préoccupations dans un cadre sûr.
Les résultats de l'étude montrent que les enfants qui regardent des films d'horreur éprouvent de l'anxiété, de la peur, des difficultés à dormir, des pensées négatives, le désir d'être seuls et d'imaginer des choses effrayantes pour commettre des actes de violence, même contre eux-mêmes et leurs parents .
Les limites de l'horreur
Il faut donc vraiment faire attention à la quantité d'exposition à ce type de stimulus." Par ailleurs, les films d'horreur peuvent avoir un impact néfaste sur les personnes souffrant de syndrome de stress post-traumatique, de troubles anxieux ou encore de problèmes cardiaques.
L'effroi pour lutter contre l'anxiété
Pour stimuler nos réflexes ou pour nous rassurer, les films d'horreur peuvent donc avoir un effet bénéfique sur notre cerveau. Ils peuvent également aider à réduire l'anxiété.
Notre système nerveux sympathique réagit à la menace et nous lance dans la réaction « combat ou fuite ». Cela se traduit par des réponses physiologiques telles qu’une augmentation de la fréquence cardiaque et une contraction musculaire. Les films d'horreur sont conçus pour nous mettre en mode combat ou fuite et susciter des émotions comme la peur et le stress .
Malheureusement, il y a des inconvénients à regarder des films d’horreur et des thrillers. Une trop grande exposition à des films comme ceux-ci peut entraîner une augmentation de l'anxiété, du syndrome de stress post-traumatique et de la fréquence cardiaque, ce qui peut exposer davantage les personnes souffrant de problèmes cardiaques à un risque d'attaque.
La peur et l'anxiété sont des réactions typiques face aux films d'horreur , mais certaines personnes peuvent ressentir une détresse extrême après avoir vu un film d'horreur. En fait, des chercheurs en psychologie ont décrit un phénomène rare appelé névrose cinématographique, dans lequel la détresse provoquée par le visionnage de films d’horreur entraîne la nécessité d’une intervention psychologique.
Une curiosité morbide n’est pas mauvaise en soi , mais un intérêt accru pour en savoir plus sur les dangers présentés par les théories du complot peut renforcer la conviction que le monde est un endroit dangereux. Cela peut créer une boucle de rétroaction qui ne fait qu’augmenter l’anxiété, poussant les gens encore plus loin dans le terrier des théories du complot.
Voir quelqu'un décrire quelque chose d'horrible de manière détaillée et factuelle est complètement différent des gens normaux, il y a une déconnexion émotionnelle totale par rapport aux crimes. Alors oui, la différence évoque la fascination et la curiosité.
Nous choisissons de vivre le macabre et le morbide parce que nous explorons : nous nous mettons dans la peau de la victime, nous devenons empathiques envers les personnages et les personnes que nous n'avons jamais connus auparavant. Nous vivons leur souffrance.
La peur est physique
Dès que vous reconnaissez la peur, votre amygdale (petit organe situé au milieu de votre cerveau) se met au travail. Il alerte votre système nerveux, ce qui déclenche la réaction de peur de votre corps. Des hormones de stress comme le cortisol et l'adrénaline sont libérées. Votre tension artérielle et votre fréquence cardiaque augmentent.
Aujourd’hui, les stimuli qui provoquent la peur sont parfois très différents, mais la réponse corporelle est la même. Que la peur soit causée par quelque chose qui ne met pas notre vie en danger, comme un film d'horreur ou une réunion de travail bouleversante, ou par quelque chose de plus dangereux, comme se tenir au bord d'une falaise , nous la ressentons toujours physiquement.
Selon les recherches en psychologie, la peur est une émotion primaire qui implique une réponse biochimique universelle et une réponse émotionnelle individuelle élevée . La peur nous alerte de la présence d’un danger ou d’une menace de préjudice, que ce danger soit physique ou psychologique.
Bien qu'il n'y ait aucun chapitre ni verset dans les Écritures disant que les films d'horreur sont un péché pour les chrétiens ; il serait incroyablement imprudent et même dangereux pour les croyants de participer à des films qui tournent à la légère le démoniaque et le rendent divertissant.