Les philosophes des Lumières condamnent la monarchie absolue car ils refusent les abus de pouvoir de la part du roi, les emprisonnements arbitraires, les lettres de cachet, la censure. Cela ne signifie pour autant pas une condamnation de la monarchie, pas plutôt de la réformer en limitant les pouvoirs du roi.
Ils dénoncent la monarchie absolue où tout le pouvoir réside dans les mains du roi, et sont en général favorables à une monarchie limitée où la séparation des pouvoirs serait respectée, comme le souhaite Montesquieu dans L'Esprit des lois.
Dans l'esprit des Lumières, la remise en cause de la monarchie absolue doit permettre la garantie des libertés individuelles. Les penseurs défendent la liberté d'opinion et d'expression, la liberté de la presse et la liberté de réunion.
Et pour ce qui est de la monarchie absolue, Montesquieu est le premier à se lancer dans une critique mordante de cette forme du gouvernement méprisée. Il ne critique pas alors la monarchie en elle-même, mais la monarchie absolue telle que Louis XIV l'a construite et où le pouvoir du roi est illimité.
C'est le cas de Voltaire, qui séjourne en Angleterre durant quelques années. De cet exil naît un ouvrage fondateur des Lumières, les Lettres anglaises (ou Lettres philosophiques). Voltaire y décrit son admiration pour le système politique anglais, qu'il oppose à la monarchie absolue régnant alors en France.
Au XVIIIe siècle, les philosophes des Lumières en France s'inspirent du modèle britannique pour critiquer l'absolutisme. La plupart ne souhaitent pas une révolution, ni une république, mais rêvent d'une monarchie française limitée par un Parlement aux pouvoirs importants, qui garantirait des libertés fondamentales.
Depuis le milieu du XVIIIe siècle, le système de la monarchie absolue est confronté à de multiples difficultés : les revendications de la noblesse parlementaire, celles des bourgeoisies urbaines acquises aux idées des Lumières mais aussi de la paysannerie sur fond d'enrichissement global et d'accroissement des écarts ...
La monarchie absolue est progressivement condamnée. Les Anglais montrent que l'on peut tuer le roi s'il ne respecte pas les libertés. Les philosophes des Lumières expliquent que l'on peut librement réfléchir par soi-même. Ces idées sont nouvelles et menacent le pouvoir de la monarchie absolue française.
Serment du Jeu de paume et fin de la monarchie absolue
Le 20 juin 1789, les représentants du tiers état se réunissent dans une salle du château de Versailles normalement dédiée à un jeu de balles appelé jeu de paume.
Le 21 septembre 1792, la Convention nationale décrète l'abolition de la royauté. Ce décret met fin à la longue décadence du pouvoir monarchique amorcée en 1789.
L'objectif étant de combattre toutes formes d'obscurantisme et d'ignorance, désignées comme étant les ténèbres. Engagés dans un courant philanthropique, les philosophes des Lumières avaient comme ambition d'aider leurs contemporains à penser par eux-mêmes en développant leur sens critique.
Les valeurs essentielles défendues par les hommes des Lumières dans toute l'Europe sont la tolérance, la liberté et l'égalité. Ces valeurs débouchent, en Angleterre, en Amérique et en France, sur la définition de nouveaux droits naturels et sur une séparation des pouvoirs politiques.
Les philosophes des Lumières contestent l'ordre établi. Ils critiquent l'Église à travers leurs publications telles que le Traité sur la tolérance à l'occasion de la mort de Jean Calas de Voltaire en 1763. Le fanatisme religieux est critiqué au nom de la tolérance religieuse.
Les philosophes des Lumières ne rejettent pas la monarchie mais son caractère absolu, qui est, pour eux, un abus de pouvoir. Par exemple, ils condamnent les arrestations arbitraires. En effet, le roi, sur simple « Lettre de cachet » peut arrêté qui il souhaite.
L'absolutisme, ou monarchie absolue, est donc : « un type de régime politique dans lequel le détenteur d'une puissance attachée à sa personne concentre en ses mains tous les pouvoirs, gouverne sans aucun contrôle ».
C'est le siècle des philosophes (Montesquieu, Voltaire, Jean-Jacques Rousseau, Denis Diderot, d'Alembert), qui se concentrent tous sur un même sujet : la remise en question des structures politiques et des systèmes de valeurs traditionnelles (religion, monarchie absolue, éducation, sciences...).
Naissance de la monarchie constitutionnelle
La Constituante amende et adopte le 3 septembre 1791 la nouvelle Constitution, connue sous le nom de Constitution de 1791. Louis XVI l'accepte le 14 septembre, lui jure fidélité et fait passer la France d'une monarchie absolue à une monarchie constitutionnelle.
Cependant, entre cette période et le règne de Louis XIV, considéré comme l'apogée de la monarchie absolue, il s'est passé deux événements ayant provisoirement affaibli le pouvoir absolu du roi : les guerres de Religion, de 1559 à 1598, et la Fronde, au début du règne de Louis XIV.
Les ultraroyalistes (ou "ultras"), qui souhaitent un retour à l'Ancien Régime et refusent l'idée même de la Charte. Ils disposent d'une majorité écrasante dans la Chambre élue en 1815 ("Chambre introuvable").
Johann Georg Hamann. Johann Georg Hamann, dit « le Mage du Nord ». D'après Isaiah Berlin, le penseur mystique Johann Georg Hamann fut au XVIII e siècle « l'ennemi le plus cohérent, le plus extrême et le plus implacable des Lumières et, en particulier, de toutes les formes de rationalisme de son temps ».
Une situation sociale catastrophique. , en 1715, la France est ruinée à cause des nombreuses guerres entreprises par le roi. La crise économique entraîne une grande instabilité sociale : des émeutes éclatent partout dans le pays. La monarchie absolue est progressivement affaiblie et le pouvoir royal remis en question.
Voltaire vante dans les Lettres philosophiques la paix qui s'installerait grâce au commerce et chante dans Le Mondain les raffinements du luxe, tandis que Rousseau dénonce dans le Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes l'aliénation de toute société, définie à partir de la propriété ...
La monarchie absolue, ou absolutisme, est un régime politique sous lequel un souverain concentre tous les pouvoirs : législatif, exécutif et judiciaire.
En province, ses intendants qui sont des hauts personnages sont chargés par le roi d'une mission en France. Les intendants appliquent les décisions du roi. Louis XIV considère que seul Dieu est au-dessus de lui : son gouvernement devient donc une monarchie absolue de droit de divin. Le roi ne tolère aucune opposition.
Dans une monarchie absolue, le monarque jouit d'un pouvoir illimité. À l'opposé, dans une monarchie constitutionnelle, son pouvoir est limité par les lois de la Constitution. Les monarques constitutionnels ne règnent pas directement.