Parfois, des fagots consolident les parois et des rondins de bois recouvrent le sol. Une tranchée de première ligne était creusée en zig zag, ou en ligne droite entrecoupée de créneaux pour éviter les tirs en enfilade.
Peu de temps après le début de la Première Guerre mondiale, en août 1914, les tranchées sont rendues nécessaires en raison de l'utilisation généralisée des mitrailleuses et de la létalité accrue de l'artillerie qui est devenue, à cette époque, une véritable machine à tuer.
Inhospitalières, insalubres et dangereuses, elles accueillent tous les soldats qui gardent le front face à l'ennemi. Issu d'une doctrine défensive, le réseau des tranchées est un moyen de délimiter les deux camps.
Les Allemands, qui avaient basé leurs connaissances sur les études de la guerre russo-japonaise, élevèrent la construction de tranchées au rang de science. Ils construisaient des abris ventilés en béton armé à plusieurs mètres sous terre ainsi que des points d'appuis très fortifiés.
Elles symbolisent la Grande Guerre non seulement comme système défensif/offensif, mais également par les modes de survie qu'elles entraînent pour les soldats qui y passent souvent plusieurs jours avant de redescendre dans des villages de repose plus en arrière des lignes de combat.
Avec la Grande Guerre, l'artillerie inflige jusqu'à 70 %-80 % des blessures. Les éclats d'obus broient les membres, éventrent les corps, détruisent les visages. En cas d'impact direct, ils peuvent pulvériser un combattant, dont il ne reste finalement plus rien.
Les conditions de vie des « poilus » dans cet univers sont excessivement dures : outre le froid, les rats, les poux, les odeurs pestilentielles et l'absence d'hygiène, l'ennemi le plus redoutable des combattants est la pluie, qui transforme les tranchées en fondrières malgré les caillebotis qui en garnissent le fond.
Seconde Guerre mondiale (1939-1945) : le conflit le plus meurtrier de l'histoire.
À l'occasion du 11-Novembre, l'animateur se demande pourquoi les soldats qui se battaient dans les tranchées en 1914-1918 sont appelés "les Poilus".
Les soldats dormaient dans des casemates, souvent protégés sous d'importantes masses de terre. Elles sont parfois décorées, mais l'atmosphère y est souvent humide et insalubre. Dans certains endroit plus calmes, les soldats peuvent prendre le temps d'organiser leurs tranchées.
Emmanuel Charles Jodelet. Les tranchées sont composées de plusieurs lignes, distantes de quelques centaines de mètres, reliées par des « boyaux » sinueux . Elles sont creusées à une profondeur d'environ 2 mètres et surmontées d'un parapet élevé avec des sacs de sable.
Rats, poux et épuisement
La vie dans les tranchées se résumait à de longues périodes d'ennui ponctuées de brefs moments de terreur. La menace de la mort obligeait les soldats à être constamment sur le qui-vive alors que les conditions de vie difficiles et le manque de sommeil minaient leur santé et leur endurance.
En résumé, être poilu signifie être courageux. Avant 1914, le terme a d'ailleurs déjà servi à désigner les soldats de Napoléon durant la campagne de 1805. Le terme « poilu » s'utilise et se diffuse par la presse et le public qui entendent souligner la bravoure de leurs soldats qui partent au front.
À la faveur de la nuit, les soldats se hissaient souvent hors de leurs tranchées et avançaient dans le no man's land (la zone neutre), le terrain dévasté entre les deux armées. Des équipes de travail y réparaient les barbelés ou creusaient de nouvelles tranchées.
L'hygiène ne triomphait pas non plus aux feuillées. En ligne, ces longues fosses d'aisances, creusées aux abords des tranchées, aux endroits les mieux abrités du feu de l'ennemi, et si possible des vues, étaient encadrées de deux planches sur lesquelles tous, aussi bien officiers que soldats, devaient poser les pieds.
Les soldats français sont au bord de l'épuisement. Au printemps 1917, le général Nivelle élabore une nouvelle offensive (attaque) qui doit mettre fin à ce conflit interminable. Mais sa mauvaise préparation provoque un véritable désastre militaire. Résultat : les soldats de l'armée française se mutinent (se révoltent).
Les soldats dorment dans des casemates, souvent protégées sous d'importantes masses de terre, où l'atmosphère est souvent humide et insalubre. Dans les zones de combat, les hommes n'ont pas le temps d'organiser leur tranchée. Ils dorment le plus souvent sur des paillasses ou des matelas fins.
Les Auvergnats ou Bougnats étaient perçus péjorativement. "Bougnat", pour dénigrer quelqu'un, aurait donné Bougnoule. On dit que les Allemands (occupants en 40/45) en France auraient aussi utilisé "Bougnoule" pour les Français.
Gaz moutarde (ypérite)
Ce gaz, qui tient son nom d'une forme impure du produit chimique ayant l'odeur de moutarde, est aussi parfois appelé ypérite, en référence à la ville d'Ypres, en Belgique, où il fut pour la première fois utilisé au combat le 11 juillet 1917.
Mikhail Popkov a d'abord été condamné à une première peine de perpétuité pour 22 meurtres en 2015, puis à une seconde après qu'il en a avoué une cinquantaine d'autres. Reconnu comme l'auteur de 78 meurtres, il en a depuis concédé cinq supplémentaires, soit un terrible bilan de 83 victimes.
La France est activement impliquée dans des relations de défense très étroites avec ses alliés les plus proches que sont, en Europe, le Royaume-Uni et l'Allemagne, ainsi que les États-Unis.
Le plus jeune de nos poilus du canton d'Eymoutiers, morts pour la France, avait 19 ans, le plus vieux 49 ans. L'âge moyen de l'ensemble de nos poilus est de 25 ans. Le plus jeune poilu Français, mort pour la France, était Désiré BIANCO.
Mais, il tient, toutefois, comme le disparu Louis de Cazenave, le jour de sa disparition d'être inhumé dans le caveau familial, allée de Verdun, au cimetière parisien d'Ivry-sur-Seine.