Incapable de donner un sens à sa vie – ni signification ni direction –, il éprouve l'absurde de son existence, sans pour autant le penser consciemment, lucidement. C'est en ce sens qu'il est un étranger radical, parce que son étrangeté trouve en lui-même sa source, sans jamais être nommée ni, par suite, dépassée.
Troisième roman francophone le plus lu dans le monde, « L'étranger » d'Albert Camus raconte l'absurdité du monde qui se révèle à un homme qui n'a jamais trouvé de sens à l'existence. Étranger à soi-même, étranger au monde, étranger à la société, étranger à l'autre Meursault est.
Ici, il se montre l`homme absurde que Meursault est. Il est un représentant de l`homme moderne qui n`a ni de religion ni de croyance à n`importe quoi qui peuve lui donner un sens dans sa vie. Pour un homme qui ne croit pas en dieu, la vie est privée de tout sens puisque la mort, pour lui, est la fin de tout.
Meursault s'exclurait même de l'humanité, « en se soustrayant à la compréhension » des autres, du fait qu'il est incapable de s'expliquer. Le mal reste humain, mais l'absurde ne l'est pas.
"L'Étranger" raconte la méchanceté du quotidien, l'ambivalence du soleil, la tendre indifférence du monde et la folie des hommes, sacrifiant sur l'étal de leurs certitudes celui qui, parce qu'il ne sait pas mentir ni pleurer, ne leur ressemble pas.
En philosophie et en littérature, l'absurde se traduit par une idée ou un concept dont l'existence paraît injustifiée. Il résulte donc de la contradiction d'un système par le fait.
* Le héros absurde fait face à l'absurdité de la vie. Il va même jusqu'à l'apprécier, recherchant toujours la même flamme, la même passion qui l'anime, comme le fait Don Juan en recherchant toujours cette première passion de femme en femme. * Le suicidaire ne voit plus aucun sens à sa vie et fait le « Grand Saut ».
Le raisonnement par l'absurde consiste à supposer que A est vraie et que B est fausse. On aboutit alors à une contradiction, ce qui entraîne que B doit être nécessairement vraie.
Camus nous rappelle l'indifférence du monde à notre égard, le caractère insensé de la monotonie de notre existence, notre mort inéluctable et l'inutilité de la souffrance. „L'absurde est donc cette confrontation entre la quête de sens de l'homme et le non-sens de la vie.
La philosophie de l'absurde procède du sentiment d'une existence injustifiée. La conscience alors du défaut d'être se substitue à celle de la plénitude, toute finalité s'absente et le langage, privé de ses fins communicatives et signifiantes, se consume en lui-même et se défait.
Qui est contraire à la raison, au sens commun, qui est aberrant, insensé : Ce raisonnement absurde aboutit à un non-sens. Il est absurde de croire aux revenants. 2. Qui parle ou agit d'une manière déraisonnable : Vous êtes absurde de vous obstiner.
La mort rôde, il ressent l'absurdité de la vie, un thème qui apparaît dans son premier ouvrage, l'Envers et l'Endroit. Il y parle de l'absurde simplicité du monde. Camus développe ce thème dans l'Etranger, son premier roman et premier succès.
j'ai tiré encore quatre fois. Meursault, plutôt que de subir le destin, décide ici de le prendre en charge. Plutôt que d'être victime de l'absurde, il décide d'assumer son geste en le réitérant, ostensiblement, quatre fois. Ces quatre coups supplémentaires sont un acte d'affirmation de soi.
Comme toute autre œuvre littéraire de ce cycle camusien, l'Etranger a pour but d'inciter une réflexion profonde sur l'absurde fondamental de la condition humaine qu'il faut analyser ; afin de pouvoir le dépasser et évoluer vers une révolte positive qui débouche sur un potentiel d'humanisme.
1. Qui est d'un autre pays, qui n'a pas la nationalité du pays où il se trouve : Son père est français, sa mère est étrangère. 2. Qui ne fait pas partie d'un groupe, d'un milieu, d'un organisme, ou qui n'est pas considéré comme en faisant partie : L'entrée est interdite à toute personne étrangère au service.
aberrant, abracadabrant, contradictoire, à dormir debout, faux, fou, illogique, inadmissible, incohérent, inconséquent, incroyable, inepte, injustifié, irrationnel, irréaliste, irréfléchi, paradoxal, sans queue ni tête, ubuesque. – Familier : dément, loufoque.
déraisonnable, incohérent, illogique.
L'homme peut dépasser l'absurdité de son destin par sa lucidité, et « la révolte tenace » contre sa condition ; il y a une grandeur à vivre et à faire vivre l'absurde.
L'absurde (1938-1960)
Issu de l'existentialisme en philosophie, les auteurs de ce courant abordent surtout l'absurdité de la condition humaine, l'incohérence, la répétition, l'étrangeté, la solitude, le non-sens, l'inconscient et l'insignifiance.
L'origine critique du terme
Pour Esslin, les principaux dramaturges du mouvement sont Eugène Ionesco, Samuel Beckett, Jean Genet et Arthur Adamov, bien que chacun de ces auteurs ait les préoccupations et des styles très personnels qui dépassent le terme absurde.
Étymologie. (Date à préciser) Du latin absurdus (« discordant, absurde »), à rapprocher de sourd.
Meursault n'est pas un personnage distant et insensible, il souffre… Il ne veut pas montrer ses sentiments car il ne les accepte pas lui-même. Il a une culpabilité latente qui le suit tout au long du roman et il ne l'assume pas. Si il est exposé à la chaleur Meursault perd tout contrôle.
Il se moque de l'hypothèse religieuse du pardon, car pour lui tout homme est destiné à payer lui-même ses fautes. Ainsi donc, par l'intensité de sa révolte, Meursault fait subtilement glisser l'importance qu'il donne à la vie, bien plus encore à la qualité d'une vie.
Meursault est donc un homme lucide, qui a compris que la vie n'avait pas de sens et vit en conséquence : si le monde n'a pas de sens, s'il n'y a pas de dieu pour dire ce qui est bien ou mal, ce qui est important et ce qui ne l'est pas, alors tout se vaut; il n'y a pas, par exemple, de valeurs plus importantes que d' ...