A l'heure actuelle, seul le SMIC est indexé sur l'inflation afin de protéger les salariés les plus fragiles : le salaire minimum a ainsi été revalorisé de 2,01% le 1er août dernier, après avoir connu une hausse de 2,65% en mai de la même année, pour s'établir aujourd'hui à 1 329,05 euros net.
Les prix augmentent de partout : coût des matériaux de construction, nouvelles technologie, énergie, les denrées alimentaires, les biens de premières nécessités, etc. Pour que leurs salariés gardent leur pouvoir d'achat, les entreprises n'ont donc plus le choix : elles doivent augmenter les salaires.
En 2021, l'inflation a été flashée à 7 % aux États-Unis, son taux le plus haut depuis 1982, tandis que le salaire horaire moyen a crû de 4,7 %. De ce côté-ci de l'Atlantique, la Banque de France anticipe un taux d'inflation de 3 % au premier trimestre 2022 et des salaires par tête en progression de 4,4 % cette année.
Une « taxation exceptionnelle » permettrait de créer un fonds de solidarité pour augmenter les salaires dans les PME. En tant qu'employeur, l'État peut donner l'exemple en augmentant le salaire de ses salariés.
Il existe plusieurs justifications à une augmentation de salaire : La performance du collaborateur qui est durable et confirmée dans le temps. En cas d'efforts ponctuels exceptionnels, il existe d'autres leviers comme des bonus, des congés supplémentaires ou des cadeaux, par exemple.
Le gouvernement insiste particulièrement sur l'augmentation des salaires auprès des branches professionnelles des salariés de deuxième ligne pendant le confinement comme la sécurité, la propreté ou l'aide à la personne par exemple, secteurs où les salaires sont plutôt bas et les conditions de travail difficiles.
Après l'embauche, si l'évolution future du salaire est normalement décidée d'un commun accord des deux parties, elle résultera le plus souvent d'une décision unilatérale de l'employeur, que celui-ci exercera dans le cadre de son pouvoir de direction.
L'inflation française étant moins importante que dans d'autres pays développés, les augmentations de salaires y sont également plus modérées. Pour 2023, les entreprises des 15 plus grandes économies prévoient une augmentation moyenne de 4,9% en 2022 comme en 2023, soit 0,9 point de plus qu'en 2021.
L'argument du coût du travail, consistant à expliquer qu'une augmentation des bas salaires détruirait des emplois non-qualifiés, semble en effet moins mis en avant par le gouvernement qu'une impossibilité technico-légale pour le pouvoir politique de dicter les politiques salariales des entreprises.
La réponse est donc très attendue : il faut demander un pourcentage d'augmentation. La clé du succès réside dans la formulation d'une fourchette d'augmentation salariale se situant entre 5 à 10 % de son salaire fixe, selon les arguments à mettre en avant pour défendre la hausse.
La société de courtage WTW estime de son côté que l'augmentation moyenne des salaires devrait s'établir à 3,1% en 2022. Une bonne nouvelle pour les salariés, à première vue, d'autant plus après les faibles niveaux d'augmentations de 2021 (taux médian autour de 1%).
L'avocate Marijke Granier-Guillemarre rappelle en préambule que « l'employeur n'a aucune obligation d'augmenter les salaires, tant qu'ils sont au-dessus du SMIC et des minimas de la convention collective nationale applicable ».
Vers une nouvelle revalorisation du SMIC en janvier 2023 ? L'indice du mois de juin est à présent l'indice de référence. L'indice à atteindre pour une nouvelle augmentation du SMIC est donc de 113,80 (111,57 x 1,02). Pour le mois d'aout, l'indice des prix est de 112.20 soit + 0,63 point par rapport au mois de juin.
Mon salaire va-t-il augmenter si le SMIC augmente ? Contrairement aux idées reçues, l'augmentation du SMIC n'entraîne pas forcément l'augmentation des salaires. Si votre rémunération est égale au salaire minimum, alors le relèvement du SMIC a pour effet de rendre votre rémunération inférieure au minimum légal.
Les salaires accélèrent en France . Chez les ouvriers et les employés, le salaire horaire a progressé de 3,5 % en un an, la plus forte hausse depuis trente-cinq ans. Le salaire mensuel de l'ensemble des salariés du privé, lui, a augmenté de 3 % entre la mi-2021 et la mi-2022. Et ce n'est que le début.
« Les moyens de traiter l'inflation consistent à freiner l'ensemble des dépenses » précise Milton Friedman dans l'ouvrage cité précédemment. Les ménages adaptent leurs modes de consommation. Augmenter les taux d'intérêt suppose en effet une augmentation du poids des charges d'intérêt.
La raison des bas salaires est que les bénéfices des entreprises rémunèrent toujours plus le capital via les dividendes, et sont de moins en moins redistribués vers les salariés. C'est logique plus les impôts des employeurs sont élevés moins il leur reste de l'argent pour payer les salaires.
Ainsi, d'après un rapport* sur les négociations annuelles obligatoires (NAO) de 2022, dévoilé par Mercer, cabinet de conseil en ressources humaines, ce lundi 25 juillet, les employeurs ont prévu d'augmenter de 2,8% (taux médian) les salaires de leurs collaborateurs cette année.
Ainsi, au 1er janvier 2023, le salaire minimum va automatiquement augmenter.
A quel moment négocier son salaire ? Un salaire peut être négocié à plusieurs moments. Dès l'entretien d'embauche, un candidat peut négocier son salaire en mettant en avant son expertise, ses compétences, ses diplômes. Un salarié peut également négocier son salaire lors de son entretien annuel d'évaluation.
L'exécutif a dévoilé ce mardi le nouveau cadrage macroéconomique de son projet de loi de finances pour 2023. La croissance est revue en baisse de 1,4 % à 1 % l'an prochain, tandis que l'inflation sera plus forte que prévu, à 4,2 %.
Les éléments de la rémunération pouvant être modifiés sans l'accord du salarié Certains éléments de la rémunération ne sont pas contractualisés, c'est-à-dire qu'ils ne figurent pas dans le contrat de travail mais résultent d'un usage ou d'un accord collectif. Il peut s'agir de primes, ou d'un 13ème mois par exemple.
Négocie parce que tu en as envie et besoin, de cet argent
Tu lui ajoutes la petite marge de confort dont tu as besoin pour vivre la vie qui te rendra bien dans tes baskets (vacances, fringues, loisirs non négociables, budget babioles pour les enfants), et tu obtiens ton objectif de salaire.
Restez raisonnable, de l'ordre de 4 à 5 %. Préférez une fourchette à un montant ferme. Les seules exceptions sont si vous êtes payé très largement en dessous du marché ou si vous n'avez pas été augmenté depuis de nombreuses années : l'entreprise peut alors accepter de rattraper le retard.