La neige marine, cette pluie de matière organique qui tombe de la surface y est bien souvent la base de la chaîne alimentaire. Les eaux de surface apportent aussi leur oxygène aux abysses, lorsqu'elles plongent en profondeur au niveau des pôles.
Les conditions de vie dans les profondeurs de l'océan sont extrêmes : pas de lumière, peu de nourriture, une température glaciale et une pression écrasante ! Elles n'empêchent pas la vie de s'y développer : on y trouve des poissons, des bactéries, des méduses, des invertébrés, des requins.
La pêche dans les grands fonds détruit les organismes qui reposent dans les profondeurs et qui sont souvent des organismes qui vivent sur de très grands pas de temps. Donc si l'on passe au chalut au même endroit régulièrement, on va détruire sur le long terme.
Le milieu océanique, c'est aussi les fonds marins et les roches qui s'y trouvent. Formées au niveau des dorsales médio-océaniques, elles sont souvent basaltiques et recouvertes par des épaisseurs parfois très importantes de sédiments marins, dans lesquels on peut trouver des hydrocarbures.
En moyenne, l'océan a une profondeur de 3 700 mètres. Il faut savoir que les premiers mètres sous la surface forment la zone épipélagique. Cette dernière contient une grande majorité des mammifères marins. Entre 10 et 100 mètres de profondeur, se trouve une densité amoindrie de poissons et de grands mammifères.
Le record de la plongée la plus profonde est détenu par l'américain Victor Vescovo qui a atteint 10 927 mètres lors de son exploration en 2019. Le submersible chinois quant à lui, a atteint la profondeur de 10 909 mètres.
Grand avaleur, pieuvre vampire, requin-lutin ou revenant : les créatures qui vivent dans les abysses ont écopé de noms peu flatteurs et ont, il faut bien le dire pour certaines d'entre-elles, "la gueule de l'emploi".
Car la conquête des mers et de l'espace sont étroitement liées. Ces projets ont au moins prouvé qu'une autre vie était possible. Même si on reste loin des grands complexes sous-marins, l'idée d'habiter sous les flots est envisageable. À condition de faire quelques concessions dans un premier temps bien sûr.
La fosse des Mariannes est la fosse océanique la plus profonde actuellement connue, avec un point à - 11 034 m. A seulement 150 mètres de profondeur, 99 % de la lumière solaire a été absorbée, puis, au-delà de 1 000 m, la nuit est complète, le froid intense et la pression colossale.
A ce jour, la fosse des Mariannes qui se trouve dans le Pacifique Nord-ouest est la fosse océanique la plus profonde et l'endroit le plus profond de la croûte terrestre : en 2014, la profondeur maximale retenue est de 10 984 m ± 25 m.
Le pétrole
On estime à six millions de tonnes par an la quantité d'hydrocarbures introduite dans les océans par l'activité humaine, ce qui constitue une cause fondamentale de la pollution des océans.
Le projet Pourquoi pas les abysses ? a pour objectif d'accélérer la connaissance de la biodiversité des grands fonds. Ce projet va étudier à grande échelle la distribution de la biodiversité marine dans les sédiments marins des grands fonds et la couche d'eau, à l'interface entre le fond et la colonne d'eau.
Et c'est à cause de cela que l'on n'a pas encore vraiment visité ces profondeurs. Si l'on descendait ne serait-ce qu'à -3 000 mètres, sans un entraînement très perfectionné et un équipement adéquat, les effets de la pression seraient tels que notre corps ne pourrait le supporter (par exemple : notre tête exploserait).
Les fonds marins
Il borde le rivage. C'est une plate forme dont la profondeur passe insensiblement des 30 - 40 m à 250 m environ. Il est plus ou moins étendu, selon les côtes, pouvant ne représenter que quelques centaines de mètres ou atteindre plusieurs centaines de km de large.
Plus de cinquante ans après la première expédition, James Cameron, célèbre réalisateur à qui l'on doit notamment Abyss, Titanic et Avatar est devenu le troisième homme à s'être aventuré si profondément sous la surface de l'eau, le deuxième encore en vie avec Don Walsh et le premier à être descendu en solo.
Plus de 1.000 fois la pression atmosphérique
Si la température y reste légèrement positive, l'endroit, plongé dans l'obscurité totale, est littéralement écrasé par une pression de 1.100 atmosphères, c'est à dire 1.100 fois plus forte que sur la surface de la Terre.
La mer de Tasmanie
Entre l'océan Pacifique et l'océan Indien cette mer est le passage obligé lors de la course Sydney Hobart. Une marmite où les vagues peuvent dépasser allègrement les 15 mètres. Il y a eu de nombreux concurrents qui y ont laissé leur vie pendant la traversée de cette mer impitoyable.
La faune abyssale inclut des représentants de presque tous les embranchements d'animaux marins (dont quelques espèces amphibies, puisque l'éléphant de mer peut plonger à plus de 1 580 mètres de profondeur, la tortue luth à 1 200 mètres et le manchot à 350 mètres) mais de nombreuses espèces se sont adaptées aux ...
Sans atteindre cela dit le "challenger deep", le point le plus profond connu de la fosse à 10 928 mètres, record établi par un richissime explorateur américain l'an dernier…
Les humains sont des mammifères. Leurs poumons captent de l'oxygène (appelé plus justement dioxygène) quand il est sous sa forme gazeuse. Mais les humains ne peuvent pas utiliser ce même dioxygène quand il est dissout dans l'eau.
Pour vivre sous l'eau, le défi des lois de la physique
Plus la pression est forte et plus elle est dangereuse, notamment en ce qui concerne la dépressurisation. Une contrainte complexe qui dépend aussi du temps passé et de la profondeur.
Un record vient d'être battu : celui de l'habitat le plus profond pour un animal terrestre. Il s'agit d'un arthropode de la classe des collemboles, Plutomurus ortobalaganensis, qui vit jusqu'à 1.980 mètres sous terre, dans le gouffre de Krubeja-Voronja en Géorgie. Près de 2.000 mètres sous terre !
La température de ces eaux chaudes peut atteindre les 400°C mais sous une telle pression, elles ne peuvent pas bouillir. Lorsque cette eau jaillit au sommet de la dorsale, les minéraux qu'elle contient créent des structures géologiques qui peuvent atteindre plus de 20 mètres de haut appelées cheminées hydrothermales.
Cette luciole du Pacifique est un animal fascinant. Le poisson-lanterne est repérable grâce à son organe lumineux. Il vit dans les récifs coralliens jusqu'à 400 mètres de profondeur.
Il n'est pas rare de ressentir de la fatigue suite à des plongées sans difficulté spéciale et en l'absence de signes de maladie de décompression (MDD), même s'il peut s'agir d'un symptôme de cette dernière.