Ainsi, pour l'ancien ministre français Jean-Pierre Chevènement, la reconnaissance du Kosovo « est une triple faute » : faute contre l'histoire, le pays n'ayant jamais été indépendant, faute contre le droit, la guerre déclenchée en 1999 par l'Otan ayant ignoré les principes du droit international, et faute contre l' ...
Des relations tendues avec la Serbie
Le développement du Kosovo est en grande partie freiné par les relations tendues qu'il entretient avec son voisin serbe. Des négociations devaient d'ailleurs se dérouler à la Maison-Blanche en juin dernier entre les deux parties pour relancer le dialogue de paix gelé depuis un an.
Par ailleurs, l'Union a signé en 2016 un accord de stabilisation et d'association avec le Kosovo. Le pays n'est pas membre de l'ONU, mais il est reconnu par le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale.
En outre, son indépendance n'est reconnue que par 22 des 27 pays de l'Union. Par conséquent, l'absence de position claire de la Commission européenne, de même que les problèmes de corruption et l'instabilité politique, diplomatique et économique du Kosovo, ne permettent pas encore d'entamer les procédures d'adhésion.
"Moscou ne reconnaîtra pas le Kosovo, car cette question est à la base d'une coopération fraternelle et amicale entre la Russie et la Serbie et rien n'indique que Moscou changera de position à cet égard", a-t-il ajouté.
5 pays de l'Union européenne n'ont pas reconnu l'indépendance du Kosovo : Espagne, Chypre, Grèce, Slovaquie, Roumanie. Sont également opposées à l'indépendance du Kosovo : La Chine la Géorgie, la Moldavie, la Russie et donc aussi la Serbie.
L'Alliance est intervenue militairement au début de 1999 pour mettre un terme à la répression ethnique au Kosovo, où elle a ensuite déployé une force de maintien de la paix placée sous son commandement (KFOR) dans le but de créer les conditions de sûreté et de sécurité nécessaires et de faciliter la reconstruction.
Les aspirations du Kosovo pour un siège à l'ONU ont été bloquées par deux membres permanents du Conseil de Sécu- rité de l'ONU (CS), la Russie et la Chine. Sans la reconnaissance de ces sept États, la candidature du Kosovo à l'adhésion au sein de ces deux insti- tutions restera hors d'atteinte.
“Un pays contre une fédération”
Le quotidien précise que seuls cinq pays de l'Union européenne ne reconnaissent pas le Kosovo (Espagne, Grèce, Roumanie, Slovaquie et Chypre).
Après les Etats-Unis, la France reconnaît officiellement l'indépendance du Kosovo. La France est le premier "grand" pays d'Europe à formellement reconnaître le nouvel Etat.
Elle l'est certainement du fait que ses principaux parrains, les Etats-Unis et l'U.R.S.S.
L'OTAN a lancé en mars une campagne de bombardement contre les forces yougoslaves, la police serbe et les groupes paramilitaires, dans le but déclaré d'empêcher qu'une catastrophe ne se produise au Kosovo en matière de droits humains.
Carte du monde des États et territoires non reconnus internationalement : Abkhazie, Arménie, Chypre, Haut-Karabagh, Israël, Kosovo, Ossétie du Sud, Palestine, Sahara occidental, Somaliland, Taïwan, Transnistrie, etc.
Le Kosovo, peuplé d'une majorité d'Albanais et d'une grosse minorité serbe, avait déjà été rattaché au Royaume de Serbie en 1913 après la défaite de l'Empire ottoman, qui contrôlait ce territoire depuis le 14e siècle. Pour les Serbes, le Kosovo est leur berceau historique depuis le 11e siècle.
Plusieurs familles albanaises s'installent au Kosovo, sous l'occupation ottomane par des vizirs et haut dignitaires ottomans pour repeupler les villes et villages abandonnés par les Serbes qui ont fui vers le nord pour éviter de se convertir à l'Islam.
Le Kosovo n'est toujours pas membre de l'ONU parce que deux de ses membres permanents, la Chine et la Russie, utilisent leur droit de veto et déclarent l'indépendance de la région illégale. Le Kosovo semble pourtant vouloir se rattacher à l'Albanie, et non devenir un État souverain.
Une ambassade kosovare existe à Madrid bien qu'il n'existe aucune ambassade espagnole au Kosovo : en effet, l'Espagne ne reconnaissant pas le Kosovo comme pays indépendant, il s'agit donc uniquement de consulats situés en Serbie en zone occupée par le Kosovo.
Voici quelques éléments sur le conflit de 1998-1999 qui conduisit le Kosovo sur la voie de l'indépendance, soutenue par l'Occident mais jamais acceptée par la Serbie et ses alliés russe et chinois. Dans l'ex-Yougoslavie, le Kosovo était une province de Serbie, l'une des six Républiques de la Fédération.
Les Albanais du Kosovo représentent la plus forte communauté musulmane en Europe avec plus de 90% de croyants dans le pays. Le Kosovo est d'ailleurs le pays d'origine de la plupart des musulmans de Suisse.
La bataille pour le Chili.
De sa création à 1991, l'adversaire désigné de l'OTAN est l'URSS qui forme elle-même le pacte de Varsovie en 1955 à la suite de l'adhésion de la RFA à l'OTAN et à son réarmement.
En 1966, par une simple lettre, le général de Gaulle avait quitté cette instance. Motif principal : il refusait que la dissuasion nucléaire française puisse être placée sous le contrôle des Américains, maîtres incontestés de l'Alliance.
De Gaulle en tire les conclusions et la France quitte l'organisation militaire intégrée de l'Alliance en 1966 . Toutefois des accords de coopération des forces armées françaises avec les forces de l'OTAN sont rapidement signés qui atténuent quelque peu la portée pratique de cette sortie de l'OTAN.