L'Assemblée générale des Nations Unies a adopté jeudi une résolution par laquelle elle suspend la Russie du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies en raison de la guerre que ce pays mène en Ukraine.
Pas d'exclusion, ni de suspension
le vote russe. Comme le prévoit l'article 6 de la Charte de l'ONU, ce vote doit se faire "sur recommandation du Conseil de sécurité".
Le G7 annonce de nouvelles sanctions contre la Russie
Les pays du G7 ont annoncé jeudi de nouvelles sanctions économiques à l'encontre de la Russie. Parmi ces mesures figure une interdiction de tout nouvel investissement dans des secteurs clés en réaction à "la poursuite de l'escalade de la guerre" en Ukraine.
A droite le vote de la condamnation de l'agression russe hier (ES/11/1). Les positions des Etats africains sont assez similaires, à huit ans d'écart. Par ailleurs, 12 pays n'ont pas pris part au vote dont 8 africains : le Burkina Faso, la Guinée, la Guinée-Bissau, Eswatini, l'Ethiopie, le Cameroun, le Maroc et le Togo.
Un vote à l'unanimité
Le 25 février, la Russie a ainsi mis son veto à une résolution du Conseil de sécurité exigeant le retrait immédiat des troupes russes du territoire ukrainien. Ce scénario se répéterait très vraisemblablement s'il fallait voter le déploiement de Casques bleus en Ukraine.
L'ONU considère que cette attaque est une violation de l'intégrité du territoire et de la souveraineté de l'Ukraine. Elle est contraire aux principes de la Charte des Nations Unies. Le Secrétaire général de l'ONU nomme le 25 février Amin Awad au poste de Coordonnateur des Nations Unies pour la crise en Ukraine.
Les opérations de maintien de la paix reçoivent leur mandat du Conseil de sécurité; leurs troupes et forces de police sont fournies par les États Membres; et elles sont gérées par le Département des opérations de paix, et soutenues par le Département de l'appui opérationnel au Siège de l'ONU à New York.
Résolution à l'ONU contre la guerre en Ukraine : qui a voté pour ou contre et qui s'est abstenu ? Quatre Etats seulement – Biélorussie, Syrie, Erythrée et Corée du Nord – ont soutenu la Russie lors du vote de l'Assemblée générale des Nations unies.
Allié majeur de la Russie, la Biélorussie soutient ouvertement son voisin en laissant circuler des forces militaires russes sur son territoire.
En 2016, la Tanzanie et la Russie ont signé un accord de coopération militaire incluant l'entraînement de soldats africains dans des académies russes. En Ouganda voisin, le fils du président Museveni, le puissant général Muhoozi Kainerugaba, a récemment affirmé un soutien sans ambiguïté à Vladimir Poutine.
L'Assemblée générale des Nations Unies a adopté jeudi une résolution par laquelle elle suspend la Russie du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies en raison de la guerre que ce pays mène en Ukraine. La résolution a été adoptée par 93 votes pour, 24 votes contre et 58 abstentions.
En 1993, la Russie, la Biélorussie, l'Arménie, l'Azerbaïdjan, le Kazakhstan, l'Ouzbékistan, le Tadjikistan, le Kirghizistan et la Géorgie signent un accord-cadre d'union économique dans le cadre de la CEI (l'Ukraine et le Turkménistan s'y sont associés).
Elle est membre des principaux organes de l'ONU (Assemblée générale, Conseil de sécurité, Conseil économique et social, Conseil de tutelle, Cour internationale de justice), de la plupart de ses autres organes permanents (Conférence du désarmement) et électifs (elle a été membre jusqu'à une date récente de la Commission ...
Le système du veto a été établi pour protéger les intérêts des membres fondateurs des Nations unies qui étaient sortis victorieux de la Seconde Guerre mondiale.
Il suffit qu'un membre permanent émette un vote négatif (droit de veto) pour qu'une décision soit rejetée. L'absence d'un membre permanent ou son abstention lors d'un vote n'est pas un vote négatif et, en conséquence, ne fait pas obstacle à l'adoption d'une résolution.
Le 11 novembre 2015 , un mois et demi après le début des frappes, au bilan mitigé, Vladimir Poutine a déclaré à la télévision russe que l'objectif de cette intervention est de « stabiliser l'autorité légitime » de Bachar el-Assad et de « créer les conditions pour un compromis politique ».
Outre la Biélorussie, l'autre soutien indéfectible de Vladimir Poutine est sans conteste la Syrie. Et pour cause : Bachar al-Assad lui doit très largement son maintien.
Pour que la stabilité de la zone euro-atlantique soit assurée, il est indispensable que l'Ukraine soit forte et indépendante. Nouées au début des années 1990, les relations avec ce pays ont évolué jusqu'à constituer l'un des partenariats de l'OTAN les plus substantiels.
La guerre froide, commencée entre 1945 et 1947, s'était achevée le 26 décembre 1991 avec la dissolution de l'URSS. L'après-guerre froide s'est conclu le 24 février 2022 avec l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
Si la résolution a été adoptée à une écrasante majorité avec 141 votants pour, un certain nombre de pays africains figuraient parmi les 35 qui se sont abstenues lors du vote : l'Afrique du Sud, le Mali, le Mozambique, la République centrafricaine, l'Angola, l'Algérie, le Burundi, Madagascar, la Namibie, le Sénégal, le ...
Les cinq pays ayant voté contre sont la Russie, le Belarus, la Corée du Nord, l'Erythrée et la Syrie.
Les Nations unies représentent le rêve d'un système de relations entre États fondées sur la notion de sécurité collective. L'OTAN, créée deux années après l'ONU, en raison de la Guerre froide, repose sur la notion plus pragmatique de défense collective.
Cet usage est en revanche licite lorsqu'un État, en situation de légitime défense, riposte à une agression (Charte art. 51). Il l'est également lorsque l'organisation elle-même conduit des opérations de maintien de la paix et déploie une force d'urgence composée de casques bleus.
C'est une question que nous posent des lecteurs plusieurs jours après le début de l'offensive russe en Ukraine. Pourquoi l'ONU n'intervient-elle pas ? Parce que cela lui est impossible, tout simplement. Par O.B.