La donation de la nue-propriété avec conservation d'usufruit permet de bénéficier de certains avantages. La conservation de l'usufruit permet de préparer et d'optimiser la transmssion de son patrimoine à ses enfants (ou à d'autres personnes), tout en conservation la gestion du bien en cause.
Pour optimiser la transmission de votre patrimoine, vous pouvez également procéder à une donation en pleine propriété. Généralement, cette démarche consiste à donner votre bien de votre vivant pour faire diminuer les droits de succession lors de votre décès. Pour en bénéficier, deux types de donations s'offrent à vous.
Transmettre son patrimoine de son vivant peut se faire par divers moyens. Il est possible de faire des donations, de souscrire à des assurances spécifiques telles que l'assurance-vie ou l'assurance-décès. Un don manuel (don d'argent) constitue aussi une transmission de patrimoine.
Les donations pour transmettre son patrimoine de son vivant
Parmi les possibilités, vous pouvez faire des donations à vos enfants tous les 15 ans. Il est possible de donner 100 000 € pour chaque parent. Cela signifie qu'un couple a la possibilité de donner 200 000 € sans droits de succession.
Si l'usufruitier est âgé de 72 ans, la valeur de la nue-propriété est égale à 70% de la valeur en pleine propriété. Après 71 ans, la donation en nue propriété avec réserve d'usufruit est donc moins favorable car l'assiette de calcul des droits des donations augmente.
La donation est alors dite « avec réserve d'usufruit ». Cette technique permet au donateur de conserver la jouissance du bien (droit de l'utiliser et d'en percevoir les loyers), tout en réalisant la transmission de son patrimoine. Sur le plan fiscal, l'avantage est la limitation des droits de mutation à payer.
En cas de décès, si rien n'est prévu, c'est la loi qui désigne les héritiers et fixe leurs parts d'héritage. Mieux vaut donc anticiper pour transmettre son patrimoine comme on l'entend, réduire les droits de succession et limiter les conflits familiaux. Rien ne vous oblige à organiser à l'avance votre succession.
De son vivant, on peut consentir une donation afin d'avantager un ou plusieurs héritiers à sa succession. La donation est avantageuse : elle permet d'anticiper la transmission du patrimoine qui a lieu en principe lors de la succession.
La donation d'une entreprise
Faire don de ses parts ou actions de son entreprise avant 70 ans vous permettra de bénéficier d'un abattement fiscal de 75 % et d'une réduction de 50 % des droits de donation. Soumis à condition, ce dispositif fiscal est très avantageux pour vos descendants.
Premier mécanisme en jeu : l'exonération pour dons familiaux. Jusqu'à 31 865 euros peuvent être donnés à chaque enfant, petit-enfant ou arrière petit-enfant tous les 15 ans sans avoir à payer d'impôt. Le donataire doit être âgé de moins de 80 ans au moment de la transmission.
Le plus gros avantage est que la donation supprime les droits de succession sur les biens donnés pour les héritiers. Les droits de mutation sont payés au moment de la donation ce qui permet de profiter d'abattements et d'un barème plus avantageux.
La vente ne peut se faire sur la seule initiative du nu-propriétaire. L'accord de l'usufruitier est nécessaire. Le juge ne peut pas non plus ordonner la vente du bien sans son accord. A défaut, l'usufruitier conserve ses droits sur le bien.
• L'usufruitier occupe le bien
Il est exonéré d'imposition sur le revenu au titre de la jouissance du bien immobilier, sans pouvoir déduire les charges foncières. En qualité d'occupant, l'usufruitier s'acquitte de la taxe d'habitation et la taxe foncière, sauf convention contraire avec le nu-propriétaire.
L'article 595 du Code civil prévoit que l'usufruitier peut vendre son droit sans avoir à demander l'autorisation des nu-propriétaire. Mais attention, c'est bien son droit qu'il peut revendre, et non l'intégralité du bien immobilier !
Pour éviter les droits de succession que devraient payer les héritiers sur un bien immobilier, le propriétaire peut de son vivant, créer une SCI familiale, puis donner des parts sociales à ses enfants. La transmission des parts sociales par donation permet de bénéficier des abattements en vigueur.
Chaque parent peut ainsi donner jusqu'à 100 000 € par enfant sans qu'il y ait de droits de donation à payer. Un couple peut donc transmettre à chacun de ses enfants 200 000 € en exonération de droits. Cet abattement de 100 000 € peut s'appliquer en une seule ou en plusieurs fois tous les 15 ans.
Organiser sa succession en amont permet d'éviter d'éventuels conflits familiaux et de désigner les bénéficiaires de son choix, héritiers ou non, dans le respect des règles légales.
Il n'y a pas d'âge limite dans la loi pour une donation, et donc toute personne "saine d'esprit" peut réaliser une donation après 80 ans. Comme à n'importe quel âge, il est important de vérifier auparavant les lois fiscales et civiles en vigueur, et surtout d'analyser l'impact de l'acte qui est irrévocable.
Lorsque la donation porte sur la résidence principale, il peut être judicieux de se réserver l'usufruit. Cette technique patrimoniale permet de donner la nue- propriété tout en conservant la jouissance du bien. Vous pourrez continuer à vivre dans le logement ou de percevoir les loyers si vous le louez.
En résumé : Une donation devra porter sur la nue-propriété si l'optique est la transmission de patrimoine. Par contre, si l'objectif est la transmission de revenus, la donation devra alors porter sur l'usufruit.
Des enfants en commun. Un choix à faire entre 25 % de l'héritage et 100 % de son usufruit. Dès lors que tous les enfants du défunt sont aussi ceux du conjoint survivant, celui-ci peut hériter à son gré soit de la pleine propriété d'un quart de la succession, soit de la totalité de l'usufruit.
Contrairement aux idées reçues, il est tout à fait possible, après 80 ans, de réaliser des donations de votre vivant, sans aucun plafond. En revanche, plus vous tardez, moins la fiscalité est avantageuse.