Meursault puisse être un antihéros Le lecteur de L'Étranger peut voir en ce personnage un être absurde qui traduit la conception de l'absurde chez Camus. Il s'agit d'un promeneur somnambule dans un monde insensé auquel il n'appartient pas et il ne lui appartient pas.
Au contraire de la figure du Héros que représente Jean Valjean, le héros de l'Étranger est plutôt un antihéros. En effet, Meursault est un homme ordinaire, simple qui aime les plaisirs de la vie « Marie est venue, j'ai eu très envie d'elle ». Il n'exprime pas d'affectivité « Aujourd'hui, maman est morte.
Meursault se sent étranger du monde, étranger de sa propre vie. Son attitude est absurde, contraire à la logique attendue : indifférence à l'annonce de la mort de sa mère et à son enterrement, également à l'annonce d'un changement professionnel et d'une demande en mariage.
L'étranger rapporte l'histoire d'un jeune du nom de Meursault, personnage à la fois indifférent et étrange donc absurde. Dans cette nature en déphasage avec les normes sociales, il manifeste des attitudes qui laisse entrevoir en sa personne une certaine absurdité.
Oisiveté et nonchalance : allongement excessif des actions cf. prolongement étonnant de l'action « j'ai fumé ensuite des cigarettes » le pluriel qui exprime la répétition de l'action + personnage désoeuvré; état d'abandon de l'appartement cf.
Meursault donne une image de passivité : la narrateur exprime son étonnement devant ce qui lui arrive.
Ici, il se montre l`homme absurde que Meursault est. Il est un représentant de l`homme moderne qui n`a ni de religion ni de croyance à n`importe quoi qui peuve lui donner un sens dans sa vie. Pour un homme qui ne croit pas en dieu, la vie est privée de tout sens puisque la mort, pour lui, est la fin de tout.
"L'Étranger" raconte la méchanceté du quotidien, l'ambivalence du soleil, la tendre indifférence du monde et la folie des hommes, sacrifiant sur l'étal de leurs certitudes celui qui, parce qu'il ne sait pas mentir ni pleurer, ne leur ressemble pas.
L'univers de Meursault est routinier, sans qu'il n'y puisse rien, sans que cela ne semble le gêner. Il poursuit ses habitudes, même le jour de l'enterrement de sa mère, comme si rien ne pouvait combattre ni bouleverser le monde. Cette banalité, poussée à son extrême, nourrit l'absurde dans le roman.
L'attitude de Meursault à l'égard de la mort semble être indifférente. On voit qu'il ne veut pas mentir pour se sauver, par exemple quand l'avocat cherche de sa part, du regret pour le meurtre de l'arabe, «ce n'est pas assez ».
Pendant l'époque, la religion et l'église était très importantes en Algérie au 20ème siècle, mais Meursault est athée. Il ne conforme pas aux normes de la société, notamment, il ne pleurait ni à l'enterrement de sa mère ni à la plage où il a tue l'Arab.
À la lecture du roman, en effet, on a l'impression de ne pas comprendre ce qui donne un sens à la vie de Meursault, bien qu'il ne semble pas malheureux; il n'accorde, en tout cas, aucune importance à ce qui donne un sens à la vie des autres : l'amour, le mariage, l'amitié, la réussite professionnelle.
L'Étranger est un roman écrit par Albert Camus et publié en 1942. Cet ouvrage est le récit poignant d'un homme apathique et détaché socialement, Meursault, dont le meurtre sans motif apparent met en lumière l'absurdité de l'existence et l'étrangeté de l'individu face à la société.
Par rapport à ce crime, Meursault est innocent parce que, comme tous, il ne l'a pas commis, il ne l'a qu'imaginé.
Ce moment de révolte contre l'aumônier est bien une prise de conscience définitive de Meursault. En effet dans un discours plein de véhémence, Meursault rejette la vérité de l'aumônier pour affirmer sa propre vérité : la vie est absurde et n'a pas de sens, les vies se valent toutes.
L'absurde apparaît aussi sur le plan de la narration : il est d'usage qu'une histoire narrée à la première personne donne à voir l'intériorité du « je » qui parle. Mais selon l'absurde, l'homme est étranger au monde et à soi-même, bref, il est étranger absolument.
L'absurde : l'attitude de Meursault, son ennui et la froideur caractéristique de ses remarques personnelles en font la personnification d'une prise de conscience : celle de l'absurdité de l'existence. . La révolte : à sa manière, Meursault est un révolté. Condamné à mort, il ne songe pas à se suicider.
“Le cycle de l'absurde” 👍🏻
L'Étranger est le premier titre de la tétralogie du “cycle de l'absurde”, dans lequel Albert Camus traite d'une vision absurde de l'existence. L'absurde naît de cette confrontation entre l'appel humain et le silence déraisonnable du monde.
Mais ce qui différencie absolument Meursault, c'est son incapacité à admettre les codes établis, qu'ils soient sociaux, moraux ou religieux.
Insensible au sort de ses amis, comme au sien, il se met lui-même à l'écart par un comportement asocial. L'étranger. C'est un personnage « géographiquement » en marge. Exilé volontaire ou non, il est souvent incompris et mis à l'écart car il est différent par ses origines et sa culture.
Pour conclure, Albert Camus choisi l'adjectif « Étranger » pour définir tout le roman. Le personnage est un étranger dans l'histoire qui ne ressent rien tout au long du récit. Son comportement surprend le lecteur et il est souvent exagéré.
Meursault n'est que sensibilité, contact avec la nature, mais il est obligé de vivre parmi les hommes. Et il ne parvient pas à « jouer le jeu » social. Ce que la société attend de lui, il ne sait pas le lui donner. Il aurait dû pleurer à l'enterrement de sa mère, ne pas fumer, demander à voir le corps, etc.
Meursault doit donc disparaître, seule manière pour l'homme de donner du sens à sa vie dans un monde neutre, un monde qui a cessé d'avoir un sens, où les croyances sont détruites. La mort n'étant plus vécue comme négation mais comme révolte de l'homme contre sa condition, en faisant face jusqu'au bout à l'absurde.
Meursault est un homme qui prend conscience de l'absurde que les hommes vivent grâce à sa lucidité issue de son détachement humoristique. Son regard teinté d'humour lui fait refuser l'espoir illusoire d'un au-delà. C'est la raison pour laquelle Meursault refuse de recevoir l'aumônier.