Molière sait la médecine tâtonnante, livresque et hostile aux méthodes nouvelles d'où sa méfiance à son égard. C'est par la farce qu'il dénonce l'imposture de cet art en caricaturant les médecins de son temps pédants, cupides et incompétents.
Au XVIIe siècle, Molière a raison de détester les médecins : lavement et saignée sont les remèdes les plus pratiqués. Un malade déjà affaibli par sa maladie peine à survivre !
La caricature ne doit certes pas tromper. Mais elle se construit sur une réalité existante et révèle l'image que les contemporains de l'écrivain se font de ceux à qui ils confient leur santé. Vient l'étude d'un cas pratique : un malade souffre de violents maux de tête, de fièvres, de douleurs abdominales.
La médecine ne soigne pas car les médecins n'y sont pas de vrais médecins (Le Médecin malgré lui), les malades des faux malades (Le Malade imaginaire), et l'amour (la vie) le meilleur remède à la maladie (L'Amour médecin).
L'utilisation du mélange des langues lui permet de décrire l'horreur, par la distance d'une langue artificielle sans âme qui met l'émotion à distance.
C'est un thème qui lui tient à cœur, car il considère les médecins de son temps comme des charlatans plus préocupés de se conformer aux règles de la profession et de gagner de l'argent que de guérir. Ce thème triomphera d'ailleurs dans Le Malade imaginaire, la dernière pièce de Molière , en 1673.
Les médecins prétendaient avoir le monopole du traitement des maladies internes, les soins externes tels que les opérations, étaient abandonnés aux chirurgiens (qui n'étaient pas médecins). Les connaissances anatomiques des médecins étaient très faibles.
De façon générale, à travers ses comédies, Molière met en scène des questions morales qui concernent la nature humaine, la société et les autorités. Il croit à une nature libre, mais raisonnable. L'homme est un être de désirs et il serait vain de le nier.
Molière fait passer deux messages à travers son œuvre, tout d'abord la question du mariage, et ensuite celui de la médecine: – Le mariage forcé : La plaidoirie d'Angélique évoque le problème du mariage à l'époque de Molière.
La médecine est dans cette pièce assimilée à une croyance puisque les médecins sont des imposteurs, autant que Tartuffe se faisant passer pour un dévot dans la pièce éponyme.
Molière, critique de la société de son temps
Dans Le Bourgeois gentilhomme par exemple, il se moque d'un riche bourgeois qui tente d'imiter le comportement des nobles. Dans Le Tartuffe, il crée la polémique en dénonçant les faux dévots, ces personnes qui se disent très religieuses mais sont en fait très hypocrites.
Que critique Molière ? Il critique le faux savoir des médecins : selon lui, ils font semblant d'être très savants, mais ne guérissent rien, et n'importe quel idiot peut jouer au médecin aussi bien qu'eux.
Dans une première partie, de « Monsieur, serez-vous insensible à tant d'amour ? » à « la personne d'un médecin. », Béralde et Toinette proposent à Argan de se faire médecin afin qu'Angélique et Cléante puissent se marier.
Molière est l'un des plus grands dramaturges français, célèbre pour ses comédies de caractère, qui dénoncent des défauts humains à travers des personnages excessifs : L'Avare, Le Misanthrope, Les précieuses ridicules…
Les œuvres de Molière, où il met en scène les médecins (2), sont : Le Docteur amoureux (1658), Le Médecin volant (1659), Le Docteur pédant (1660), Les Trois médecins pédants (1661), L'Amour médecin (1665), Le Médecin malgré lui (1666), Le Malade imaginaire (1673).
L'intrigue du Médecin malgré lui est simple : Sganarelle, un faiseur de fagots de bois, ivrogne et brutal, bat sa femme Martine. Pour se venger celle-ci fait croire aux domestiques de Géronte, Valère et Lucas, que son mari est un médecin mais qu'il n'accepte de travailler qu'après avoir reçu des coups de bâton.
Argan est un malade imaginaire qui fait défiler chez lui, à longueur de journée, des médecins pour se faire soigner. Voilà que sa servante, Toinette, se déguise en médecin pour le convaincre qu'il est malade du poumon et l'amener à vivre une vie normale d'homme bien-portant sans qu'il ne le sache.
C'est une comédie qui procure un vrai plaisir au spectateur tout en faisant appel à son intelligence et son sens critique.
ARGAN. – Ma raison est que, me voyant infirme et malade comme je le suis, je veux me faire un gendre et des alliés médecins, afin de m'appuyer de bons secours contre ma maladie, d'avoir dans ma famille les sources des remèdes qui me sont nécessaires, et d'être à même 1 des consultations et des ordonnances.
Pourquoi est-il devenu célèbre ? Molière critique avec humour les luttes de pouvoir et les rapports hommes-femmes. Certaines de ses pièces font scandale, comme Tartuffe, qui dénonce les mensonges de certains religieux. Dans Le Misanthrope, Molière ridiculise les gens riches et leurs manières précieuses.
La dernière pièce de Molière nous offre la quintessence de son art dans une intrigue qui, de la dénonciation de l'hypocrisie de Béline à la satire de la manie d'Argan, en passant par le mariage forcé d'Angélique, le travestissement de Toinette ou la critique des médecins, résume à elle seule toutes ses pièces.
Il est considéré comme le plus grand écrivain de la langue française. En effet, il est l'auteur le plus joué et le plus lu de la littérature française. Pour cette raison, on nomme parfois la langue française, la langue de Molière. Entre 1646 et 1658, il écrit ses premières comédies.
Au temps de Molière, les remèdes sont constitués de potions ou de drogues à base de poudres de pierre. Les traitements sont réduits à des saignées, des clystères et des purges. - Les philosophes qui ont marqué le XVIIème siècle : F.
- En GRECE, le premier savant vraiment connu pour ses travaux en Médecine est HIPPOCRATE de Cos(Vème siècle avant JC), notamment pour sa théorie des humeurs et un premier classement des maladies connues à cette époque.
La critique de la médecine
Molière en fait, dans plusieurs pièces, une description féroce : il attaque autant les faux savants que les profiteurs. Ainsi, il fait rire et dresse en même temps une critique de la médecine et de la société. Maintenant, on sait que les médecins de l'époque ne savaient rien sur la médecine.