Le rejet de grefferejet de greffe est dû à une réaction immunitaire de l'organisme contre un corps jugé étranger.
Le rejet suraigu ou rejet hyperaigu
DE QUOI S'AGIT-IL ? Il apparaît dans les minutes ou les heures qui suivent la greffe. Il s'agit d'une thrombose des vaisseaux irriguant le greffon. Cette thrombose entraîne une nécrose (infarctus) du transplant avec des lésions irréversibles pour l'organe.
On utilise pour cela des médicaments dits « immunosuppresseurs ». Chaque patient greffé se voit administrer un traitement combinant plusieurs molécules avec différents modes d'action, qui conditionne sa survie et sa qualité de vie. La combinaison médicamenteuse est adaptée en fonction du type de greffe.
Les symptômes possibles lors d'une réaction de rejet sont une sensation de faiblesse, une fatigabilité, une perte d'appétit et un état sub-fébrile. Au niveau rénal, on peut noter une diurèse diminuée, l'apparition d'oedèmes en particulier dans les jambes et une douleur au niveau du greffon.
Une fois le rejet diagnostiqué, comment le traiter ? Il existe des médicaments : les immunosuppresseurs. Ce sont des molécules qui touchent le système immunitaire pour empêcher toute réaction de rejet contre le greffon.
Un paramètre important et contrôlable par les patients permet de rallonger la durée de vie des reins transplantés : il s'agit de la prise rigoureuse et sans oubli des médicaments anti-rejets. La prise irrégulière des traitements anti-rejets est une des causes majeures de pertes de greffons.
Les principaux risques concernent l'hypertension artérielle et l'athérosclérose (accumulation de graisses dans la paroi artérielle), et leurs conséquences, et en particulier l'infarctus du myocarde.
En France, 51 % des patients greffés entre 61 et 70 ans sont en vie avec un greffon fonctionnel 10 ans après la transplantation. Les données étrangères constatent un taux de survie des patients transplantés entre 70 à 84 ans de 90 % à 1 an, 65 % à 5 ans.
Il existe deux types de rejet : le rejet aigu, qui correspond à la réponse immunitaire décrite ci-dessus ; le rejet chronique, ou maladie chronique du greffon. Cela peut être un organe, un tissu ou encore des cellules. , qui apparaît plusieurs années après la greffe.
La différence entre transplantation et greffe est que la première est réalisée avec une anastomose chirurgicale des vaisseaux sanguins nourriciers et/ou fonctionnels, alors que la seconde est vasculaire.
Quelles sont les conditions pour qu'une greffe réussisse ? Il faut : - D'une part, greffer un tissu ou un organe dont les caractéristiques biologiques soient les plus proches de celles du receveur : c'est la compatibilité tissulaire. - D'autre part, maîtriser les phénomènes inéluctables de rejet.
Une des principales limitations des greffes est le rejet du greffon. Cette réaction vient de la non-reconnaissance par l'organisme et son système immunitaire du tissu ou de l'organe transplanté. Le considérant comme étranger, les défenses naturelles vont le traiter comme un "ennemi".
Les organes les plus souvent greffés sont le rein, le foie, le cœur et les poumons.
Un rein peut résister jusqu'à 48 heures avant que ses fonctions ne soient altérées. Un cœur a une durée de vie beaucoup plus restreinte, moins de 4 heures. Les neurones, eux, ne tiennent pas une minute. Impossible dans ce cas d'envisager une greffe du cerveau… ni de l'œil.
Le principe de la compatibilité tissulaire.
La compatibilité des antigènes des leucocytes humains ou HLA entre le receveur et le donneur constitue également un critère de choix du receveur afin d'éviter un rejet.
Après une greffe, le système immunitaire du receveur tend inévitablement à détruire le greffon, élément étranger à l'organisme. Et ce, avec d'autant plus de force que les groupes tissulaires du donneur et du receveur sont éloignés. Ce rejet constitue un problème majeur impliquant un traitement immunosuppresseur à vie.
Il existe tout d'abord des complications de l'opération en elle-même : hémorragie, infection, sténoses ou thromboses des vaisseaux, fuites urinaires. Passée la chirurgie, une des principales complications de la greffe est immunologique : le rejet du greffon.
Après une greffe rénale, il n'y a pas de tolérance et, de fait, il y a une nécessité de prendre à vie un traitement antirejet. Ce traitement repose sur un traitement d'induction et un traitement de maintenance.
On connait depuis quelques années le coût médical d'une greffe rénale en France. En gros, 80000€ l'année de la greffe, puis 20000€ par an, ce qui en fait le traitement de l'insuffisance rénale terminale le moins onéreux, tout en étant le plus efficace.
Les causes principales actuelles de l'insuffisance rénale sont le diabète et l'hypertension. L'hyperglycémie diabétique induit une détérioration des petits vaisseaux au niveau des glomérules, qui entraîne à terme le dysfonctionnement des reins. On parle de néphropathie diabétique.
" En effet, selon le Dr Tostivint, " des mesures dites de néphroprotection reposant sur l'alimentation et l'activité physique associées à des médicaments permettent d'éviter la dialyse. C'est d'autant plus vrai aujourd'hui avec l'arrivée de molécules très prometteuses de protection des reins. "
La réussite d'une greffe dépend de la compatibilité HLA
Plus le typage HLA sera proche, plus grande sera la réussite de la greffe, car parfois le traitement antirejet ne suffit pas. En général, il faut qu'au moins 6 à 10 antigènes soient compatibles, l'idéal était une compatibilité de 6/6 ou de 10/10.
"Le taux de survie à 1 an post-allogreffe est de 70% chez les adultes et 80% chez les enfants", précise le médecin. Lorsque le don n'est pas familial, le taux de guérison tombe à 50 % à cinq ans. A l'heure actuelle et en moyenne, deux ans et demi après une allogreffe, le taux de survie est de 50 %.
La « maladie du greffon contre l'hôte » (graft-versus-host disease, GVHD ou GVH) est une complication fréquente et grave des greffes de moelle osseuse allogénique.