Pour l'anecdote, on prétend que l'on obligeait les enfants à écrire de la main droite parce que, écrire de la main gauche était la main du diable. Même si, au début du siècle, l'école était laïque, il persistait encore de vieilles croyances.
De fait, de nombreux gauchers nés à cette époque étaient forcés d'écrire avec leur main droite, dans l'espoir de les « convertir » en droitiers.
Les gauchers ont une mauvaise écriture car ils ont parfois tendance à écrire en miroir, à l'envers. Pour eux, le mouvement naturel va de droite à gauche. Quand un jeune enfant apprend à écrire papa, s'il est gaucher, il peut l'écrire à l'envers, en miroir «apap».
L'hémisphère gauche a donc un rôle plus important que le droit pour la motricité. S'il y a plus de droitiers, c'est probablement parce que le cerveau gauche est dominant. En quelque sorte, on est droitier de la main et gaucher du cerveau.
La première hypothèse qui vient à l'esprit, c'est que la préférence manuelle obéit à une logique simple de type « loi de Mendel ». Par exemple on pourrait expliquer le faible de nombre de gauchers en imaginant que notre préférence manuelle soit gouvernée par un gène dont il existerait deux allèles.
Définition du mot Gaucher
Il existe de "faux gauchers" : enfants latéralisés à droite, mais qui utilisent la main gauche pour les activités les plus valorisées (en particulier l'écriture), par opposition ou identification.
Les chercheurs croient que les gauchers sont câblés de manière à pouvoir récupérer plus vite d'une blessure que les droitiers. Chez les gauchers, la partie du cerveau en charge de rester alerte peut être répartie des deux côtés, alors que chez les droitiers, seulement le côté droit.
Au Moyen Age la main gauche était perçue comme « la main du diable » : ça démarrait mal pour ce signe particulier qui n'en est plus un pour 8 millions de Français aujourd'hui.
Est-ce d'origine génétique ou héréditaire? Le fait d'être droitier ou gaucher s'inscrit dans un processus neurologique beaucoup plus large qu'on appelle latéralisation. En résumé, c'est le processus par lequel les deux moitiés du cerveau, les hémisphères, se spécialisent dans la gestion de tel ou tel groupe de tâches.
À l'inverse des droitiers, un gaucher a en principe davantage développé l'hémisphère droit de son cerveau qui régit tout le côté gauche de son corps. On définit le gaucher généralement par la main d'écriture mais pas seulement. On peut donc aussi être gaucher du pied, de l'œil, de l'oreille.
La «gaucherie» est héréditaire
Et le fait d'être entouré de gauchers augmentera forcément les chances d'un enfant d'être gaucher à son tour, c'est donc aussi une question d'environnement. «Les parents gauchers ont une chance sur deux d'avoir un enfant également gaucher, explique Pierre-Michel Bertrand.
«Être gaucher est influencé par des facteurs génétiques, hormonaux, développementaux et culturels», affirme Violaine Llaurens, un des auteurs de l'étude. Les hommes sont plus souvent gauchers que les femmes. 30 à 40% des couples de gauchers ont des enfants gauchers -contre environ 8% des couples droitiers.
En clair, certains gauchers comprendraient plus vite, et cela dès l'enfance, comme l'a prouvé une étude aux États-Unis en 2017. Des scientifiques avaient alors réuni 2000 écoliers pour un test de mathématiques avec un groupe de gauchers et un autre de droitiers. Les gauchers ont eu les meilleures notes.
Au fil des siècles, les croyances ont perduré, désignant le côté gauche comme néfaste. Une aversion que l'on retrouve à de nombreuses occasions. Dans le ciel, si les oiseaux volaient depuis la droite, les augures étaient favorables sinon défavorables s'ils venaient de la gauche.
On prend la fourchette dans la main gauche pour piquer les aliments et le couteau dans la main droite, mais si l'on n'a pas besoin du couteau, la fourchette passe dans la main droite.
Les annulaires symbolisent notre partenaire et les auriculaires nos enfants. Par conséquent, c'est tout naturellement que l'on porte l'alliance au doigt du partenaire. Le côté gauche étant celui du cœur, on retrouve, là encore, la même tradition du port de l'alliance à l'annulaire gauche.
La griffe du diable est une plante qui pousse dans le désert du Kalahari, à savoir, en Afrique du Sud, en Namibie, au Bostwana, en Zambie et en Angola.
Ils vivent moins longtemps que les droitiers
Qu'en moyenne, les droitiers vivent neuf ans de plus que les gauchers. "Nous ne voulons pas dire que l'utilisation de la main gauche cause un risque de mort prématurée", prévenaient à l'époque les deux auteurs de l'étude, Diane Halpern et Stanley Coren.
Le fait d'avoir des gauchers équilibre l'équipe et élargit la palette des passes. Même à la finition, c'est un avantage de pouvoir en avoir. Ils ont souvent, d'ailleurs, de grosses frappes de balle. » Toutefois, si leur puissance de tir demeure l'une de leur qualité, il serait mensonger d'en faire une généralité.
Mais, ce n'est pas la seule explication. Pour les droitiers et les gauchers, les données spatiales et visuelles sont traitées dans l'hémisphère droit du cerveau. Selon les scientifiques, les gauchers sont avantagés, car l'analyse du jeu et la commande de la réaction se font dans le même hémisphère.
gauchère. Personne qui se sert de la main gauche de façon habituelle.
Lorsque votre enfant monte les escaliers, observez bien par quel pied il s'élance en premier. Le pied qu'il utilise en premier est celui de gauche, votre enfant aura certainement tendance à être gaucher. Si, à l'inverse, il se lance dans les escaliers avec son pied droit, c'est qu'il est droitier.
Les gauchers sont créatifs
Certaines hypothèses avancent que les gauchers ont une frustration de vivre dans un monde dominé et pensé pour les droitiers. Ils doivent s'adapter et avoir de l'imagination pour affronter la vie de tous les jours et ces bonnes idées pourraient aussi se répercuter au lit.
D'autres études sur la latéralité ont suggéré que les gauchers sont des personnes qui maîtrisent mieux la pensée divergente, autrement dit, la capacité à penser à de nombreuses solutions pour résoudre un seul problème. Cette pensée divergente est une caractéristique cognitive de la créativité.