A Verdun, en 1916, il va imposer sa conception de la guerre: reculs tactiques, emploi massif de l'artillerie, refus des offensives inutiles. Et imposer sa légende. En mai 1917, il est nommé commandant en chef des armées françaises et redonne confiance aux troupes.
Mais la célébrité et la gloire sourient à Pétain lorsque les premiers journalistes sont autorisés à se rendre sur le front puisqu'ils font du commandant une véritable arme de propagande : il est présenté comme un homme avec des immenses talents militaires et ils lui donnent le surnom du héros de Verdun.
Pétain, 89 ans, a établi sa défense avec ses trois avocats : lui, le héros de Verdun , qui a servi la France sa vie durant, on l'a supplié d'accepter le pouvoir à l'été 1940.
Pétain, vainqueur de Verdun.
Parallèlement, des thèses négationnistes instrumentalisent l'héritage de Pétain et servent une idéologie complotiste. En 1945, Philippe Pétain est reconnu coupable de haute trahison et d'intelligence avec l'ennemi. Il est condamné à l'indignité nationale, dégradé, privé des droits civiques et de toute décoration.
Le procès du maréchal Pétain a commencé le 23 juillet 1945. Il était poursuivi pour intelligence avec l'ennemi et haute trahison.
Le maréchal Pétain est accusé de complot contre la sûreté de l'État et d'intelligence avec l'ennemi. Il avait accepté ce procès public en France, alors que l'asile politique lui a été proposé en Suisse.
Son succès lui permet d'accéder au poste de maréchal de France et de rentrer à l'Académie française. Lors de la Seconde Guerre mondiale, il signe l'armistice avec l'Allemagne nazie, devient chef de l'État et aide à la déportation des juifs. Il est condamné pour haute trahison après la guerre et meurt en prison en 1951.
La diminution de la pression allemande sur Verdun, permet aux Français reprendre l'offensive afin de récupérer le terrain perdu depuis le 21 février. Le 24 octobre, les huit divisions commandées par le général Mangin se lancent à l'assaut et s'emparent des forts de Douaumont (24 octobre) et de Vaux (2 novembre).
Le dithyrambe ne faiblira plus, qui va faire du «sauveur de Verdun» pour longtemps le plus populaire des généraux français de la Grande Guerre. Cette gloire, Philippe Pétain, en 1914, ne s'y attendait guère, ne l'espérait plus. A vrai dire, ce colonel de 58 ans, déjà proche de la retraite, s'en souciait assez peu.
Erigé en héros de la Première Guerre mondiale après la victoire de Verdun mais jugé comme traître à la fin de la Seconde, Philippe Pétain reste dans l'Histoire comme un être pétri de contradictions.
Appelé le 18 mai 1940 par Paul Reynaud parce qu'il est respecté à droite comme à gauche et qu'il incarne le sursaut contre l'envahisseur, Pétain défend pourtant l'idée de l'armistice comme « condition nécessaire de la pérennité de la France éternelle ». Selon lui, les causes de la défaite sont politiques.
C'est ici qu'avec une fermeté tranquille, la France lui a répondu « on ne passe pas ». La formule « Verdun, on ne passe pas » devient la devise inscrite sur la médaille de Verdun.
Ainsi, en échange du départ de 600 000 à 650 000 jeunes travailleurs au Service du travail obligatoire (STO), Pétain et Laval obtinrent le retour de moins de 100 000 prisonniers pour la plupart âgés et malades, dont une majorité aurait sans doute été rapatriée de toute façon.
Substituant la devise « Travail, Famille, Patrie » à la formule républicaine « Liberté, Egalité, Fraternité », il se fonde sur une idéologie nationaliste, autoritaire, xénophobe et antisémite, rejetant la démocratie parlementaire.
b) Vichy, un régime autoritaire
Dès ses débuts, le régime a supprimé la liberté de la presse et le droit de grève, interdit les partis et les syndicats. Pour Pétain, le pays ne peut en effet se relever que s'il est uni. Les fonctionnaires doivent prêter serment. L'État favorise le corporatisme.
C'est la plus longue bataille de la Première Guerre mondiale et l'une des plus dévastatrices, ce qui a donné lieu au mythe de Verdun, la « mère des batailles », une des plus inhumaines auxquelles l'homme se soit livré : l'artillerie y cause 80 % des pertes.
De par son ampleur et la violence des combats menés, la bataille de 1916 marque un des temps forts de la Première Guerre mondiale. Elle est ainsi devenue, dans la conscience collective, le symbole de la Grande Guerre dont elle représente le paroxysme des combats.
La bataille la plus meurtrière de la Première Guerre Mondiale. La bataille de la Somme est non seulement l'une des plus grandes opération militaire de la Première Guerre Mondiale, mais elle fut aussi la plus meurtrière. Cette bataille de plus de 4 mois fit plus d'1,2 million de morts, blessés ou disparus.
Les deux hommes sont en désaccord sur la façon de préparer l'armée française à la guerre. Et, en 1940, De Gaulle portera un jugement très dur sur le Maréchal:«Pétain est un grand homme, mort en 1925. Le drame, c'est qu'il ne l'a pas su».
Le 17 juin 1940, Pétain prononce un discours radiodiffusé. Il annonce à la population française qu'il a décidé de demander l'armistice à l'Allemagne : « C'est le cœur serré que je vous dis aujourd'hui qu'il faut cesser le combat.
Le régime de Vichy (ou régime de l'État français) est un régime politique français qui dura quatre ans, du 10 juillet 1940 au 20 août 1944, pendant l'Occupation allemande. Le chef d'État était le maréchal Pétain.
Le gouvernement de Vichy justifie la Collaboration en espérant « alléger le poids des souffrances de notre pays ». Pétain espère devenir l'allié de l'Allemagne et donc payer moins de réparation de guerre et faire libérer les prisonniers français.
C'est le cœur serré que je vous dis aujourd'hui qu'il faut cesser le combat. Je me suis adressé cette nuit à l'adversaire, pour lui demander s'il est prêt à rechercher avec moi, entre soldats, après la lutte et dans l'honneur, les moyens de mettre un terme aux hostilités.
Pétain voulait restaurer l'ancienne France par une révolution nationale avec une devise « travail, famille, patrie », « je n'ai rien abandonné d'essentiel à l'existence de la patrie « il exalte les valeurs traditionnelles : le travail de la terre, l'artisanat, la religion catholique et la famille.