Dans Gargantua, ils sont critiqués pour leurs discours creux comme l'a fait Bragmardo pour récupérer les cloches de Notre-Dame dans le chapitre 19. En effet, ces sophistes s'opposaient aux idées humanistes et à toutes les nouvelles réformes de la religion.
Dans Gargantua, Rabelais s'intéresse à la question du savoir par le biais du thème central de l'éducation qu'il développe dans onze chapitres. L'auteur se questionne sur le rapport de l'homme au savoir, mais cherche également à transmettre un savoir par l'intermédiaire de son œuvre.
La critique du sophisme
xv). Il faudra l'intervention du bien nommé Ponocrates (dont le nom signifie « le pouvoir par l'effort ») pour éveiller l'esprit de Gargantua. La satire des sophistes culmine au chapitre xix avec la harangue de maître Janotus de Bragmardo.
Ses idées religieuses :
Rabelais est un fervent partisan de l'« Évangélisme ». Ce mouvement humaniste veut épurer la religion catholique et s'oppose aux ambitions temporelles des papes.
Quelle est la morale de Gargantua ? On l'a dit, Rabelais utilise le rire pour faire passer des messages à ceux qui lisent le roman. Celui que l'on peut retenir avant tout est bien de chercher à comprendre le monde qui nous entoure, respecter certains principes afin que celui-ci ne verse pas dans le chaos.
R. se moque de l'Eglise, des hommes d'Eglise etc., mais il ne remet pas en cause la religion. Ne pas oublier que c'est un moine ! Il se pose en réalité simplement la question sur la manière dont on pourrait la pratiquer de manière plus éclairée et plus intelligente Il remet donc en cause certaines institutions.
Figure débonnaire, svelte, grand, sportif, frère Jean s'inscrit en faux par rapport à la figure des moines. C'est une manière de satire de la vie monacale du temps, de ses excès.
Dans Gargantua, ils sont critiqués pour leurs discours creux comme l'a fait Bragmardo pour récupérer les cloches de Notre-Dame dans le chapitre 19. En effet, ces sophistes s'opposaient aux idées humanistes et à toutes les nouvelles réformes de la religion.
Le moine défroqué est un apôtre de la liberté de conscience
Grâce à lui, il peut répandre son rire provocateur. Car « le rire est le propre de l'homme », pense- t-il. Le moine défroqué est un apôtre de la liberté de conscience, chantre du libre examen et de l'indépendance d'esprit.
Rabelais est totalement contre la guerre pour trois raisons principales. Tout d'abord, les guerres relèvent de causes le plus souvent absurdes et mineures. Ensuite, même si la guerre pouvait être justifiée, elle frappe la plupart du temps des innocents, et la vie des populations s'en trouve terriblement affectée.
L'auteur veut bien faire passer un message humaniste ; mais derrière toute utopie, il y a une critique de la société tel qu'elle est et surtout la satire du clergé tel qu'ils vivent à son époque, et surtout le clergé régulier.
Rabelais fait une satire féroce de l'éducation sophiste, qui, selon lui, ne permet à l'élève ni de trouver du plaisir à apprendre, ni de vivre en société. Il lui oppose un éloge appuyé de l'éducation humaniste, qui forme des jeunes gens cultivés et aptes à aller vers l'autre.
Pour Mikhaïl Bakhtine, cette présence du « bas corporel » dans Gargantua vise à bien plus qu'à faire rire. En effet, c'est une façon de proposer une vision subversive du monde. Par exemple, il faut voir derrière l'épisode du « torchecul » un épisode qui illustre l'intelligence du héros.
1. Un rire démesuré D'abord, impossible de ne pas le remarquer : dans Gargantua, le rire est partout, démesuré, sans limites. Et c'est peut-être ce qui lui confère une première qualité éducative : il nous donne l'exemple de la générosité du savoir, qui se multiplie quand on le donne, sans limites.
Dans un premier temps, Gargantua est un récit profondément comique qui ne laisse pas de place à la mélancolie et qui suscite le rire par divers procédés. Pourtant, le comique est au service d'une réflexion critique, profondément humaniste.
Instruit dans une pédagogie qui suit une méthode scolastique, Rabelais rejette dans ses écrits l'enseignement de l'institution religieuse, où il va illustrer une pédagogie qui suit les modèles de l'humanisme : une éducation qui donne une place très importante à la nature, au Dieu et au savoir.
Rabelais défend l'idée d'une éducation vivante et humaniste, fondée autant sur l'expérimentation que sur l'étude des textes anciens, pour la formation d'un jugement critique. « Le rire est le propre de l'homme », écrivait Rabelais dans Gargantua.
Il croit au progrès et pense que seule l'éducation peut donner aux hommes la liberté et leur ouvrir le vrai chemin de la science. Rabelais est un humaniste car sa passion de l'Antiquité le fait étudier les langues anciennes et traduire les ouvrages antiques en la langue parlée par ses contemporains.
Rabelais a le soin de nous faire connaître, heure par heure, l'emploi des journées de Gargantua, Avant le repas du matin, il consacre d'abord trois heures à la lecture.
Cette citation de Rabelais, “Science sans conscience n'est que ruine de l'âme” est tirée de Pantagruel, son œuvre majeure.
Personnage effrayant, destructeur : il dévore les enfants ; du côté de la négativité, c'est une figure mortifère. Hé bien Gargantua est exactement l'inverse : son gigantisme est un prodige… Tout est générosité chez lui — sa gorge est déployée pour boire, comme Dionysos, dieu des excès et du vin….
Mais la vie des mortels, comme les Fanfreluches, n'est pas si insignifiante qu'on pourrait le croire. C'est pourquoi Rabelais a placé l'énigme au début du Gargantua : pour confronter les mortels, et plus précisément les lecteurs, à leur façon d'être inauthentiques.
Mais il montre aussi, à la fois des relations aux adultes dépourvues de respect mais aussi de tabous (l'enfant est tout heureux d'avoir joué un bon tour aux invités de son père), une grande agilité de langage, et une obsession de la scatologie.
Lui-même les récitait par cœur et y appliquait des exemples pratiques concernant la condition humaine ; ils poursuivaient quelquefois ce propos pendant deux ou trois heures, mais d'habitude ils s'arrêtaient quand il était complètement habillé. Ensuite, pendant trois bonnes heures, on lui faisait la lecture.
Les œuvres de Rabelais se démarquent par leur tonalité burlesque et satirique. L'auteur y mêle ainsi étroitement des sujets sérieux et des anecdotes plus comiques et fantaisistes. Rabelais fait le lien entre deux époques : il s'inspire des farces médiévales, parfois grossières, et des romans de chevalerie.