Rabelais est un humaniste car sa passion de l'Antiquité le fait étudier les langues anciennes et traduire les ouvrages antiques en la langue parlée par ses contemporains. Il rompt avec le Moyen Âge en critiquant la société de son temps.
Cette œuvre rabelaisienne est donc une œuvre profondément humaniste. L'apologie de la vie et la satire religieuse qui y est faite rentre donc dans les critères qui définissent l'humanisme classique. L'Homme est au centre de tout, il cherche la connaissance et, il est libre de ses pensées et de ses mouvements.
Confiance en l'homme, importance-clé de l'éducation, apologie des valeurs de paix et de liberté, l'humanisme de Rabelais est un humanisme moderne. Il l'est aussi par l'écriture dont l'inventivité préfigure les recherches de la littérature du XXe siècle. D'ailleurs, Céline fait de Rabelais l'un de ses maîtres.
Les humanistes étudient les textes antiques. L'éducation est centrale et repose sur la maîtrise de nombreuses matières (histoire, géographie, mathématiques, astronomie, musique). L'activité physique est également importante. Il faut s'ouvrir au monde et exercer un esprit critique.
L'humaniste affirme sa foi en l'être humain qu'il place au centre de tout. L'homme grandit et évolue alors au contact de la culture antique, de la science mais aussi dans un rapport nouveau à la nature et à la religion.
L'humanisme replace l'être humain au centre des préoccupations intellectuelles. Les humanistes sont des érudits disposant d'une très grande culture qu'ils souhaitent transmettre. L'humanisme intervient dans une période où les guerres de religion déchirent la France.
Rabelais est un fervent partisan de l'« Évangélisme ». Ce mouvement humaniste veut épurer la religion catholique et s'oppose aux ambitions temporelles des papes. Il proclame la nécessité de prendre l'Écriture comme seul fondement du christianisme et d'abandonner les institutions créées par les hommes.
Par les exploits guerriers de Frère Jean des Entommeures (répondant au thème du gigantisme par l'extraordinaire force de ses coups et la démesure de sa puissance digne des héros de l'Iliade), Rabelais dénonce le non respect des hommes et du sang versé, même lorsqu'ils renoncent, expient, se retirent.
Dans l'éducation que rêve Rabelais, on étudie toujours, même à table. Là, l'instruction se fait en causant: l'entretien porte sur les mets, sur les objets qui frappent les yeux de Gargantua, sur la nature et les propriétés de l'eau, du vin, du pain, du sel, etc. Chaque nouvel objet est l'occasion d'une leçon nouvelle.
Rabelais fait une satire féroce de l'éducation sophiste, qui, selon lui, ne permet à l'élève ni de trouver du plaisir à apprendre, ni de vivre en société. Il lui oppose un éloge appuyé de l'éducation humaniste, qui forme des jeunes gens cultivés et aptes à aller vers l'autre.
Idée selon laquelle l'Homme est un être dont l'intelligence est illimitée, prônant la recherche, le partage et la diffusion du savoir, la liberté, etc.
L'humanisme a développé plusieurs thèmes, tous centrés sur la mise en valeur et la liberté de l'être humain. Parmi ces thèmes, on peut mentionner : la foi en l'homme, le renouveau pédagogique, le retour à la culture antique, la réflexion sur la politique, la spiritualité directe.
Humaniste = qui a trait aux humanités, à la connaissance des langues et des littératures anciennes ; qui privilégie l'homme et les valeurs humaines. Humanitaire = qui vise à améliorer la condition des hommes.
1. Un rire démesuré D'abord, impossible de ne pas le remarquer : dans Gargantua, le rire est partout, démesuré, sans limites. Et c'est peut-être ce qui lui confère une première qualité éducative : il nous donne l'exemple de la générosité du savoir, qui se multiplie quand on le donne, sans limites.
Les humanistes redécouvrent ainsi de nombreux philosophes de l'antiquité, et notamment Platon. D'autres philosophes grecs comme Thucydide, Xénophon, Hérodote, Ptolémée, Strabon, Aristophane, ou Eschyle sont traduits en latin et en langue vulgaire.
Tous deux préconisent un enseignement vivant , pratique , autant oral qu'écrit : Rabelais parle d' « enseignement vivant et oral », Montaigne fait « goûter les choses » et mentionne le « témoignage […] de sa vie ».
Rabelais est totalement contre la guerre pour trois raisons principales. Tout d'abord, les guerres relèvent de causes le plus souvent absurdes et mineures. Ensuite, même si la guerre pouvait être justifiée, elle frappe la plupart du temps des innocents, et la vie des populations s'en trouve terriblement affectée.
Il préconise l'apprentissage des langues anciennes pour aborder les textes bibliques. Il critique l'enseignement purement livresque et laisse une grande part à la pratique et à l'expérimentation.
Rabelais dénonce aussi une croyance naïve et fait la satire de la religion. Il montre l'hypocrisie des croyances auxquelles personne ne croit vraiment : "Sainte Nitouche". Il ironise en utilisant les lieux où il y a le culte de la Vierge : ""de Cunault ! de Laurette ! de Bonnes Nouvelles ! de la Lenou ! de Rivière !"
Rire rabelaisien. Rire épanoui, moqueur.
allus. au géant Gargantua, personnage de Rabelais] Gros mangeur. Synon. goinfre, ogre.Je vous avertis que je mange comme un gargantua (Guèvremont, Survenant,1945, p.
On voit qu'elle a démarré en Italie au quinzième siècle avant de se diffuser dans le reste de l'Europe au cours du seizième siècle. Cette diffusion a été permise par l'invention de l'imprimerie par Gutenberg, vers 1450.
Du style noble, on passe à un registre burlesque.
En effet, le héros fait montre de son intelligence par l'invention d'un torche-cul ; il remporte des victoires par des procédés peu nobles comme l'urine qui noie les adversaires.
Gargantua est un géant avec un appétit d'ogre. Son père, Grandgousier, est un roi pacifique et généreux. Il veille à l'éducation de son fils, qui a différents précepteurs et voyage à Paris. Un jour, le vilain roi Picrochole attaque le royaume de Grandgousier et Gargantua.