1. Rousseau critique la société d'ordre car selon lui aucun Homme n'est supérieur à un autre par nature: chacun est fait de la même façon et rien ne justifie que certains soient privilégiés par rapport à d'autres .
La philosophie politique de Rousseau est bâtie autour de l'idée que l'Homme est naturellement bon et que la société le corrompt. Par « naturellement bon », Rousseau entend que l'être humain à l'état de nature a peu de désirs, de sorte qu'il est plus farouche que méchant.
Il soutenait que les inégalités naissent artificiellement des systèmes sociaux et qu'elles sont fondées sur la propriété privée et le travail organisé - des systèmes ayant permis la domination et l'exploitation de certaines personnes par d'autres.
Rousseau est très connu pour avoir également écrit sur l'éducation des enfants avec son ouvrage Emile ou De l'éducation. Son objectif était d'écrire un traité sur « l'art de former les hommes ».
» La question de la légitimité d'un pouvoir reposant sur le contrat social ne se pose donc plus. Le contrat social est nécessaire, selon Rousseau, lorsque les besoins de chacun sont supérieurs à ce que chaque homme peut faire pour y subvenir par lui-même. Pour survivre il leur faut alors s'unir et « agir de concert ».
En résumé : la thèse défendue par Rousseau est l'antagonisme entre la civilisation et la vertu.
Dans l'état de nature Rousseau décrit tout homme comme indépendant, autosuffisant et donc libre. Alors que les sociétés se forment et évoluent au cours du temps, les hommes deviennent interdépendants et perdent cette liberté originale.
Rousseau participe à la querelle des bouffons, où il défend la musique italienne contre la musique française. En 1755, il publie le Discours sur l'Inégalité, où il défend l'idée de la bonté naturelle de l'homme qui est corrompu par une société injuste et inégalitaire.
Dans le Contrat Social , on change de registre par rapport au Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes (ou second Discours ). Rousseau veut désormais déterminer les principes politiques, après avoir détaillé l'origine naturelle de l'homme et de ses inégalités.
“Qui rougit est déjà coupable, la vraie innocence n'a honte de rien.” “Les lois sont toujours utiles à ceux qui possèdent et nuisibles à ceux qui n'ont rien.” “J'aime mieux être homme à paradoxes qu'homme à préjugés.” “La jeunesse est le temps d'étudier la sagesse, la vieillesse est le temps de la pratiquer.”
La technique nous atténue plus qu'elle ne nous augmente, car elle nous rend impuissants en l'absence de machines : mais il y a autre chose. Chez Rousseau, même la médecine a des effets pervers. Pour lui, la médecine ne sauve pas, ne rallonge pas l'espérance de vie – bien au contraire.
Dans l'état de nature selon Rousseau, l'homme est autosuffisant et cultive son bout de terre librement. Etre stupide, robuste et candide, l'homme naturel vit aussi dans un étatpré-moral, ne connaît ni le bien ni le mal et vit au présent, sans soucis des lendemains.
Rousseau, pour sa part, explique que l'homme est fondamentalement bon et innocent, mais que c'est la société dans laquelle il est placée qui le corrompt et le dénature, faisant ainsi de lui quelqu'un de méchant.
Pour le philosophe anglais du 17e siècle Thomas Hobbes, l'homme est un loup pour l'homme et naît mauvais.
Les sciences humaines ont répondu sous la forme d'un «grand récit» des origines, qui affirme que la société est née en rupture avec l'ordre naturel, sous forme d'un acte inaugural.
Le droit, tel que Rousseau et Kant s'accordent à le penser, c'est-à-dire comme système de la liberté, implique également la séparation des trois pouvoirs.
La volonté générale désigne, en philosophie politique, la volonté du peuple par chacune de ses parties visant le bien de tous (l'intérêt général), y compris pour son intérêt propre. Développé par Jean-Jacques Rousseau dans Du contrat social, ce concept fécond a connu une grande postérité.
Chaque citoyen détient une part de souveraineté. Aussi, c'est une souveraineté dont le titulaire est le peuple ; considéré comme la totalité concrète des citoyens détenant chacun une fraction de cette souveraineté.
Jean Jacques Rousseau rejette la société d'ordre. Il rejette qu'il y aie des nobles, et des roturiers. Il pense que l'homme à l'état nature est bon, et l'homme appartenant à la société est perverti.
« Trouver une forme d'association qui défende et protège de toute la force commune la personne et les biens de chaque associé, et par laquelle chacun, s'unissant à tous, n'obéisse pourtant qu'à lui-même, et reste aussi libre qu'auparavant. Tel est le problème fondamental dont le Contrat social donne la solution. »
Voltaire, le plus mondain des philosophes, courtisan à l'aise en société, vivante incarnation de son siècle, et Rousseau le misanthrope qui cultive la solitude jusqu'à la folie de la persécution, se faisant gloire d'être pauvre et roturier : tout oppose les deux hommes.
On peut ainsi dire que la société lutte contre la nature de l'homme n14, puisqu'elle inhibe sans cesse ses instincts. De plus, la société apprend à l'homme à suivre des règles, ce qui fait que toute spontanéité y est brimée. La société est donc un phénomène culturel qui transforme la nature de l'homme.
L'homme est donc un produit de la société et il est ce que la société fait de lui. Pour Auguste Comte, ce qui fait l'homme, ce n'est pas lui-même, mais le langage, la pensée, le savoir et le savoir-faire, toutes choses qu'il acquiert non de lui-même mais de la société, de ses contemporains et de ses prédécesseurs.
L'homme a des besoins qui lui sont propres et qui existent tout à fait indépendamment de toute société. Il est vrai que l'homme doit vivre de façon à répondre aux demandes de la société, mais il est vrai aussi que la société doit être construite et structurée de façon à répondre aux besoins de l'homme.
Rousseau est, certes, un philosophe des Lumières, en raison du caractère révolutionnaire de ses idées, mais il est aussi à contre-courant de la confiance de son époque dans le progrès. Ce paradoxe qui anime l'ensemble de ses écrits s'applique à la morale, à la politique, à l'éducation et à la religion.