Socrate refuse lui-même de considérer sa défense comme un logos, sans doute, comme le donne à penser le § 8, parce qu'une défense sous forme de logos se présente nécessairement comme un discours rhétorique, avec tout ce que cela suppose de procédés malhonnêtes pour obtenir le résultat escompté, en l'occurrence l' ...
Fondamentalement, la rhétorique n'est donc pas un art parce qu'elle est découplée de la justice ; de la justice comme vertu propre. Mais, ce qui revient au même, elle ne l'est pas parce qu'elle n'est pas soumise à la réalité, parce qu'elle est capable de supplanter toutes les compétences.
En cour de philosophie, Socrate évoque le fait que la rhétorique n'est selon lui pas un art véritable et la prétendue puissance qu'elle procure est illusoire. La véritable puissance, montre Socrate, réside dans la poursuite de fins conformes à la raison et à la justice.
Socrate conclut son premier discours sur le fait qu'il ne va pas supplier les juges pour s'attirer leur pitié, car cela le décrédibiliserait : c'est selon lui une honte, et cela ruine la réputation de celui qui procède à cette triche.
Mais Socrate accuse : ce pouvoir que donne le discours rhétorique tient à son adresse à faire croire et non à faire savoir. Il faut en effet distinguer croire et savoir. La croyance est une impression, sensible à toutes les manipulations, alors que le savoir suppose l'acquisition raisonnée d'une connaissance.
Selon Socrate dans le Criton pour avoir une justice parfaite nous devons croire aux principes des Lois dans le monde des idées. Ce ne sont pas les lois minables mais l'affront aux principes de la lois elle-même qu'il est question dans le dialogue. Pour vous prouver ces croyances Socrate accepte la condamnation.
Dans la mesure où la rhétorique s'adresse à l'âme, Platon choisit d'expliquer ses effets en comparant les effets que d'autres arts engendrent sur le corps et non sur l'âme. C'est en effet ainsi que commence le texte, qui nous parle de la cuisine. Cet art culinaire consiste à flatter le goût, c'est-à-dire à plaire.
Pourquoi a-t-il refusé de s'évader de prison ? Le Criton est un dialogue consacré à la visite de Criton à Socrate en prison et à la proposition qu'il fit au philosophe de s'enfuir. Socrate refuse parce qu'il respecte la loi.
Argument de socrate dans le criton
Socrate veut transmettre dans Le Criton sa perception du devoir. Pour Socrate, il faut toujours suivre ses propres principes, et non les circonstances. Il ne faut pas suivre l'opinion de la multitude mais celle du juste (même si la multitude a le pouvoir de nous faire mourir).
Non, Socrate n'a pas peur parce qu'il est croyant ! Il le dit dans son Apologie mais c'est surtout dans le Phédon qu'il explique pourquoi il est serein face à la mort. Le philosophe croit en l'éternité des âmes. Pour lui, la mort n'en est pas vraiment une.
La question rhétorique (interrogation oratoire) est une "fausse question" qui n'attend pas de réponse et qui permet d'affirmer un point de vue et d'éveiller la curiosité. Elle sert à provoquer l'auditeur et a donc un effet immédiat... surtout si elle est drôle ou caustique.
Socrate considère qu'échapper au châtiment est une peine que l'on ne peut souhaiter qu'à ses ennemis car ne pas expier ses crimes est le pire des maux.
Pour Aristote, la rhétorique est avant tout un art utile, plus précisément elle est un « moyen d'argumenter, à l'aide de notions communes et d'éléments de preuve rationnels, afin de faire admettre des idées à un auditoire ».
Aristote commence par définir la rhétorique et montrer en quoi elle est utile. Selon lui, elle n'a d'autre utilité que de faire prévaloir le vrai et le juste.
La rhétorique est l'art de bien parler et de manière convaincante, art qui donne à l'homme un très grand pouvoir. La philosophie est la recherche d'une vérité assurée. Elle veut briser les rapports des pouvoirs de fait.
– Les grandes définitions de la rhétorique. la rhétorique est une manipulation de l'auditoire (Platon) ; la rhétorique est l'art de bien parler (ars bene dicendi de Quintilien) ; la rhétorique est l'exposé d'arguments ou de discours qui doivent ou qui visent à persuader (Aristote).
Il est donc avéré que Socrate était atteint d'un désordre anarchique des instincts ; c'est un premier indice de décadence. Nietzsche y ajoute : l'hypertrophie de la faculté logique.
Afin de convaincre Socrate de s'enfuir avec lui, Criton évoque d'abord la douleur liée à la perte d'un ami cher. Ensuite, il invoque la réputation : si la foule apprend que, alors que Criton avait la possibilité de sauver Socrate, il ne l'a pas fait, ce sera le déshonneur pour lui.
On ne peut punir qu'un coupable : or Socrate ne se reconnaît pas tel. Non seulement ses actes passés ne lui semblent donner matière à aucun blâme, mais ils lui paraissent de nature à lui valoir remerciement et récompense – d'où la fameuse demande à être « nourri au prytanée » [6] .
Je défendrai la thèse selon laquelle, pour Socrate, vivre une vie philosophique signifie vivre en considérant que la raison, entendue comme la faculté de raisonnement et d'analyse en vue de la vérité sur toute chose, est notre faculté la plus haute et la plus essentielle.
Socrate était opposé à l'écriture parce que les mots écrits étaient pour lui une matière inerte, sans nuance ni profondeur. Seul le dialogue, la fameuse méthode socratique d'enseignement, permet de les charger de sens en les questionnant.
La thèse de Socrate dans ce passage consiste à soutenir qu'un bon orateur est celui qui dit la vérité et il affirme ainsi que la véracité des propos compte infiniment plus que la beauté , le style du discours ou encore l'éloquence de celui qui parle.
Socrate a disqualifié son procès et a refusé de plaider comme tout accusé l'aurait fait. Il n'a pas troqué son rôle de philosophe contre sa place d'accusé. Il a plaidé en philo- sophe et tourné ses juges en dérision. En réponse à sa critique de la rhétorique et du pro- cès, ses juges l'ont condamné (III).
« Comme un taon sur le flanc d'un cheval un peu mou. » C'est ainsi que Socrate résumait son rôle d'agitateur infatigable, œuvrant au sein de la cité athénienne.