Non, Socrate n'a pas peur parce qu'il est croyant ! Il le dit dans son Apologie mais c'est surtout dans le Phédon qu'il explique pourquoi il est serein face à la mort. Le philosophe croit en l'éternité des âmes. Pour lui, la mort n'en est pas vraiment une.
L'âme et le corps se situent dans le lieu sensible (lieu fait d'illusions) : le vrai lieu est le lieu intelligible. En mourant, lorsqu'on est philosophe, notre âme a une chance de regagner le lieu intelligible, c'est pourquoi Socrate n'avait pas peur de mourir et était « pressé » de regagner ce lieu, le plus réel.
Socrate a deux justifications à proposer aux juges : d'une part, la voix divine qu'entend Socrate l'empêche de s'engager en paroles dans la politique, ce qui est selon le philosophe une heureuse chose, car, d'autre part, Socrate est convaincu que, s'il devient un homme public en politique, sa mort serait certainement ...
La morale de Socrate n'a rien de sacrificielle et, si tant est qu'on puisse parler d'une morale, elle est fondée sur une constante inquiétude et une incrédulité qui invitent chacun à "sortir de soi", à se mettre un peu à distance de lui-même, pour mieux examiner le bien-fondé de ses actions.
Socrate ne fut donc d'aucun parti; lui-même n'aspira jamais à gouverner l'État. Toute son ambition était de préparer les hommes au commandement 32. Il croyait que former des hommes sages, modestes, tempérants et justes, c'était former des citoyens. C'est en ce sens seulement qu'il fut un réformateur politique.
L'humilité, une des leçons de vie de Socrate
Ses traits étaient abrupts et ressortaient, en outre, ses grands yeux saillants et son nez extrêmement relevé. Son apparence physique était un motif de raillerie de la part d'autres philosophes . Cependant, rien de tout cela n'affecte le “père de la philosophie”.
La vie de Socrate est une vie passée à examiner les autres et à s'examiner soi-même par la même occasion (Apologie, 38a) au cours d'entretiens où l'on se demande s'il est possible de justifier rationnellement les valeurs auxquelles on croit et les engagements qu'on prend.
Autrement dit, Socrate s'aperçoit que cet homme souffre d'une double ignorance : comme il s'imagine connaître ce qu'il ne sait pas, il ne sait pas qu'il est en réalité ignorant. Or il n'y a pas de plus grand mal que l'ignorance, ou, plutôt, l'ignorance est à la source de tous les maux.
“Le bonheur c'est le plaisir sans remords. ”
Socrate est condamné à mort par le tribunal de l'Héliée, à Athènes, en 399 avant J. -C. Plusieurs amis de Socrate proposent de le défendre, mais il refuse leur aide. Acceptant la sentence, bien que se défendant de l'accusation d'impiété, il boit volontairement la ciguë.
« Comme un taon sur le flanc d'un cheval un peu mou. » C'est ainsi que Socrate résumait son rôle d'agitateur infatigable, œuvrant au sein de la cité athénienne.
Pour l'élève de Socrate, le bonheur est le but de la vie meilleure, comme il l'explique dans "Le Banquet" et "Le Timée".
Nulle part dans l'Apologie il ne déclare qu'il croit en effet aux dieux auxquels croit la cité. 16Il démontre à son accusateur Mélétos que s'il croit en des daimonia (divinités), il croit en des dieux, puisque les daimones sont des theoi (dieux) (27 ab).
Il aurait fréquenté le cercle de Périclès où il aurait fait connaissance de la brillante Aspasie de Milet, laquelle ne serait autre que la mystérieuse Diotime dont Platon dit dans le Banquet qu'elle a tout appris à Socrate au sujet de l'amour.
La mort fait partie intégrante de la vie, qu'elle soit biologique, sociale ou intellectuelle voire spirituelle. A ce titre, ses représentations, ses symboles, les croyances, mythes et rituels qu'elle suscite nous accompagnent tout au long de notre vie.
Pour sa défense, Socrate doit réfuter les anciennes accusations auxquelles il fait face. Ces anciennes accusations portent sur le fait qu'il s'intéresse aux choses qui se trouvent en l'air, soit Dieu. Il s'intéresse aussi aux choses qui se trouvent sous la Terre, ce qui se passe après la mort.
Selon Socrate, la sagesse n'est pas un savoir théorique, mais un savoir-vivre qui doit permettre d'accéder au bonheur. Ce bonheur s'obtient en vivant de façon vertueuse, selon la justice, vertu morale suprême. Cette vertu, la justice, représente l'excellence dans le domaine moral.
En revanche, d'après Platon, Socrate aurait vécu dans une grande pauvreté, et cette affirmation est confirmée par Xénophon. Ce point est également confirmé par les surnoms dont l'affublent les comiques (cf. Eupolis ou Aristophane) : le gueux, le mendiant, le va-nu-pieds, etc.
Au sens platonicien, en effet, la mort de l'âme, c'est-à-dire son emprisonnement ou son esclavage, correspond à la vie avec le corps, lorsqu'elle est dominée par les passions.
Il ne donne pas des conseils et ne prétend pas savoir mieux que les autres - ni à leur place - ce qu'est la vertu, la justice, ou le bien ; il pose des questions, il s'interroge en vue du perfectionnement de l'âme et de la conduite de l'existence. Socrate est, en cela, l'inventeur de la philosophie morale.
Cette accusation de corrompre la jeunesse relève de la supposition de Mélétos de vouloir rendre les jeunes gens meilleurs. Dans ce passage, Socrate est contraint dans son argumentation. Car il doit contre-argumenter la proposition que les personnes qui font du bien aux jeunes ne sont pas que les juges.
La notion de bonheur est intimement liée au désir. Être heureux, ce serait réaliser tous ses désirs, ou du moins réaliser tous ses désirs « importants ». L'être humain heureux accomplit les objectifs qu'il s'est fixé, ceux qui ont une valeur pour lui-même.
Grosse mouche piqueuse (tabanidé) des pays chauds et tempérés, dont la femelle pique, en été, le bétail et l'homme. (Certaines espèces tropicales sont vectrices de graves maladies.)
Il est donc avéré que Socrate était atteint d'un désordre anarchique des instincts ; c'est un premier indice de décadence. Nietzsche y ajoute : l'hypertrophie de la faculté logique.
Enfin Socrate s'exprime. Il a appris ce qu'est l'amour auprès d'une femme, Diotime. L'amour s'élève, de celui d'un corps que l'on trouve beau à l'Idée du Beau.