Pourquoi c'est difficile de trouver un emploi quand on est handicapé ? Souvent, ce qui bloque les chefs d'entreprises, ce sont les stéréotypes sur les handicapés. Tels que mobilité réduite ou faible niveau intellectuel alors que 80% des personnes handicapées ont un handicap qui est invisible.
“Ils peuvent être liés à des maladies chroniques, comme les problèmes de dos ou le diabète. Ce sont des aspects que les entreprises ignorent”, indique Patricia de Kermoysan, directrice du cabinet de recrutement Défi RH. C'est un fait : s'agissant du handicap, les services RH ne savent pas s'y prendre.
À noter : suite à la loi Rebsamen du 17 août 2015, lorsqu'un salarié est déclaré inapte et que le médecin du travail précise qu'il ne peut pas rester dans l'entreprise sous peine de risques pour sa santé, l'employeur peut rompre son contrat de travail sans proposition de reclassement.
Surdité, malvoyance, handicap moteur ou intellectuel… Chaque situation de handicap est particulière. Elle nécessite donc d'adapter le poste à la situation de l'employé handicapé dans trois dimensions : L'aménagement « matériel » du poste de travail, afin qu'il soit plus adapté aux capacités de la personne.
La reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH) donne également une priorité d'accès à diverses mesures d'aides à l'emploi et à la formation, ainsi qu'à des aménagements des dispositifs existants (contrat d'apprentissage, contrat unique d'insertion, etc.).
Qu'elles soient liées à l'ignorance, à la peur, à un manque de compréhension ou à la haine, certains comportements et certaines perceptions peuvent devenir des obstacles qui empêchent les personnes handicapées de poursuivre leurs rêves et leurs aspirations.
En revanche, 45% des handicaps sont liés à des maladies invalidantes telles que les allergies, l'asthme, le diabète, les cancers ou les troubles musculosquelettiques, et 20% à des troubles psychiques (autisme, schizophrénie, etc.).
Notre conseil : faites-vous accompagner par un conseiller Cap emploi. Le conseiller Cap emploi peut vous aider à mener à bien votre projet d'intégration, par exemple pour identifier les aménagements à effectuer. Pour cela, il peut faire appel à des prestataires, comme un ergonome par exemple.
Les salariés en situation de handicap ont accès à l'ensemble des dispositifs de formation professionnelle continue, dans le respect du principe d'égalité de traitement : plan de formation de l'entreprise, congé individuel de formation, mobilisation du compte personnel de formation, etc.
Si vous avez travaillé en étant handicapé, vous pouvez partir en retraite anticipée avant 62 ans, au plus tôt à partir de 55 ans, si vous remplissez certaines conditions de durée d'assurance retraite.
La RQTH se demande à la MDPH et elle est systématiquement étudiée lors de l'instruction d'une demande d'AAH. La RQTH permet à son bénéficiaire d'accéder à un ensemble de dispositifs et de mesures destinés à favoriser l'insertion professionnelle et le maintien dans l'emploi des personnes handicapées.
La RQTH est attribuée pour une durée allant jusqu'à 10 ans (ou à vie dans certains cas).
La question du handicap doit être abordée uniquement en matière de besoins et restrictions en lien direct avec l'emploi proposé. Le manager doit veiller à ne pas interroger le candidat sur des questions relevant de sa vie privée, comme la nature des traitements ou l'origine de son handicap.
Une aide financière, d'un montant maximal de 4 000 €, est attribuée aux entreprises et aux associations, quelles que soient leur taille et leurs structures, qui recrutent entre le 1er septembre 2020 et le 31 décembre 2021 un salarié travailleur handicapé. Les détails de cette aide à l'embauche.
Une aide exceptionnelle d'un montant maximal de 4 000 euros est versée aux entreprises ou associations qui embauchent un salarié handicapé, en CDI ou CDD d'au moins 3 mois, et rémunéré jusqu'à 2 fois le Smic, et ce quel que soit son âge.
L'être humain porteur d'un handicap est perçu comme un problème, constitue un «cas social» et est tenu pour incapable de poursuivre des activités normales: c'est une personne chez qui tout ne fonctionne pas bien.
Le salaire du travailleur handicapé ne peut être inférieur à 55,7% du SMIC et peut atteindre jusqu'à 110,7% du SMIC. Ce montant est calculé par rapport à la productivité du travailleur handicapé. L'ESAT perçoit une aide de l'état pour chaque travailleur handicapé.
inférieure à 50% : l'incapacité est reconnue mais n'ouvre pas droit à des aides financières ; comprise entre 50 et 79% : certaines aides peuvent être déclenchées ; 80% et plus : plusieurs allocations peuvent être attribuées à la personne demandeuse.
La mobilité réduite concerne environ 3,5 millions de personnes, soit 5,3% de la population. Parmi ces personnes, 650 000 sont en fauteuil. On pense à tort qu'il s'agit du handicap le plus répandu car c'est le plus visible.
Le bleu et le blanc utilisées depuis plus de trois décennies pour tous les pictogrammes qui sont en rapport avec le handicap ont été également choisies pour le S3A. L'accès à l'information est une composante essentielle de la politique d'accessibilité du cadre de vie voulue par le législateur.
Faute de reconnaissance officielle, ils sont privés de protection juridique et exclus des services sociaux "essentiels à leur survie et à leur avenir", rappelle l'Unicef. Malnutrition, carence de soins, hygiène défaillante sont autant de facteurs déclencheurs possibles du handicap ou l'aggravant.
Les actes de la vie quotidienne deviennent difficiles à gérer. La conscience de ces problématiques peut entraîner un sentiment de culpabilité ou de dévalorisation de soi qui engendre un repli sur soi et une grande vulnérabilité.
La peur de la différence, c'est donc aussi la peur de se voir soi-même dans l'autre. Enfin l'incapacité n'est jamais qu'une question de valeurs. La société en général voit le handicap avant tout en terme d'incapacité : la personne à mobilité réduite, l'aveugle, le déficient mental etc.