Dans la versification, on applique la diérèse ou la synérèse parmi les procédés qui visent à obtenir le nombre nécessaire de syllabes dans les vers.
La diérèse provoque inéluctablement un hiatus, puisque le lecteur va prononcer deux voyelles l'une après l'autre. D'habitude, notre langue évite les hiatus, jugés désagréables. Mais le poète peut créer volontairement un hiatus afin d'exprimer le déplaisir, l'absence d'harmonie.
diérèse. 1. Prononciation en deux syllabes d'une séquence qui comporte deux sons formant habituellement une seule syllabe (par exemple « nuage » [nɥaʒ] prononcé [nyaʒ]). [En versification française, la diérèse est de règle lorsque le i est précédé de deux consonnes, dont la seconde est r ou l.
La diérèse
Lorsque deux voyelles sont placées côte à côte et comptent pour deux syllabes, c'est une diérèse. exemple : La / Ré / vo / lu / ti / on / leur / cri / ait : — Vo / lon / tair(es) Ici la diérèse permet le respect de l'alexandrin.
Des mots que nous prononçons avec i consonne sont prononcés en vers avec i voyelle : on dit qu'on fait la diérèse; ainsi nation fait en prose deux syllabes, et en vers trois : na-ti-on. H.
Si les deux voyelles doivent être prononcées d'une seule émission de voix, on dit qu'il y a synérèse ; si au contraire on les sépare, on dit qu'il y a diérèse. Ces divergences s'expliquent par le latin et par l'histoire de la langue.
La synérèse s'oppose au phénomène appelé diérèse, c'est-à-dire la prononciation des voyelles dans la même position avec un hiatus entre elles ou l'hiatus étant éliminé par l'introduction d'une semi-consonne ou d'un coup de glotte.
Le Spleen LXXVIII
Qui se mettent à geindre opiniâtrement.
❯ On parle de rejet quand un groupe syntaxique se termine au début du vers suivant. Cela crée un effet de rupture. ❯ On parle de contre‑rejet quand un groupe syntaxique débute à la fin d'un vers et se poursuit sur le suivant.
I) Hiatus & euphonie : 🔹 L'hiatus est la succession de deux voyelles prononcées dans deux syllabes différentes, soit à l'intérieur d'un mot (oasis, déhanché, coordination...), soit à la limite de deux mots, c'est-à-dire à la fin d'un mot et au début du suivant.
Écrire un poème en alexandrins, de l'harmonie et de la musicalité quand l'âme agit ! L'alexandrin vers de douze syllabes ou pieds nous rappelle la poésie des classiques à l'école et date du XIIe siècle. Il a traversé le temps pour plusieurs raisons : l'harmonie et la musicalité qu'il offre.
Il y a un enjambement et un rejet lorsque les mots qui complètent le sens d'un vers se trouvent au vers suivant.
En poésie, pour compter les syllabes d'un vers, il faut prendre en compte la règle dite des e muets. On compte le e lorsqu'il est placé devant une consonne et on ne le compte pas lorsqu'il est placé devant une voyelle, ou bien lorsqu'il est en fin de vers.
Son rôle essentiel est de rythmer le vers, de constituer une trame sonore du poème. Elle peut créer une harmonie imitative: elle évoque alors le bruit que ferait ce dont le poème parle. Elle peut aussi suggérer une impression: c'est l'harmonie suggestive. Elle peut enfin produire un effet humoristique.
synérèse
1. Fusion de deux voyelles contiguës en une seule syllabe, la première devenant une semi-voyelle (par exemple souhait [su∊] prononcé [sw∊]).
En poésie, une synérèse consiste à prononcer en une seule syllabe deux voyelles contiguës dans un même mot.
Oser en parler avec les personnes concernées par ce sentiment de rejet, soit en leur parlant de vive voix, soit en leur écrivant une lettre. "L'idée est de prendre le témoignage de tous sans critique ni jugement et pouvoir faire du tri", précise-t-elle.
L'enjambement est un procédé qui joue sur les coupes et le rythme des vers : en effet le débordement syntaxique d'un vers sur le vers suivant atténue la pause en fin de vers, ou même l'abolit presque totalement, créant un effet d'allongement ou de déstructuration ; celle-ci est particulièrement perceptible quand l' ...
Le rejet par un groupe d'individus peut avoir un effet négatif, particulièrement lorsqu'il engendre un isolement social. L'expérience face au rejet peut conduire à bon nombre de conséquences psychologiques telles que la solitude, une faible estime de soi, une agressivité et une dépression.
L'idéal, chez Baudelaire, peut se résumer par la volonté de voir Dieu, ou à tout le moins la beauté par laquelle celui-ci se manifeste : cette ascension morale procure une joie et une ardeur qui s'oppose à la réalité spleenétique de sa vie habituelle.
Le spleen est le nom que Baudelaire donne à l'angoisse et la mélancolie provoquée par la chute existentielle relatée dans Les Fleurs du Mal, et que seule la mort peut interrompre.
Poète maudit, incompris de la société dans laquelle il vit, Baudelaire oscille constamment entre l'optimisme et la dépression, la chute ou l'élévation. Cette dualité se retrouve dans le titre de la section « Spleen et Idéal » des Fleurs du Mal dont est extrait le poème « Spleen ».
L'oxymore, aussi appelé « oxymoron », réunit des mots de sens opposé, souvent un nom et un adjectif. La littérature classique nous a fourni les plus beaux.
Un décasyllabe est un vers de dix syllabes. En poésie française, il fut d'abord utilisé dans la poésie épique, puis il devint un des principaux vers lyriques à partir du XIII e siècle et ce jusqu'au XVIe où l'alexandrin prit peu à peu sa place.
L'antiphrase
Le mot vient du grec anti-, « contre », et de phrazeïn, « exprimer, dire ». L'antiphrase revient donc à « dire le contraire ». Comment ? En employant un mot, un groupe de mots ou une phrase dans un sens contraire à sa véritable signification, le plus souvent par ironie.