Venise et sa lagune sont menacées par le réchauffement climatique et le surtourisme : les inondations sont fréquentes et la montée des eaux menace de tout engloutir. Un joyau incontournable qui nous permet d'aborder plus largement la question de notre déni face à l'urgence de protéger le vivant.
La même étude estimait quand même que les terres situées à moins de 10 mètres au-dessus du niveau des océans étaient particulièrement vulnérables face au changement climatique. Il y a effectivement la montée des océans, qui est estimée à environ 2mm par an à Venise et contribue donc à cette submersion.
À Venise, un système de barrage baptisé Mose protège la ville des marées dévastatrices, de plus en plus récurrentes en raison du changement climatique : un projet efficace qui pourrait mettre la lagune en danger en détruisant les marais qui la composent.
Plongeant la Sérénissime dans une crise économique sans précédent. Et pour cause, à Venise, le tourisme représente 65 % des emplois. Le secteur aurait ainsi perdu 2,5 milliards d'euros en 2020, sur les 3 milliards générés en année normale. Et les perspectives ne sont guère meilleures pour 2021.
Plusieurs fois par an, entre septembre et avril, la mer monte à Venise et inonde les rues, places et palais. Si ce phénomène ponctuel, appelé acqua alta, permet aux touristes de voir la Sérénissime autrement, il témoigne aussi du changement climatique en cours. Alors, comment sauver Venise des eaux ?
Menacée par le changement climatique, de grands projets d'infrastructures, l'impact du tourisme de masse, la navigation des bateaux de croisière, Venise, inscrite au Patrimoine mondial de l'Unesco en 1987 et sous la loupe de leur experts depuis des années, était menacée d'être inscrite sur la liste des sites en danger.
Les acqua alta ne touchent pas non plus la ville de Venise dans sa totalité : la montée des eaux est beaucoup plus visible au niveau de la partie la plus basse de la ville, c'est à dire au niveau du quartier ultra touristique de San Marco.
C'est souvent au cœur de l'automne, pendant le mois d'octobre et le mois de novembre, que ces inondations sont les plus importantes. Si vous partez à Venise pendant l'Acqua Alta, ne vous inquiétez pas il est toujours possible de faire la grande majorité des visites et excursions.
Les Vénitiens établirent leur ville en enfonçant des pieux en chêne et en aulne dans le sol sablonneux. Sur ces fondations, ils bâtirent des maisons et des palais et entamèrent un combat contre le mouvement continuel des marées. Les principales autres îles de la lagune sont : le Lido, Murano, Burano, Torcello.
Un rapport publié conjointement par l'ONU et l'Organisation mondiale du tourisme (OMT ), le 30 juin 2021, estime, à l'échelle mondiale, les pertes pour le tourisme à près de 4 000 milliards de dollars sur les années 2020-2021 par rapport au niveau de 2019.
« Venise ne disparaîtra pas comme l'Atlantide engloutie par les flots, mais va s'effondrer sur elle-même », explique-t-il. « Déjà, depuis des décennies, l'eau saumâtre ronge les fondations des bâtiments qui s'écroulent de plus en plus souvent. »
1/ Les Pays-Bas.
Venise est une ville ancienne d'Italie, construite sur la lagune, une étendue d'eau salée peu profonde. Les maisons ont été bâties sur 117 îles, entourées de canaux. On circule en bateau sur ces canaux qui remplacent les routes. Les maisons du bord de l'eau ont des fondations qui résistent au sel de la mer.
Causes des inondations terrestres
Le débordement indirect d'une réserve d'eau (de surface ou souterraine) suite à la remontée des nappes phréatiques ou bien d'eaux à travers les canalisations. L'accumulation des eaux de ruissellement suite à des précipitations abondantes.
En cause, l'afflux de millions de touristes qui complique de plus en plus leur quotidien. La ville a perdu la moitié de ses habitants en 40 ans. Logement hors de prix, travail difficile à trouver... la vie n'est pas si rose quand on veut vivre à Venise. Chaque année, la ville italienne perd 1.000 habitants.
C'est une ville qui sait offrir aux couples des moments et des endroits romantiques: un coucher de soleil sur la Place San Marco, une promenade en gondole sur les canaux bordés de palais Renaissance, le clapotis des eaux redevenues calmes, des baisers échangés sur un pont de pierre…
Venise est construite sur une lagune : une étendue d'eau salée peu profonde qui communique avec la mer. En réalité, les maisons ne sont pas bâties sur l'eau, mais sur 117 îles, reliées par des canaux. Les maisons au bord de l'eau ont des fondations qui résistent au sel de la mer.
Aujourd'hui, la ville vit du tourisme et de sa place en tant que centre culturel, grâce à la Biennale d'Art et d'Architecture, au Festival du Cinéma et à ses universités importantes telles que la Ca' Foscari.
La place Saint-Marc de Venise sous les eaux en raison d'une nouvelle "acqua alta" Essentiellement au printemps et en automne, Venise se retrouve les pieds dans l'eau. Cette inondation, c'est l'acqua alta. Les marées sont courantes et provoquent l'inondation de la ville, comme ici la place Saint-Marc.
Le Projet de Digues Mose contre l'Acqua Alta a prouvé son efficacité remarquable dès l'année 2020 et aussi en 2021. Les Vénitiens ont eu la belle surprise de se retrouver à sec alors que les eaux de la lagune auraient dû submerger Venise.
La cité des amoureux ne disposant pas de système d'égout à proprement parler, les eaux usagées sont reversées directement dans les canaux et évacuées par les marées. En l'absence de celles-ci, les eaux sales stagnent et dégagent de mauvaises odeurs.
Des événements successifs se vérifièrent en 840, 885, 1102, 1240 (« l'eau envahit les rues sur plus que la hauteur d'un homme »), 1268, 1280, 1282, le 20 décembre 1283 , 18 janvier 1286 , en 1297, 1314, le 15 février 1340 , le 25 février 1341 , le 18 janvier 1386 , le 31 mai 1410 , le 10 août 1410 , en 1419, 1423, le ...
Le tourisme des croisiéristes est aussi source de pollution des eaux. En effet les paquebots utilisent un fuel lourd, qui est encore plus polluant que celui des camions. Ils produisent donc de l'oxyde d'azote, de l'anhydride carbonique, de l'oxyde de soufre et des poussières.
Résultat aujourd'hui, et depuis plusieurs années déjà, Venise se vide littéralement de ses habitants qui subissent au quotidien ce tourisme de masse. En à peine 40 ans, la population de la ville a été divisée par deux et la ville ne compte plus désormais que 52 000 habitants permanents.