Nous avons donc le nord de la Belgique, c'est-à-dire la Flandre d'aujourd'hui, où l'on parle la langue des Francs qui deviendra le flamand, et le sud de la Belgique où les nouveaux arrivés vont se mettre à parler la langue des Romains, le latin, qui donnera plus tard le wallon et le français.
Dans les années 50, les Flamands souhaitent que Léopold III règne. Les Wallons ne veulent pas. De violentes émeutes en Wallonie amènent le roi à abdiquer au profit de son fils, Baudoin Ier. La Flandre connaît un fort développement économique et dépasse la Wallonie, ce qui renforce le sentiment d'injustice…
La raison principale fut l'attrait que représentait à l'époque le français comme langue de haute culture et des échanges internationaux. Le français était alors la langue officielle de la Belgique.
Dans les années 60, la croissance structurelle en Flandre a connu un rythme plus soutenu qu'en Wallonie. Aussi, au début des années 70, la Flandre est devenue la région la plus prospère.
Dans les années qui ont suivi l'indépendance de la Belgique en 1830, la seule langue officielle du pays était le français, alors parlé par une minorité aisée de la population ; la plupart des Belges parlaient alors des patois flamands, brabançons, wallons et picards.
Sans aucun doute la différence la plus notable entre Flamands et Wallons sur le lieu de travail. Alors que les Flamands se saluent de loin en arrivant au bureau, les Wallons ont plutôt tendance à commencer la journée en faisant la bise aux collègues (même entre hommes) et à papoter à côté de la machine à café.
Pour l'Église flamande, le français était la langue d'un pays qui avait, lors de la Révolution de 1789, retiré son pouvoir à l'Église, et l'Église flamande ne voulait pas risquer de perdre le sien.
Née d'une séparation violente motivée en partie par un différend linguistique, la Belgique, on ne s'en étonnera point, fit de la langue française la langue du nouveau royaume indépendant. Dès le 16 novembre 1830, le gouvernement provisoire avait proclamé le français langue officielle du pays.
La langue flamande ou le dialecte flamand n'existe pas, et il n'y a pas de dialecte qui prime en Belgique ou aux Pays-Bas. Comme l'allemand, le néerlandais est un « continuum dialecte-temps ». Le néerlandais de base (Algemeen Nederlands) est la langue standard parlée à la fois aux Pays-Bas et en Flandre.
Plus de la moitié des habitants flamands parlent donc également le français, tandis que seulement 19 % des Wallons parlent le néerlandais.
Ce sont les Francs qui auraient donné le nom de Wallon (de walha, nom francique d'une tribu celtique de la Gaule narbonnaise, les Volcae, mais ce nom signifie aussi «étrangers») aux habitants de cette région du sud de la Belgique. Par la suite, les populations flamandes leur auraient attribué le même nom (Waal).
« Hallo » est la manière de dire bonjour et saluer quelqu'un en néerlandais. Cela permet d'initier une conversation avec quelqu'un en Belgique et aux Pays-Bas. « Goedendag » est le bonjour le plus formel que l'on peut utiliser tout au long de la journée sans aucune variation.
Entre 1482 et 1701, la Belgique (ainsi que le Luxembourg, les Pays-Bas et le nord de la France) est sous domination espagnole et forment les Pays-Bas espagnols. En 1648, les Provinces-Unies (noyau des Pays-Bas actuels) deviennent indépendantes et, en 1659, les régions de Lille et Dunkerque sont cédées à la France.
Avec une population de plus de 11,1 millions d'habitants, la Belgique compterait 56 % de Flamands, 41 % de Wallons, 1,5 % de germanophones.
Le Royaume-Uni des Pays-Bas (1815-1830)
Comme vous le savez, le néerlandais est parlé dans les Pays-Bas, alors que le flamand est parlé en Flandres, une région de la Belgique.
La lettre « g » a la même prononciation que la jota espagnole ou le X grec. Le « h » est reniflé et le « j » s'énonce [y]. « w » se prononce [w] comme dans « watt ». Le néerlandais comporte aussi des suites de consonnes: « ch », « sch » et « ng ».
Le terme « Flamand » est aussi employé pour décrire les néerlandophones de Belgique provenant de la région belge de la Flandre. Ces Flamands linguistiques sont l'un des deux principaux groupes linguistiques de la Belgique, l'autre étant les Wallons francophones.
Le flamand occidental est né de la fusion de la langue des Francs, qui arrivent dans nos régions vers 430 au moment de la chute de l'Empire romain, et de celle des Saxons qui s'implantent sur les côtes de la mer du Nord du Ve au IXe siècle.
La plus célèbre expression belge, celle que les Français portent au pinacle du "parler belge" est celle de l'invitation à son fils d'un père souhaitant les explications de celui-ci: Arrivez une fois, fiske ! Pour faire court, "Une fois" signifie tout ce que vous voulez, sauf une fois (p.r. à deux fois ou plus).
Tout simplement parce qu'il n'y a jamais eu de nation belge à proprement parler. La Belgique est un Etat artificiel, créé en 1830. Jusqu'à la Révolution française, «l'espace Belgique» restait composé des Pays-Bas autrichiens et de différentes principautés indépendantes, comme Liège ou Stavelot.
"L'accent belge" n'existe pas. Cet accent aisément reconnaissable trouve ses racines à Bruxelles, ville bilingue depuis toujours. Indépendant, querelleur à l'humour typique qui laisse pantois les profanes, le Bruxellois véhicule une très vieille tradition linguistique : un mélange de français, de flamand et d'allemand.
Révolution et indépendance
Bien que sa politique économique soit favorable à la bourgeoisie belge, des protestations s'élèvent rapidement. Ainsi les catholiques protestent contre l'ingérence de Guillaume Ier dans les affaires religieuses et les libéraux contre le manque de libertés.
Bien que le néerlandais soit la langue majoritaire en Belgique, la première langue du Roi est le français. Traditionnellement, la famille royale belge est francophone en privé.
Ce fut Lothaire II qui obtint la partie septentrionale, le territoire entre la mer du Nord et le Jura, auquel s'attacha spécialement le nom de Lotharingie (Lotharii regnum).