La pénurie est due à une surconsommation des Français. En se ruant sur le produit pour faire des réserves, les consommateurs créent la pénurie selon les professionnels interrogés par Le Parisien. Il y a les distributeurs qui positivent : "c'est tendu, mais nos fournisseurs assurent".
Face à cette perspective incertaine, un appel à la raison est lancé aux Français, pour diminuer sa consommation, éviter de faire des stocks et pour inciter chacun à utiliser d'autres huiles que celle de tournesol : notamment colza, pépin de raisin, olive ou plus difficile à trouver celle de maïs.
Partout en France, il manque certains produits de base : de l'huile, de la moutarde, du poulet. Pour cause, la guerre en Ukraine, mais aussi la sécheresse dans plusieurs pays et l'épidémie de grippe aviaire, trois fléaux qui touchent directement notre panier de courses.
La pénurie d'huile de tournesol provoquée par la guerre en Ukraine a amené de nombreux industriels de l'agroalimentaire à modifier leurs recettes. Bonne nouvelle pour les consommateurs : dans la très grande majorité des produits, l'huile de tournesol a été remplacée par de l'huile de colza, meilleure pour la santé.
La pénurie, qui ne touche pas que les produits alimentaires, dépend de nombreux facteurs, parfois indépendants les uns des autres. Elle pourrait se poursuivre au moins sur les prochaines semaines. Des rayons vides d'un supermarché où manque l'huile végétale de tournesol, le 5 avril 2022 à Paris.
Des achats massifs d'huile de tournesol ont eu lieu en France depuis le début de la guerre en Ukraine, débouchant sur une pénurie chez certains distributeurs. À l'instar de ce qui avait pu arriver lors du premier confinement, en mars 2020, la guerre en Ukraine crispe indéniablement de nombreux consommateurs en France.
«La pénurie actuelle en rayons est liée à des achats massifs. Le marché de l'huile est habituellement un marché stable et nous ne pouvons pas multiplier par deux nos capacités de production en trois semaines.
Après la pénurie de moutarde, d'autres produits pourraient prochainement manquer dans les rayons, explique BFM TV lundi 22 août 2022. Parmi eux, les huiles, les féculents, les farines, les pâtes et le riz.
Le beurre : pour remplacer l'huile de tournesol dans vos gâteaux préférés, utilisez du beurre fondu. Il est également possible de l'utiliser pour des cuissons courtes ou à température peu élevée en remplacement de l'huile.
L'Indonésie est le premier producteur d'huile de palme de la planète, avec près de 60 % du volume mondial, expédiant à l'étranger jusqu'aux deux tiers de sa production annuelle, soit environ 30 millions de tonnes.
Alors que la pénurie d'huile de tournesol se prolonge, une autre denrée vient à manquer sur les étals : la moutarde. En cause, une baisse des importations due au climat et à la guerre, et une trop faible production locale. La moutarde vient à manquer dans les rayons de supermarché.
Plusieurs facteurs, liés au contexte international, en sont la cause. En premier lieu, la sécheresse qu'a connue le Canada en 2021. Si Dijon est réputée pour sa moutarde, la France importe la majeure partie des graines de moutarde – indispensables à la réalisation du condiment – depuis le Canada.
Depuis le début de l'année, les pénuries se succèdent. Différents facteurs peuvent les expliquer : la guerre en Ukraine pour l'huile de tournesol, une sécheresse exceptionnelle au Canada pour la moutarde ou encore la grippe aviaire pour les volailles…
Les avis divergent entre nutritionnistes et économistes. L'huile de tournesol est devenue le nouvel or jaune ces dernières semaines. En cause, des pénuries d'approvisionnement liées à la guerre en Ukraine, premier exportateur d'huile de tournesol dans le monde.
Les bouteilles d'eau par exemple, mais aussi le charbon de bois pour le barbecue ou encore les sandwiches, deviennent de plus en plus difficiles à trouver dans certains supermarchés. Un phénomène qui perturbe de nombreux consommateurs qui repartent alors bredouilles de leurs courses.
Les sites spécialisés dans le bio, comme Greenweez, ou les épiceries, comme BienManger, semblent mieux fournis en huile de tournesol.
La menace d'une pénurie et les cours élevés du pétrole ont dopé tous les oléagineux (colza, tournesol, soja, palme), qui servent à produire des huiles, de l'aliment pour bétail et sont aussi utilisés comme agrocarburants. La tonne de tournesol coûtait 640 euros mi-février, contre près de 1000 euros désormais.
Au lieu de faire frire les légumes dans l'huile, l'astuce consiste à utiliser de petites quantités de bouillon, d'eau ou de vinaigre. N'en ajouter qu'une petite quantité (1 à 2 cuillères à soupe) à la fois. Faites-le aussi souvent que nécessaire pour cuire et dorer les aliments, sans les faire cuire à la vapeur.
Des achats de précaution qui posent problème
Le premier facteur expliquant cette situation est la guerre en Ukraine : « La Russie et l'Ukraine représentent 80 % des exportations mondiales d'huile de tournesol. Et la France importe deux tiers de ses approvisionnements d'Ukraine », nous explique Bercy.
Hors boissons, le classement des produits est donc sans surprise avec à la première place le Nutella, en version 1 kg ou 825 g, devant le fromage Caprice des dieux, le beurre Président et le café Carte noire.
À Coudekerque, tout près de Dunkerque, Georges Lesieur et ses trois fils construisent leur usine de production d'huile, les Huileries Georges Lesieur.
La production d'olives en péril
Les producteurs d'huile d'olive pâtissent de cette sécheresse. Cette année, la récolte des olives est mise à mal du fait des fortes chaleurs. Les sols manquent tellement d'humidité que certains oliviers, des arbres réputés pour supporter la chaleur, ne produisent cette année aucun fruit.
Le plus gros risque aujourd'hui est de rouler avec un niveau insuffisant d'huile. Cela peut entraîner une usure prématurée ou une casse du moteur.