Or l'article 322-1 du Code pénal proscrit « le fait de tracer des inscriptions, des signes ou des dessins, sans autorisation préalable, sur les façades, les véhicules, les voies publiques ou le mobilier urbain ».
En effet, la règle la plus simple pour ne pas avoir de soucis avec la justice est d'obtenir l'autorisation du propriétaire du support utilisé (qu'il soit public ou privé). Les Villes ont compris que le street art peut être un atout pour elles. Cet art leur renvoie une image moderne, jeune, artistique.
Aucun cadre juridique ne lui est spécifiquement dédié. Pas même la règlementation sur l'affichage urbain et son célèbre « défense d'afficher, loi du 29 juillet 1881 ». Protégé par la liberté d'expression ou la propriété intellectuelle, cet art au sens « street » est pourtant pénalement répréhensible.
A l'origine, le street art est un art transgressif qui repose sur un acte illicite puisqu'un artiste réalise une œuvre sans l'autorisation du propriétaire du support matériel. En ce sens, parce qu'il porte atteinte à la propriété d'autrui, personne privée ou personne publique, le street art est pénalement sanctionné.
La pratique du tag et du graffiti dans les lieux publics est en effet interdite. Des articles de lois définissent précisément les peines encourues par les pratiques inhérentes à la détérioration d'un objet destiné à l'utilité publique.
En France, le street art fait ses débuts à l'aube des années 70 avec Ernest Pignon-Ernest, mais ne s'épanouit que dans les années 80, avec des artistes comme Blek le rat, Speedy Graphito, SP-38, Epsylon Point et Jérôme Mesnager. De nouvelles dynamiques apparaissent, et notamment une pérennisation des oeuvres.
Le street art est, dès lors, indissociable de la liberté d'expression protégée, notamment, par l'article 10 de la Convention européenne des droits de l'homme[5] et l'article 11 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 (DDHC)[6] : « l'étude de la liberté d'expression revêt […]
La plupart des graffiti comportent des lettres dont les lignes se chevauchent, se recoupent ou se croisent. Coloriez le fond avec une couleur de base. Ajoutez ensuite une couleur plus foncée par-dessus la couleur de fond du graffiti. Ajoutez des détails en dessinant des motifs sur le graffiti.
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Des Friches et des Lettres et les ateliers RemyCo
Depuis 2019, plusieurs street artistes et graffeurs de la région se sont réunit dans une ancienne usine de confection : les ateliers RemyCo. On y trouve notamment les membres du collectif des Friches et des Lettres qui ont fait de nombreuses fresques à Roubaix.
Cette forme d'art va au-devant des gens sans qu'ils l'aient forcément souhaité. Elle permet de toucher des personnes qui n'entreraient pas dans un musée ou dans une galerie d'art. Les artistes de rues s'approprient l'espace urbain pour contester, bousculer, déranger, revendiquer, dénoncer, interroger, soutenir...
Revenons à notre question initiale : art ou vandalisme? Les graffitis sont considérés comme du vandalisme lorsqu'ils sont réalisés sans consentement ou autorisation légale sur un lieu public ou privé.
Ernest Pignon-Ernest
Considéré comme le pionnier du street art avant l'heure, Ernest Pignon-Ernest s'illustre par ses « affichages sauvages » dans les rues de Paris.
Ce mouvement a permis de souder certaines communautés comme les Afro-américains qui avaient mauvaise réputations pour les émeutes qu'ils provoquaient dans les rues. Ils ont tous œuvré dans ce projet dans la création de fresques. Aujourd'hui ce programme MAP compte plus de 3000 graffiti à leurs créations.
Selon son imagination, le désir du client (dans le cadre d'une activité légale) ou le message qu'il souhaite faire passer, le graffeur réalise des personnages, des lettrages, des paysages, des décors, des fresques, généralement en couleurs.
Dans ses formes les plus élaborées, le graffiti est également une forme d'art graphique. Le « tag » est une signature ; il est soit apposé pour signer un graff soit utilisé seul et pour lui-même. Le « flop » est un lettrage en forme de bulle élaboré généralement d'un seul trait.
En cas de dommage important, un tag ou un graffiti est puni jusqu'à 2 ans d'emprisonnement et de 30 000 € d'amende. Un dommage important est celui qui cause des dégâts plus lourds, voire définitifs. Par exemple, si une peinture indélébile est propulsée sur un objet d'art coûteux.
On tague parce qu'on a envie de taguer. C'est une façon de s'exprimer, de marquer un territoire, de se faire remarquer ou tout simplement de passer le temps. Si on se fait prendre, c'est dommage, mais ça ne freine pas les vrais tagueurs. Que faudrait-il pour que les mûrs des villes soient moins tagués?